En août 2022, l’annulation de Batgirl - film à 90 millions de dollars - par la Warner secoue les fans de DC Comics et une partie de l’industrie. Il est rare que des projets déjà tournés soient privés de sortie.
Cette annonce fait l’effet d’un coup de massue pour les deux réalisateurs, Adil El Arbi et Bilall Fallah, qui n’ont d’autre choix que de se plier à la décision du studio.
Plus d’un an plus tard, le traumatisme de voir tout un travail partir en fumée est toujours là. Dans une entrevue accordée à Insider, les cinéastes sont revenus sur le sujet en abordant un autre film DC, au destin pas moins compliqué, The Flash.
Mis en difficulté par le comportement de son acteur principal, Ezra Miller, le blockbuster n’a pas eu le succès tant espéré, sans parler de son accueil critique peu glorieux.
“On a vu The Flash et on était tristes, révèle Adil El Arbi. Nous adorons le réalisateur Andy Muschietti et sa soeur, Barbara, qui a produit le film. Quand on l’a vu, on s’est dit qu’on aurait pu faire partie de toute cette histoire.”
Il poursuit : “Nous n’avons pas eu la chance de montrer Batgirl au monde et de laisser le public juger par lui-même. Après tout, c’est le public notre patron qui devrait décider si quelque chose est bon ou mauvais ou si quelque chose doit être vu ou pas.”
Adil El Arbi explique que Batgirl devait être un film bien différent de The Flash, plus ancré dans la réalité, avec un Gotham City qui se rapproche du style de Tim Burton.
“C’est la plus grosse déception de notre carrière, lance-t-il. En tant que fan, juste être en présence de Michael Keaton dans le costume de Batman, c’était un privilège et un honneur. Mais le sentiment est doux-amer.”