À Chartres, la famille Breuil règne en maître. Véritable dynastie à la tête d’un groupe de parfums, elle écrase toute concurrence, si bien qu’il est impossible pour les plus petits d’exister.
Daniel Sauveur (Raphaël Quenard), lui, refuse de vivre aux dépens des puissants. Après une combine qui a mal tourné, il décide de penser à un nouveau plan d’envergure et d’embarquer avec lui une partie des employés de l'entreprise.
Avec Cash, le scénariste et réalisateur Jérémie Rozan - qui a déjà signé trois épisodes de la série La Révolution pour Netflix - livre une sorte de Robin des bois des temps modernes. Plutôt que d’aborder la lutte de classes à travers le prisme du drame social, le cinéaste s’empare du genre de films de braquage et d’arnaque.
Cash ne se contente pas d’être un simple Ocean’s Eleven engagé dans la région Centre. Entre quelques scènes amusantes, il parvient souvent à toucher le cœur de son sujet en explorant l’inégalité des chances, aussi bien dans la sphère professionnelle que dans la sphère personnelle.
L’écriture de Jérémie Rozan est souvent juste et permet au film de trouver son rythme, son propre style, le tout aidé par un excellent casting. En tête, dans le rôle de Daniel Sauveur, on retrouve Raphaël Quenard (Coupez !, Je verrai toujours vos visages), jeune acteur qui, depuis quelques temps, s’impose au fil de ses interprétations remarquées.
Dans Cash, le comédien séduit par son naturel et un excellent tempo comique. À ses côtés, Agathe Rousselle lui donne la réplique dans la peau d’un personnage intéressant, loin des clichés de certains rôles féminins secondaires.
Cash est disponible sur Netflix.