Avec sa vague de remakes et autres projets live-action (en prises de vues réelles), Disney a trouvé la formule magique pour remplir les caisses. Les films d'animation emblématiques du studio sont repensés - parfois à l'identique - dans le simple but de capitaliser sur la nostalgie des spectateurs.
Parmi les nombreux exemples déjà sortis - Le Roi lion, Aladdin, Cendrillon, Le Livre de la jungle... -, peu se sont révélés être de bonne qualité.
Il existe tout de même quelques exceptions, comme Cruella. Réalisé par Craig Gillespie (Moi, Tonya), ce film s'intéresse aux jeunes années de la méchante des 101 Dalmatiens.
À l'écran, l'attachante Emma Stone a la lourde tâche d'abandonner son capital sympathie et de passer après Glenn Close, mémorable dans une version précédente sortie en 1996.
Une méchante édulcorée mais...
Dans ce nouveau Cruella, tout n'est pas parfait. Pour ne froisser personne et surtout pas les associations de protection animale, le personnage perd quelques unes de ses caractéristiques.
Premièrement, elle n'est plus une tueuse de chiens. La seule fourrure que porte Cruella dans ce film est fausse. Oubliez également les cigarettes qui constituaient un des éléments clés de son look.
Pourtant, à côté de ce formatage imposé par la politique des blockbusters tous publics, le long métrage de Craig Gillespie ne manque pas de belles idées, comme celle d'inscrire l'histoire dans le Londres des années soixante-dix alors que le punk entre en scène.
... rock malgré tout
Dans ce contexte historique, Cruella se permet beaucoup de choses : une bande originale du tonnerre - allant des Clash à Debbie Harry en passant par Jim Morrison -, une reconstitution assez impressionnante de la capitale et une avalanche de costumes tous plus extravagants les uns que les autres.
Pour trouver son inspiration, la costumière du film Jenny Beavan s'est tournée vers le travail de Vivianne Westwood, créatrice culte de cette époque qui a marqué son époque pour ses prises de risques. Au total, Emma Stone porte 47 costumes à l'écran et chaque séquence met en valeur, de façon ingénieuse, l'originalité des créations.
Si vous mélangez Le Diable s'habille en Prada et une version féminine, punk et tout public de Joker, vous obtiendrez Cruella. Un live-action très travaillé et plus aventureux que les autres remakes pensés par Disney.
Cruella est disponible sur Disney+.