La série aurait pu s’appeler "Les douze travaux de Schwarzy", mais le titre plus sobre d’Arnold a finalement été préféré par Netflix. La plateforme dévoile en effet ce mercredi 7 juin une série documentaire en trois épisodes, consacrée à la vie et aux différentes carrières d’Arnold Schwarzenegger : le bodybuilding, le cinéma et la politique.
Âgé de 75 ans, le natif de Thal en Autriche se livre comme jamais face caméra, évoquant notamment son enfance difficile sous le joug d’un père autoritaire. Les coups infligés par son géniteur ont opéré chez le futur Mr. Olympia un désir d’émancipation et des rêves de grandeur.
La découverte dans une revue du corps tout en muscles du culturiste Reg Park inspire à Schwarzenegger le projet de se reconstruire physiquement, marquant le début d’une carrière dans le bodybuilding prête à lui ouvrir les portes de la renommée internationale. E, 1983, Arnold l’autrichien devient Arnold l’américain, étape décisive dans la nouvelle vie qu’il s’est lui-même construite.
Netflix
L'Athlète...
La série documentaire de Netflix se compose de trois épisodes, chacun consacré à un chapitre dans la vie d’Arnold : L’Athlète, l’Acteur et l’Américain.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le deuxième épisode consacré à son épopée hollywoodienne est des trois le moins intéressant, malgré les anecdotes fournies par divers intervenants, tels que James Cameron, Jamie Lee Curtis ou encore Sylvester Stallone.
Le premier épisode qui retrace l’adolescence de Schwarzy se consacre en grande partie à son ascension dans le milieu du bodybuildisme, puis à son règne dominant dans les plus grandes compétitions mondiales du culturisme.
Dès cette époque, la discipline et la rigueur de son entraînement ont été mises au service d’une ambition débordante, un schéma qu’a ensuite reproduit Schwarzenegger dans chacune de ses carrières.
Netflix
L'Acteur...
On résume très souvent Arnold Schwarzenegger à ses biceps, mais beaucoup ont tendance à oublier que celui-ci n’a pas ménagé son muscle le plus important, à savoir son cerveau. Dès son arrivée en Amérique, ce dernier s’est lancé dans des études pour parfaire sa maîtrise de l’anglais, puis pour décrocher un diplôme en commerce et affaires.
Ses investissements dans l’immobilier lui ont notamment permis de devenir millionnaire avant ses 30 ans. Une fortune qui lui a permis à ses débuts au cinéma de se montrer sélectif quant au choix de ses projets.
Ce qui explique pourquoi Schwarzy n’a pas voulu s’enfermer dans des rôles de méchant , à l’exception bien sûr du rôle du Terminator (il avait à l’origine auditionné pour le rôle de Kyle Reese) qu’il n’a finalement accepté que sur l’insistance de James Cameron.
De ses débuts dans le nanar Hercule à New York (sous le pseudonyme Arnold Strong) à sa rivalité avec Sylvester Stallone dans les années 80, sans oublier son virage comique au début des 90s ou encore l'échec injuste de Last Action Hero... Aucun détail de sa filmographie n'a été oublié par la série !
Netflix
...et l'Américain
Le troisième épisode retrace la carrière politique du Gouvernator, une époque finalement peu connue du grand public. La série revient notamment sur la décision de se présenter au poste de gouverneur de Californie, fruit d’une mûre réflexion née suite à ses engagements politiques auprès des présidents George Bush père et Bill Clinton.
Au cours de ses deux mandats de gouverneur, Schwarzenegger a voulu travailler en collaboration avec les deux principaux partis américains : le parti Républicain auquel il adhère, mais également le parti Démocrate avec lequel il partage des idées, et auquel est rattaché sa femme Maria Shriver (la nièce de JFK).
Dans le documentaire, Schwarzy se décrit comme un homme au service du peuple, et non comme un politicien.
ALAIN ROLLAND / MAXIMA PROD / BESTIMAGE
Ce troisième épisode permet également à Arnold de revenir sur des épisodes beaucoup plus sombres de sa vie. Face caméra, ce dernier reconnaît des comportement déplacés envers plusieurs femmes, présentant ses excuses sans tenter de justifier sa mauvaise conduite.
Ce dernier évoque également ses infidélités, et notamment la naissance d’un enfant illégitime, dont la révélation publique a entraîné la fin de son mariage avec Maria Shriver et grandement entaché son image publique.
Portrait sans concession d’un homme au(x) destin(x) extraordinaire(s), Arnold est une série documentaire passionnante et loin des clichés promotionnels dans lequel peuvent parfois tomber les productions de ce type.
Newsweek / Netflix
De nombreuses leçons de vies, apprises aussi bien dans les victoires que dans les échecs, nous sont livrées par celui qui ne se considère pas comme un self-made man, mais au contraire un homme dont l’ascension n’aurait pu se faire sans l’aide d’amis et de mentors tout au long de sa existence.
Souvent intéressante et parfois touchante, la série documentaire Arnold est évidemment indispensable pour tous les fans de Schwarzenegger, mais pourrait également permettre de changer les idées reçues dans l’esprit de ceux qui résument bien souvent ce dernier à ses muscles, au détriment de son intelligence.
Les trois épisodes de la série Arnold sont à retrouver dès à présent sur Netflix.
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