Un festival de cinéma… et de musique
Créé par Christophe Barratier (Les Choristes) et Sam Bobino, le Festival de La Baule a pour ambition de rassembler les amateurs de cinéma et de musique autour de leurs passions communes. De Psychose à Star Wars, en passant par Le Mépris, nombreux sont les grands films servis par de grandes bandes originales. Ainsi, les noms de compositeurs de légende ont aujourd’hui autant de poids que les patronymes des plus célèbres réalisateurs.
Du 28 juin au 2 juillet, La Baule accueillera de nouveau ce rassemblement de passionnés au cœur de son festival, dont la 9e édition s’annonce des plus excitantes.
Avant-premières, concerts, conférences : un programme sans fausse note !
Cette année, cinq films en compétition sont à découvrir en avant-première : Le Théorème de Marguerite (Ann Novion), Une Nuit (Alex Lutz), Sur la Branche (Marie Garel Weiss), Sous le Tapis (Camille Japy) et Le Syndrôme des amours passées (Ann Sirot et Raphaël Balboni).
À cette sélection de longs métrages s’ajoutent aussi cinq courts, également en compétition, ainsi qu’une quinzaine d’autres films présentés toujours pour la première fois, mais hors compétition cette fois. Parmi eux, Comme par magie, une comédie de Christophe Barratier avec Kev Adams et Gérard Jugnot qui fera l’ouverture du festival, ainsi que Les Promesses d’Amanda Sthers qui en assurera la clôture.
Au terme du festival, plusieurs récompenses, dont le Prix du Meilleur Film et celui de la Meilleure Musique de Film, seront décernés par un jury d’artistes aussi reconnus qu’éclectiques : Radu Mihaileanu (doublement Césarisé pour Le Concert), Stéphane de Groodt (Tout nous sourit), Victoria Bedos (La Plus Belle pour aller danser), Irène Drésel (compositrice Césarisée pour À plein temps) et Amanda Sthers (autrice et scénariste).
Outre la compétition, le festival permet aussi d’assister à des conférences d’artistes de renom (le président du jury Radu Mihaileanu, Ariane Ascaride) et à un concert exceptionnel, mené par nul autre que l’invité d’honneur de cette édition.
“Eastwood By Eastwood”, le rendez-vous immanquable du festival
Après Alexandre Desplat, c’est Kyle Eastwood, fils de l’acteur et réalisateur de légende et compositeur de certains de ses films, qui régalera les oreilles du public des musiques des plus grands films de son père.
De la bande-originale de Le Bon, La Brute et le Truand composée par Ennio Morricone, à celle de Gran Torino composée par Kyle Eastwood lui-même, en passant par celle de L’Inspecteur Harry du grand Lalo Schifrin (que le Festival de La Baule avait reçu en 2016)… Autant de classiques joués en direct à l’occasion des 100 ans des Studios Warner Bros., que le festival de La Baule célébrera cette année et dont Clint Eastwood est un des réalisateurs fétiches.
Avant d'orchestrer le concert “Eastwood By Eastwood”, qui sera donné le 1er juillet à 19h au Palais des Congrès de La Baule, le compositeur a accepté de se confier au micro d’AlloCiné.
Votre musique est grandement influencée par le jazz, dont vous êtes passionné depuis votre jeunesse. Comment parvenez-vous à connecter ce style musical si libre à l’art très normé de la bande originale ?
Tous les morceaux du concert sont des quintettes ou symphonies orchestrales réimaginés pour le jazz. La musique est arrangée pour que les quintettes laissent suffisamment de place à l’improvisation, tandis que les parties symphoniques sont plus millimétrées. Notre arrangeur et conducteur, Gast Waltzing, est aussi trompettiste de jazz, donc il a une bonne connaissance des deux univers.
Au concert du 1er juillet, vous jouerez les thèmes iconiques de la carrière de votre père, que vous composez vous-même depuis plusieurs années. Vous a-t-il donné des instructions spéciales pour ce concert ?
Non, mais il est très content que je puisse choisir et arranger ces morceaux comme je le souhaite. Il aime l’idée de modifier les arrangements originaux, que l’on entend dans les films, pour les retravailler avec mon groupe.
Jusqu’à présent, vous avez essentiellement composé pour les films de votre père. Pour quel réalisateur aimeriez-vous mettre vos talents à disposition, et sur quel type de projet ?
J’adorerais travailler pour les frères Coen, Martin Scorsese ou Paul Thomas Anderson. Je pense aussi que ça pourrait être drôle de composer la musique d’un film d’épouvante, un genre qui laisse beaucoup de place à la créativité sonore !
Quels compositeurs citeriez-vous comme principales sources d’inspiration ?
Je citerais évidemment Lalo Schifrin, John Williams et Ennio Morricone parmi mes favoris. Michel Legrand figure aussi parmi les plus grands.
L’invité d’honneur de l’an dernier était Alexandre Desplat. Avez-vous déjà eu l’opportunité de travailler avec lui ? Quel compositeur souhaiteriez-vous voir au festival de La Baule, l’an prochain ?
Ce serait fantastique d’avoir John Williams ! Je ferais à nouveau le déplacement si c’était le cas, étant donné que je n’ai pas encore eu le privilège de le rencontrer. Concernant Alexandre Desplat, j’aime beaucoup son travail.
Votre venue au festival de La Baule est-elle votre premier voyage en France ? Connaissez-vous la côté Atlantique ?
Je vis une partie du temps en France, étant donné que je donne beaucoup de concerts en Europe, chaque année. Je connais bien la côte Atlantique, notamment la Bretagne et la Normandie où je me suis produit de nombreuses fois. Il me tarde d’être au festival ! “À très bientôt !”
Propos recueillis par Isaac Barbat pour AlloCiné.
Toutes les infos et réservations sur le Festival de la Baule sur : www.festival-labaule.com