En 1962, le présentateur de télévision français Jacques Angelvin est arrêté aux États-Unis au volant d’une Buick dissimulant plus de 50kg d’héroïne. Le conducteur ne cesse pourtant de clamer son innocence.
C’est de ce fait divers que s’inspire Gérard Oury pour son quatrième long-métrage, intitulé Le Corniaud. Prêt à se lancer dans la comédie pure et dure, le réalisateur reprend le canevas de la mule utilisée à son insu par un gangster et bâtit leurs péripéties avec deux acteurs précis en tête.
Antoine Maréchal, le "corniaud" du titre, est interprété par Bourvil, éternel benêt alors à l’apogée de sa carrière, tandis que l’espiègle Léopold Saroyan est campé par Louis de Funès, qui connaît au même moment une fulgurante ascension populaire.
L’alchimie de ces deux monstres sacrés de la comédie française, qui se sont déjà donné la réplique dans Poisson d’avril, Les Hussards et La Traversée de Paris, fonctionne à merveille. Le Corniaud rencontre un grand succès dès sa sortie puisqu’il se positionne en tête du box-office français de l’année 1965, ayant totalisé près de 12 millions d’entrées.
Devenu culte, ce road-movie, qui nous ballade tout au long de la côte méditerranéenne, offre pas mal de moments hilarants entre la 2CV qui finit en pièces détachées, les répliques culte, les réparations improbables et la séquence de la douche avec de Funès qui compare sa carrure à celle d'un baraqué. Que du bonheur !
Le Corniaud de Gérard Oury avec Louis de Funès, Bourvil, Jacques Ary...
Ce soir sur France 2 à 21h10