Il est possible que vous n'ayez jamais vu ce film porté par Scarlett Johansson, voire que vous ne soyez pas allé au bout ! Le mystérieux Under The Skin offre à l'actrice un film 100% expérimental qui a de quoi déconcerter.
Une extraterrestre arrive sur Terre et, avec l'aide d'un motard, enlève des hommes et les fait disparaître dans une énergie liquide noirâtre qui les dissout petit à petit. La Black Widow de Marvel se retrouve à jouer un rôle tout à fait antipathique et aux antipodes de Natasha Romanoff.
Le long métrage est réalisé par Jonathan Glazer, qui n'avait plus tourné depuis neuf ans et la sortie de Birth avec Nicole Kidman, l'histoire d'une veuve recevant la visite d'un garçon de dix ans clamant être la réincarnation de son défunt mari.
Il revient avec Under The Skin, un film de SF expérimental qui, dès ses premières minutes, affiche qu'il ne suivra pas une narration conventionnelle et laissera le spectateur comprendre ce qui lui est proposé.
Economie de dialogues, images choc, le son et la musique (inquiétante) au cœur du processus... ces éléments combinés font d'Under The Skin un film hors normes que l'on n'a jamais vu ailleurs.
S'inscrivant dans les pas de Leos Carax (Holy Motors), autre cinéaste mettant ces éléments au centre de son cinéma, Glazer ne cherche pas à séduire mais à chambouler les habitudes des spectateurs, innover à l'image, créer des séquences qui s'imprègnent sur la rétine, en donnant à Scarlett Johansson l'un de ses rôles les plus hypnotisants.
Mais avec un budget estimé à 13,3 millions de dollars, le film est un échec cuisant avec moins de 6 millions récoltés au box-office dans le monde. Conséquence : Under The Skin tombe dans les oubliettes, et seule une minorité de spectateurs se souviennent encore de son existence, pour la claque visuelle qu'elle leur a procuré lors de sa sortie en 2013.