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    Cette histoire vraie a révolutionné le monde de la médecine : après Oppenheimer, le nucléaire au cœur de L’Affaire Vinča Curie
    Isaac Barbat
    Isaac Barbat
    -Rédacteur ciné-séries
    Biberonné aux films de genre dès son plus jeune âge, amoureux des monstres et de l'hémoglobine, ses excursions cinématographiques le mènent parfois jusqu'à Truffaut ou Duvivier… pour son plus grand plaisir !

    Après le succès d’Oppenheimer, le sujet du nucléaire est cette fois-ci au cœur d’un drame médical, L’Affaire Vinča Curie. En salle le 5 juin, cette chronique humaniste chargée d’espoir est l’adaptation de faits bien réels.

    Un drame médical au cœur de la Guerre Froide

    Octobre 1958, en pleine Guerre Froide. Le Professeur Mathé (Alexis Manenti) se retrouve chargé du suivi médical de patients peu ordinaires : quatre scientifiques yougoslaves, gravement irradiés lors d’une mystérieuse expérience dont ils refusent de révéler la nature.

    L’Affaire Vinča Curie
    L’Affaire Vinča Curie
    Sortie : 5 juin 2024 | 2h 00min
    De Dragan Bjelogrlic
    Avec Alexis Manenti, Radivoje Bukvic, Jérémie Laheurte
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    3,9
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    Condamnés à une mort prochaine et douloureuse, ils vont se battre pour leur vie, soutenus par le Professeur Mathé et ses équipes. Trouveront-ils un moyen d’enrayer la maladie et d’échapper à leur sort ?

    Copyright L'Atelier Distribution

    Une histoire bien réelle à l’origine de cette fable humaniste chargée d’espoir

    Aujourd’hui méconnue du grand public, l’histoire du professeur Mathé et de ses quatre patients yougoslaves est pourtant bien réelle : s’il n’a pas été récompensé d’un Prix Nobel pour ses travaux en raison du contexte particulièrement trouble de la Guerre Froide, les expériences du scientifique ont changé à jamais la médecine moderne.

    Car si le registre de L'Affaire Vinča Curie oscille entre les codes du film noir historique et ceux du récit d’espionnage militaire, donnant lieu à plusieurs séquences de tension aussi oppressantes que parfaitement orchestrées par le réalisateur Dragan Bjelogrlic, c’est avant tout dans l’effort scientifique fourni pour sauver des vies que le long-métrage trouve tout son sens, puisant espoir et lumière dans l’inédite coopération humaine qu’il parvient à capter.

    Aussi rigoureux qu’impénétrable, le méticuleux Professeur Mathé apparaît pourtant d’abord comme une figure quasiment antipathique.

    C’est un parcours assez sacrificiel quand on est chercheur, explique Alexis Manenti, qui campe le rôle du scientifique. On est souvent très seul. Ce sont des gens qui vivent dans un autre monde. Comme certains musiciens pourraient l’être et qui vont sacrifier un peu leur vie de famille, et peuvent paraître froids. Cela ajoute de la complexité au personnage et en fait un héros comme on voit peu au cinéma, un peu loin des stéréotypes du héros empathique, généreux et parfait.

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    Originaire de Serbie (ex-Yougoslavie) du côté de sa mère, récompensé d’un César de la révélation masculine pour Les Misérables, Alexis Manenti revient sur la conception de son personnage : “Il fallait lui créer certains défauts, mais je voulais que ce personnage ait une trajectoire et qu’on le découvre au début comme quelqu’un d’assez antipathique.

    "[...] Il a un discours presque anticommuniste quand il parle, puisqu’on est à l’époque de la guerre froide, quand il soigne ces jeunes Yougoslaves. On peut se poser la question, si ce personnage était en train de créer des expériences, ou est-ce qu’il était vraiment là pour soigner ces gens.” Inspiré par son frère cadet, cardiologue, le comédien offre une prestation millimétrée et permet à son personnage de progressivement s’ouvrir pour révéler une profonde humanité.

    Touchants dans leurs rôles de condamnés que seul l’espoir fait vivre, les comédiens Alisa Radaković, Jovan Jovanović et Ognjen Mićović parviennent à émouvoir par la fragilité de leurs personnages et les liens que ces jeunes Yougoslaves semblent vite tisser avec leur terre d’accueil.

    Figure autoritaire et secrète, le Professeur Popović vient clore ce quatuor et assumer les responsabilités de l’expérience qui a manqué de leur coûter la vie. Sorte de némésis du Professeur Mathé, aussi solitaire et mystérieux que son homologue français, ce fascinant personnage est incarné par Radivoj “Rasha” Bukvic, nommé aux César en 2007 pour sa prestation dans La Californie.

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    Du côté des Français, les spectateurs pourront retrouver Lionel Abelanski (Train de vie, Nationale 7, Les Petites victoires) dans le rôle du Docteur Jame – le directeur de l’hôpital Curie –, Jérémie Laheurte (inoubliable dans La Vie d’Adèle et Paris Police 1905) dans celui de l’assistant du Professeur Mathé, ou encore Anne Serra (Antigang) en touchante bénévole, dont la joie de vivre n’a d’égale que son désir d’aider son prochain.

    Au-delà des nationalités, des frontières et des allégeances politiques, le sens du devoir et la détermination du Professeur Mathé semblent les meilleures armes pour parvenir à sauver ses patients. Y parviendra-t-il ? Réponse dans L’Affaire Vinča Curie, le 5 juin au cinéma.

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