1863. La guerre de Sécession ravage les Etats-Unis. Le jeune Robert Gould Shaw est promu colonel du premier régiment de soldats noirs, engagés volontaires dans une guerre qu'ils croient être la leur. Ils se trompent. Assignés à des tâches subalternes, méprisés par leurs officiers, ils se révoltent, Shaw à leur tête, pour partir au feu. Volontaires pour partir à l'assaut de l'imprenable fort Wagner, ces héros paieront le prix fort pour leur dignité retrouvée...
"Il y a 35 ans, Glory sortait dans les salles. Le box-office était juste. Les critiques étaient bonnes ou mitigées. Nommé pour cinq Oscars, il en a remporté deux. De tous mes films, succès ou échecs, celui-ci s’est révélé le plus durable. En fin de compte, une seule mesure compte : le temps". Ce sont les mots du réalisateur Edward Zwick postés ce week-end sur son compte X (anciennement Twitter).
Si le long-métrage de Zwick n'a malheureusement pas tutoyé les sommets du box office en France, en n'attirant qu'un peu plus de 162.000 spectateurs, il ne fut pas non plus un triomphe au box office mondial, n'ayant rapporté qu'un peu plus de 26 millions $.
Une cruelle injustice pour une œuvre puissante. Relatant l'histoire vraie et bouleversante du premier régiment de soldats noirs durant la Guerre de Sécession, le film est somptueusement photographié par le vétéran et immense directeur de la photographie Freddie Francis, récompensé à juste titre par un Oscar pour son travail.
Un film aussi porté par une magnifique brochette de comédiens : Matthew Broderick sous les traits du colonel Gould Shaw, Cary Elwes, Morgan Freeman, et Denzel Washington. Sous les traits du soldat rebelle Trip, ce dernier livre d'ailleurs ici une composition mémorable, saluée par l'Oscar du Meilleur second rôle.
Nimbé par la partition sublime de James Horner, Glory est tout simplement un des meilleurs films jamais réalisés sur le sanglant épisode de la Guerre de Sécession. On ne peut que donner raison au cinéaste : le temps a heureusement fait son œuvre, hissant son film au rang de classique absolu. À voir ou revoir sur Netflix.