Cinq ans après avoir fait l’objet d’un documentaire, Saúl Armendáriz est aujourd’hui le sujet d’un biopic, Cassandro. Il faut dire qu’il y a beaucoup à raconter sur cette star internationale du catch ouvertement gay. Sur le ring, il devient Cassandro el Exótico, son alter ego hors norme au maquillage et aux tenues extravagants.
Dans le film qui lui est consacré, mis en scène par le documentariste Roger Ross Williams, Gael García Bernal se glisse dans la peau du personnage. L’acteur n’a jamais hésité à incarner des héros queer, à l’image de son rôle de femme transgenre dans La Mauvaise éducation de Pedro Almodóvar. Il incarne Saúl Armendáriz avec sensibilité et une tendresse particulière qui se manifeste à l'écran.
Au Mexique, pays d’origine du personnage principal, la lucha libre - terme spécifique pour désigner le catch mexicain - est le deuxième sport le plus populaire après le football. Ce film étonne dans la manière dont il met en lumière un sportif qui va à l’encontre des codes de sa discipline.
Dans le catch, malgré les tenues moulantes en lycra qui peuvent prêter à confusion, la masculinité exacerbée est reine. L’existence même de Saúl Armendáriz/Cassandro et son ascension, envers et contre tous, sont fascinantes.
Si le biopic peine à s’affranchir de certains écueils du genre, il vaut le détour pour l’interprétation délicate de sa star principale et le portrait haut en couleurs réservé à cette étoile flamboyante du ring.
Cassandro est disponible sur Prime Video.