Pour ses premiers pas devant la caméra dans La Ferme du pendu, Bourvil se fait remarquer grâce à son interprétation benoîte de la chanson Les Crayons. Il se retrouve alors bien vite cantonné aux personnages qui se distinguent par leur gentillesse, leur bonhommie, voire leur naïveté.
Sa carrière est marquée par sa rencontre avec Louis de Funès, son diamétral opposé à l’écran - autoritaire, colérique, énergique - aux côtés duquel il tourne d’énormes succès de la comédie populaire (Le Corniaud, La Grande Vadrouille), mais également par sa collaboration avec le cinéaste Jean-Pierre Mocky, sous la direction duquel il incarne des rôles pour le moins originaux (Un drôle de paroissien, La Grande Frousse, La Grande lessive, L’Étalon).
Devenu l’un des plus grands comédiens français, dont la notoriété dépasse même les frontières de l’Hexagone, Bourvil apprend, en 1968, qu’il est atteint d’une forme de cancer hématologique : la maladie de Kahler.
Après avoir livré l’une de ses plus belles performances dans la peau du commissaire Mattei dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, l’acteur enchaîne avec le tournage du Mur de l’Atlantique.
Si le réalisateur Marcel Camus le ménage en le faisant jouer le plus souvent assis, le tournage s’avère particulièrement difficile pour Bourvil, soumis à de régulières piqûres de morphine. Malgré la maladie, son génie comique fait mouche sous les traits d’un homme ordinaire enrôlé malgré lui dans la Résistance.
Bourvil rend son dernier souffle le 23 septembre 1970, à l’âge de 53 ans, auprès des siens. Sortis seulement quelques semaines après sa mort, Le Cercle rouge et Le Mur de l'Atlantique sont de véritables triomphes en salles, cumulant chacun plus de 4 millions d’entrées.
Le Mur de l'Atlantique de Marcel Camus avec Bourvil, Peter McEnery, Sophie Desmarets...
Ce soir sur France 3 à 21h10