On ne peut pas plaire à tout le monde ! Tout au long de sa carrière de plus de 40 ans, Bruce Willis s’est fait beaucoup d’amis qui lui ont rendu hommage depuis l’annonce de sa retraite anticipée due à une forme précoce de démence. Mais l’acteur était aussi connu pour être difficile sur les tournages au détriment de certains réalisateurs qui n’ont tout simplement pas aimé travailler avec lui.
C’est le cas d’Antoine Fuqua (Training Day, La Rage au ventre, la saga Equalizer) qui l’a dirigé dans le film de guerre Les Larmes du soleil avec Monica Bellucci, Cole Hauser et Eamonn Walker.
Revolution Studios
Dans une interview accordée à la BBC en 2014, le réalisateur avait été interrogé sur sa carrière. Et à la question “Qui est le plus gros emmerdeur avec qui vous ayez jamais travaillé ?”, il avait simplement répondu Bruce Willis !
“Un emmerdeur, pas de problème là-dessus. Nous ne nous entendions tout simplement pas. Nous nous entendions hors caméra, mais sur le tournage des [Larmes du soleil], nous ne nous entendions tout simplement pas. Certains hommes ne s’entendent pas lorsqu’il s’agit de travail – vous avez des éthiques de travail différentes, des opinions différentes, des points de vue différents, des méthodes de réalisation de films différentes – et nous ne nous entendions pas. Hors caméra, nous étions amis – Bruce est génial – mais nous ne nous entendons tout simplement pas quand il s’agit de travail, et c’est à peu près tout.”
En dehors du travail, tout va bien donc : nous voilà rassurés !
Pour rappel, Les Larmes du soleil se déroule au Nigéria, où la famille du Président vient d’être assassinée et une guerre civile est sur le point d’éclater. Un commando secret mené par le lieutenant Waters est envoyé aux confins de la jungle afin de faire évacuer Lena Kendriks, une femme médecin travaillant pour une organisation humanitaire, d’un village menacé par les rebelles. Mais le cours de la mission change lorsque celle-ci refuse de partir sans les villageois...
Après le tournage, Bruce Willis porte plainte
Mais finalement, de son côté aussi, Bruce Willis avait de quoi se plaindre… envers le studio du film ! L’acteur a en effet attaqué en justice Revolution Studios en octobre 2004, afin d’obtenir réparation de “négligence” ayant provoqué des blessures “mentales et physiques” pendant le tournage des Larmes du soleil deux ans plus tôt.
Selon la plainte, Bruce Willis aurait reçu un projectile au visage provenant d’un dispositif pyrotechnique utilisé pour donner l’illusion de balles heurtant le sol. Blessé au front, il aurait souffert ensuite “de douleurs mentales, physiques et émotionnelles importantes”. Il réclamait alors des dédommagements ainsi que le remboursement de ses frais médicaux.
Revolution Studios
Joe Pancake, le spécialiste des effets spéciaux du film, avait, quant à lui, déclaré que l’acteur avait été touché par une “douille chaude” mais n’avait pas été gravement blessé et que son dossier médical montrait que les médecins lui avaient simplement prescrit du Paracétamol pour soulager ses douleurs. Le procès a été réglé en 2005, mais nous ne savons pas si de l’argent a été échangé entre les deux parties.
En 2022, des amis de l’acteur avaient par ailleurs spéculé, dans une déclaration faite au DailyMail, que son diagnostic initial d’aphasie était peut-être lié aux blessures susmentionnées. En février 2023, dans un récent développement de sa maladie, la famille de Bruce Willis a déclaré que son état avait progressé et qu’on lui avait désormais diagnostiqué une démence fronto-temporale et que “ses problèmes de communication n’étaient qu’un symptôme de la maladie”. Ils espèrent désormais que l’attention des médias sur la santé de l’acteur sensibilisera le public à cette maladie.
Les Larmes du soleil est actuellement disponible sur Netflix.
