DE QUOI ÇA PARLE ?
Wendy Darling, une jeune fille inquiète de laisser derrière elle la maison de son enfance, rencontre Peter Pan, un garçon qui refuse de grandir. Avec ses frères et une petite fée, la fée Clochette, elle voyage avec Peter dans le monde magique du Pays Imaginaire. Au détour de ses aventures, elle va rencontrer un capitaine pirate maléfique, le capitaine Crochet, et vivre des aventures aussi palpitantes que périlleuses, bien loin de sa famille et de son foyer.
Peter Pan & Wendy, écrit par Toby Halbrooks et David Lowery, réalisé par David Lowery.
C’EST AVEC QUI ?
Sous les traits du capitaine Crochet, on retrouve Jude Law qui, pour l’occasion, a troqué son élégance british pour un look plus inquiétant. Face à lui, dans le rôle de Peter Pan, Alexander Molony fait ses premiers pas au cinéma. Quant à Wendy, elle est jouée par Ever Anderson qui n’est autre que la fille de Milla Jovovich et du réalisateur Paul W. S. Anderson.
ÇA VAUT LE COUP D’OEIL ?
Les adaptations cinématographiques du conte de J. M. Barrie sont nombreuses. Parmi les plus mémorables, on pense bien sûr au classique animé des studios Disney, sorti en 1953, à la suite en prise de vues réelles, Hook, réalisée par Steven Spielberg avec Robin Williams et Dustin Hoffman, ou encore à la version, beaucoup plus classique mais efficace, de P.J. Hogan, sortie en 2003.
Vingt ans plus tard, alors que les films live action coulent à flots, la plateforme Disney+ modernise une nouvelle fois ce chef-d’œuvre de la littérature. Première surprise : à la direction, on retrouve David Lowery, réalisateur habitué aux productions indépendantes pour adultes (A Ghost Story, The Green Knight) qui, après un passage chez Disney avec Peter et Elliott le dragon, refait équipe avec le studio.
Cette version reprend, dans les grandes lignes, l’histoire originale et celle du célèbre film d’animation - il est même possible d’entendre certaines notes de musique similaires. Néanmoins, elle séduit grâce son identité visuelle, très fidèle au style de son réalisateur. C’est là que le long métrage parvient à se démarquer.
Si on passe outre l’avalanche d’effets spéciaux - tout de même indispensables -, Peter Pan & Wendy opte pour une esthétique naturaliste. Ici, le Pays imaginaire ne ressemble en rien aux autres adaptations. L’équipe a posé ses valises aux Îles Féroé, au Danemark, et le résultat est plutôt grandiose à l’écran.
Bien avant sa sortie, le film a suscité de nombreuses réactions pour son casting. La fée clochette est interprétée par Yara Shahidi, une femme noire, et certains membres du clan des Garçons perdus sont… des filles.
En réalité, ces choix n’affectent en rien l’histoire et permettent, au contraire, d’apporter un vent de fraîcheur pour un conte qui a été de nombreuses fois raconté.
Toujours parmi les Garçons perdus, il est aussi possible de découvrir Noah Matthews Matofsky, un jeune acteur de 15 ans porteur de la trisomie 21. C’est la toute première fois que Disney engage un comédien atteint de cette maladie génétique dans l’une de ses productions. Un fait notable, d’autant plus qu’il peut permettre à des spectateurs de se reconnaître en lui.
Autre différence majeure : le traitement du capitaine Crochet. Le célèbre pirate, joué par un Jude Law très convaincant, est cette fois abordé avec plus de nuances. Le film lève le voile sur sa relation passée avec Peter Pan et dessine un personnage moins guignolesque et plus intéressant. Une volonté, une nouvelle fois, d’emmener cette adaptation sur des territoires jamais explorés auparavant.
Peter Pan & Wendy, disponible sur Disney+.