Le cinéma regorge de génériques culte, comme ceux de Seven, Sueurs froides ou encore Arrête-moi si tu peux. Parmi ces ouvertures qui marquent, impossible de ne pas mentionner celle du long métrage super-héroïque Watchmen - Les Gardiens, la brillante adaptation du comic-book DC signé Alan Moore et Dave Gibbons.
Sortie en salles en 2009, l'oeuvre-fleuve de Zack Snyder, qu'un grand réalisateur actuel considère comme "en avance sur son temps", raconte l'histoire de plusieurs super-héros qui combattent le crime dans une Amérique de fin du monde. Vulnérables, humains, imparfaits, ils ont autant de qualités que de défauts et font pour la plupart ressortir leur côté sombre, mélange de cruauté et d'égoïsme.
Pour lancer son uchronie (une réalité alternative), très fidèle au roman graphique DC, Zack Snyder propose un générique en forme de véritable tour de force. Cette ouverture, qui intervient en fait juste après la scène de la mort du Comédien (Jeffrey Dean Morgan), relève en effet le défi de résumer environ cinquante ans d’histoire américaine en près de six minutes, le tout au rythme de The Times They Are a-Changin', la chanson culte de Bob Dylan (remixée pour l'occasion car elle ne dure à la base que trois minutes).
Ce moment de cinéma fabuleux est à retrouver ci-dessous.
Le générique, qui voit deux groupe de super-héros (les Minutemen et les Watchmen) accompagner des moments majeurs de l'histoire US tels que l'assassinat de Kennedy ou le premier pas de l'homme sur la Lune, est une splendeur visuelle. Mais il a été particulièrement difficile à créer, au point que les studios Warner n'en voulaient pas !
"Cette séquence a été entièrement conçue et réalisée par Zack Snyder. Je ne sais pas comment ça a pu être fait", s'émerveille David Hayter, le scénariste de Watchmen, dans le podcast David Hayter (propos rapportés par le site DailyPlanetDC). "J'ai parlé de ça à mon coscénariste Alex Tse qui était sur le plateau quand ça a été confectionné et il m'a dit que les studios n'arrêtaient pas de se demander "Mais pourquoi on paie pour cette scène d'ouverture si complexe... C'est dingue" !""
"Visiblement, Zack a dit à Alex "Je sais ce que je dois tourner. On le fera de toutes façons"", conclut David Hayter. Force est de constater, au vu du résultat, que le cinéaste américain a eu raison de rester droit dans ses bottes !
Faux Raccord : les gaffes et erreurs d'Alan Moore (V pour Vendetta, Watchmen, From Hell, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires)