Révélé par son excellente film de série B Dog Soldiers qui mettait en scène le calvaire de six soldats anglais inexpérimentés aux prises avec une meute de loups-garous, Neil Marshall poursuivra son ascension avec son film suivant, un huis clos horrifique et 100% féminin, dans le redoutablement efficace The Descent.
Trois ans plus tard, en 2008, il plongeait dans un univers post-apo avec le délirant Doomsday, disponible sur Prime Video. L'Écosse est devenu un No Man's Land d'une sauvagerie inouïe, coupé du reste du monde pour endiguer une épidémie causée par un virus. Mais lorsque 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin dans ce territoire laissé aux mains de gangs rivaux.
Puisant aux influences de l'indéboulonnable New York 1997, d'un Mad Max 2, d'un 28 jours plus tard et fleurant même la glorieuse époque du bis italien tendance le gladiateur du futur, Doomsday déploie un spectacle généreux et décomplexé, très violent et délicieusement régressif, mis en scène avec un certain talent par un réalisateur dont on a un peu perdu la trace depuis l'échec fracassant en 2019 de son Hellboy rebooté...
Le film est littéralement porté à bout de bras par la comédienne Rhona Mitra plus athlétique (et mortelle !) que jamais, un Malcolm McDowell tout droit échappé de la Medieval Fantasy et adepte des combats de gladiateurs, et même le regretté Bob Hoskins, qu'on est surpris de voir se glisser dans un tel film. Ca part un peu dans tous les sens, mais c'est aussi pour cela qu'on l'aime !