Il y avait bien eu Le Voyage du Dr Dolittle, sorti en février 2020. Mais le long métrage, marqué par une production chaotique, avait été tourné deux ans auparavant. Oppenheimer est donc le premier film tourné par Robert Downey Jr. depuis ses adieux au Marvel Cinematic Universe, dont il a été la star entre 2008 et 2019, sous les traits de Tony Stark/Iron Man.
Devant la caméra de Christopher Nolan, le comédien incarne Lewis Strauss, homme politique américain qui a joué un rôle clé dans la création de la bombe atomique dont ce biopic raconte l'histoire. "C'est l'un de nos grands acteurs", déclare le cinéaste à son sujet au Los Angeles Times.
"Et même si une génération d'enfants sait à quel point c'est une énorme star de cinéma, ils n'ont jamais vu sa subtilité et son éclat. J'ai voulu lui permettre de faire quelque chose de très différent, de disparaître derrière un autre être humain. Quand est-ce que nous avions vu cela pour la dernière fois ? Dans Chaplin ?"
"Les réalisateurs savent à quel point Downey est talentueux, à cause de son énergie incroyable qui traverse l'écran, mais trouver le rôle idéal pour lui est difficile." Et ce n'est pas le principal intéressé qui dira le contraire : "Vous commencez à vous demander si vous n'avez pas atrophié l'un de vos muscles", déclare-t-il quant au fait de jouer un même personnage pendant plus de dix ans.
Je suis heureux d'avoir renoué avec cette approche plus pure dans la manière de faire des films.
"Je savais que Christopher me soutenait pour travailler sur les autres muscles [de jeu], mais tout en faisant en sorte de me débarrasser des béquilles sur lesquelles je m'appuyais habituellement." À savoir : "parler vite, être charmant, imprévisible, bla bla bla."
"Je suis heureux d'avoir renoué avec cette approche plus pure dans la manière de faire des films", poursuit-il, toujours auprès du New York Times, par opposition aux films Marvel qu'il situe dans un milieu "de domination du box-office le week-end."
Un retour au sommet, mais d'une autre façon, alors que beaucoup estiment que sa prestation intense et nuancée dans Oppenheimer pourrait l'emmener aux Oscars. Et ses propos visant à souligner son investissement s'inscrivent peut-être dans une campagne qui aurait déjà commencé. Verdict à partir du 19 juillet dans nos salles, puis dans les mois à venir.