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    Les 10 séries comiques qu'il faut avoir vues dans sa vie
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.
    Co-écrit avec :
    Laetitia Ratane

    Elles nous ont souvent fait rire, parfois fait fondre nos cœurs. Ces séries comiques sont culte et si vous ne les avez pas vues, il vous reste toute une vie pour les rattraper ! En collaboration avec Jean-Maxime Renault et Léa Bodin.

    Friends

    De quoi ça parle ?

    Les péripéties de 6 jeunes newyorkais liés par une profonde amitié. Entre amour, travail, famille, ils partagent leurs bonheurs et leurs soucis au Central Perk, leur café favori...

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Parce qu'il s'agit de la série la plus culte des années 90-2000, qui n'a aujourd'hui pas encore trouvé de digne successeur. Pour toute une génération –et même plus-, Friends est LA sitcom passionnante de bout en bout, mettant en scène un vrai idéal de vie : qui n’a en effet rêvé de partager les fous rires de cette bande d’amis pour la vie, dans un café familier ou même dans un bel appartement new yorkais ?

    Culte par son histoire mais aussi et surtout par ses acteurs qui ont créé des personnages jouissifs, devenus familiers : le sarcastique et incompris Chandler, l’obsédé gourmand Joey, la déjantée Phoebe, l’intello chagrin Ross, la gaffeuse Rachel ou la maniaque Monica sont autant de héros que l’on aime et que l’on connaît par cœur. Par cœur aussi sont connues ses répliques inoubliables, ses (running) gags à mourir de rire et son générique rock devenu tube.

    Outre ses excellentes audiences, la popularité de Friends s’est vue au nombre de stars qui ont tenu à participer au show au fil du temps : George Clooney, Julia Roberts, Bruce Willis, Brad Pitt, Robin Williams, Gary Oldman, on ne les compte plus. Addicts on l'a tous été, addicts vous aussi vous (re)deviendrez.

    Dans le même esprit, on vous conseille Cheers, l’ancêtre de Friends en matière d'humour amical et... de bar populaire.

    Pour les uns, un avant goût, pour les autres, un retour aux sources en quelques secondes :

    Malcolm

    StudioCanal

    De quoi ça parle ?

    Malcolm, gamin surdoué et jamais à cours d’imagination pour faire les 400 coups, vit dans une famille un brin dysfonctionnelle, entre une mère despotique et control freak, un père irresponsable et totalement à l’ouest et trois frères hauts en couleurs : Francis, envoyé en camp militaire après la bêtise de trop, Reese, brute très limitée intellectuellement, et Dewey, petit dernier et bouc émissaire général.

    Pourquoi la (re)voir ?

    Parce que grâce à ses protagonistes ultra-caricaturaux mais extrêmement attachants, la série est devenue complètement culte : les crises de nerfs de Loïs, les frasques des garçons, les excentricités de Hal, qui est sans conteste le personnage le plus drôle de la sitcom (et dont le doublage en VF est vraiment très bon).

    Il y a 15 ans, déjà, Malcolm prenait le spectateur à témoin en aparté avec des regards face caméra. Au risque d'en décevoir certains, Frank Underwood et les créateurs de House of Cards n’ont donc rien inventé !

    Malcolm
    Malcolm
    Sortie : 2000-01-09 | 22 min
    Série : Malcolm
    Avec Frankie Muniz, Jane Kaczmarek, Bryan Cranston
    Spectateurs
    4,2
    Voir sur Disney+

    En plus, Malcolm est une série qui dit énormément de choses intéressantes sur la société américaine et sur la famille. Sous couvert d’humour potache,  de situations loufoques et d’hystérie générale, le sous-texte social est constamment présent et fait de Malcolm, plus qu’un simple show comique, une sitcom incontournable dans l’histoire de la télé. 

    Dans le même esprit, on vous conseille vivement la plus récente The Middle, qui a beaucoup emprunté à Malcolm tout en trouvant sa propre voix.

    I Love Lucy

    CBS

    De quoi ça parle ?

    Les aventures de l'extravagante Lucy Ricardo qui abandonnerait volontiers son statut de femme au foyer new yorkaise pour se lancer dans une carrière artistique. Mais son époux, chef d'orchestre, ne l'entend pas de cette oreille...

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Sans cesse rediffusée aux Etats-Unis, I Love Lucy est un grand classique et Lucille Ball est considérée comme la reine de la comédie, systématiquement citée par les actrices d'aujourd'hui comme une inspiration. Dans l'épisode "Job Switching", la scène où Lucy et Ethel enveloppent des chocolats dans l'usine de confiseries, est considérée comme l'un des plus grands moments de la télévision américaine.

    I Love Lucy est la première sitcom à mettre en avant une héroïne. La série adoptant son point de vue expose une volonté d'émancipation de la femme et se fait annonciatrice du féminisme... dès les années 50 ! Elle est aussi la première série à avoir montré un couple mixte à l'écran.

    Mais ce n'est pas tout : c'est la première série à avoir été filmée simultanément avec trois caméras, une technique conservée par la sitcom moderne. Elles lui doivent donc beaucoup. Lucy est la mère de toutes les sitcoms et rien que pour ça, elle mérite d'être vue.

    Dans le même esprit, on vous conseille The Mary Tyler Moore Show, qui a permis de faire avancer encore d'un cran le combat féministe à la télé.

    M*A*S*H*

    CBS

    De quoi ça parle ?

    La guerre n'est jamais facile à vivre, surtout quand on travaille dans un hôpital militaire mobile pendant la guerre de Corée. Pourtant, un groupe de chirurgiens et d'infirmières prend les choses avec humour, semant la pagaille dès qu'une occasion se présente...

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    A l'heure où les remakes et reboots fleurissent, il est intéressant de constater que déjà dans les années 70 la télévision y avait recours et que cela n'a pas toujours donné pour autant de mauvaises séries. La preuve avec M*A*S*H*, adaptée du film de Robert Altman sorti deux ans plus tôt, qui a été un carton incroyable à l'époque et qui reste encore aujourd'hui une référence absolue, notamment pour les scénaristes, grâce à son écriture brillante et avant-gardiste. Il s'agissait d'une des toutes premières dramédies, genre bien plus populaire aujourd'hui.

    En effet, si M*A*S*H* appartient au format comédie avec des épisodes d'une vingtaine de minutes, qu'elle a utilisé les fameux "rires en boîte" (avant de les faire disparaître comme les producteurs le souhaitaient à l'origine) et qu'elle est extrêmement drôle, elle n'en est pas moins une série sur la guerre et la bureaucratie, qu'elle ne dénonce pas mais qu'elle commente et moque, et sur la politique plus généralement. Quelques épisodes mémorables adoptaient un ton plus sérieux qu'à l'accoutumée. Une vraie comédie noire en somme, comme on en fait peu, souvent inspirée d'histoires réellement arrivées à des chirurgiens en Corée.

    Seinfeld

    NBC

    De quoi ça parle ?

    Dans une version romancée de lui-même, le comique névrosé Jerry Seinfeld mène une vie qui ne le gâte pas tout le temps, notamment sur le plan sentimental. Entouré de George, son meilleur ami expert dans le mensonge, d'Elaine, son ex-petite amie, et de Kramer, son voisin loufoque, Jerry analyse, avec humour bien sûr, toutes les petites choses du quotidien et les absurdités de la société.

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    30 millions de téléspectateurs en moyenne dès la saison 5, 76 millions d'Américains rassemblés devant son final le 14 mai 1998. Bien qu'encore trop méconnue en France, Seinfeld n'en demeure pas moins une série culte, qui a marqué les années 90 par son succès outre-Atlantique.

    Et ce succès, elle le doit avant tout au talent de dialoguiste hors-pair de son co-créateur et comédien principal Jerry Seinfeld. Qui est parvenu à proposer, semaines après semaines, "une série à propos de rien", en puisant son inspiration dans le quotidien et ses petits détails souvent insignifiants aux yeux de tant d'autres. Faisant ainsi, au final, de Seinfeld une série qui parle de tout. Et à tous.

    Cynique, féroce, dépourvue de morale, Seinfeld a réussi à fidéliser le public avec sa "bande de potes" bien loin de celle de Friends. Car Jerry, Elaine, George et Kramer sont des anti-héros que l'on ne voudrait surtout pas avoir pour amis, tant ils semblent se caractériser uniquement par leurs défauts.

    Mais c'est ce qui fait la force de la série qui, en 9 saisons, nous a offert des expressions cultes ("Master of my domain", "Yada yada yada"), des personnages secondaires inoubliables, comme le "Soup nazi", ou encore des épisodes qu'on ne se lasse pas de revoir, tel "The Contest" (saison 4, épisode 11), qui réussit le tour de force de parler de la masturbation durant 20 minutes sans jamais nommer la chose.

    The Office (US)

    NBC Universal

    De quoi ça parle ?

    Le quotidien d'un groupe d'employés de bureau, filmé par une équipe de télévision, au sein de la fabrique de papier Dunder Mifflin, en Pennsylvanie. Entre chamailleries, histoires d'amour entre collègues, ou passe-temps plus absurdes les uns que les autres, on ne s'ennuie jamais dans ce bureau semblable à tant d'autres…

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Avec The Office, adaptée de la comédie britannique éponyme créée par Ricky Gervais et Stephen Merchant, exit le glamour et les ressorts scénaristiques clichés chers à bien trop de séries. En effet, si ce petit bijou d'humour absurde a marqué le petit écran, c'est par sa capacité à représenter de manière juste, drôle, et sans paillettes, le quotidien des employés "normaux" d'une petite entreprise de l'Amérique profonde.

    La grande force de la série réside dans sa galerie de personnages, anti-héros de la vie de tous les jours, qui participent à cette beauté de l'ordinaire. Comment ne pas adorer détester Michael Scott (Steve Carell), responsable loufoque qui cherche à se faire aimer de tous, mais peine dans ses tentatives (la faute, entre autres, à des blagues bien lourdes, souvent racistes ou homophobes) ? Comment ne pas rire du côté lèche-cul de Dwight (Rainn Wilson) ? Ou ne pas fondre devant la relation Jim-Pam (couple qui fera date dans l'histoire romantique des séries) ?

    Si The Office n'a pas été parfaite tout du long de ses 201 épisodes, elle a su se renouveler, a survécu au départ de sa star, et a révélé des acteurs incontournables aujourd'hui, tels John Krasinski, Mindy Kaling, ou Ed Helms.

    Tout en faisant du style mockumentary (faux documentaire qui se moque des codes du genre qu'il détourne) un vrai ressort comique, à grands coups de regards caméra qui valent de l'or et de confessions hilarantes.

    Dans le même esprit, on vous conseille la très réussie Parks and Recreation, co-créée par Greg Daniels et Michael Schur, scénaristes de The Office.

    Sex & the City

    HBO

    De quoi ça parle ?

    Célibataire new-yorkaise, Carrie s'inspire de sa propre expérience, et de celle de ses amies, pour écrire des articles sur des thèmes touchant le sexe et les relations amoureuses.

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Cul(te) ! Pour toute une génération de femmes mais aussi d’hommes modernes, Sex & the city fait partie des indispensables en matière de feel good series des années 2000.  Pourquoi ? Parce qu’elle a mis en lumière quatre héroïnes aussi libres que touchantes, imparfaites que brillantes et qui osent enfin parler crûment de tout en général et de sexe en particulier.

    Plus qu’un sujet, le sexe est une "pratique" cruciale dans la série constamment nourrie de scènes impudiques et de répliques salées, le tout commenté par la plume de l’héroïne Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker), chroniqueuse de l’amour qui préfigure, des années avant twitter et facebook, le partage sans complexe des moments exaltants et contrariants de sa vie personnelle.

    Ces situations et ces réflexions jouissives sont cultes (voir notre article dédié) aussi parce qu’elles sont incarnées par quatre femmes multi facettes (fleur bleue, débridée, bourreau de travail ou indépendante), à la fois clichées et pleines de nuances, toujours drôles et (im)pertinentes.

    Devenues icônes de mode et modèles de vie pour de nombreuses femmes, les inoubliables comédiennes ont également contribué à mettre en valeur la ville de New York, véritable cinquième personnage de la série.

    Une série qui, après six saisons de grande qualité qui bousculent les clichés de la comédie romantique, a laissé place à deux films ne rendant absolument pas hommage à ce qui avait fait la folie et la saveur de son original. Il fallait le préciser.

    Arrested Development

    FR_tmdb

    De quoi ça parle ?

    Veuf avec un fils de 13 ans, Michael est parti s'installer en Arizona pour débuter une nouvelle vie loin de sa riche famille de fous à lier. Mais e apprenant l'arrestation de son père suite à des magouilles financières, il est contraint de rentrer auprès des siens...

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Derrière ce titre peu engageant se cache l'une des plus grandes comédies familiales de tous les temps, auréolée de 6 Emmy Awards dont celui de la "Meilleure Comédie" en 2004. Et pourtant, Arrested Development, sans doute trop en avance sur son temps, n'a jamais connu un grand succès populaire et ne doit sa survie trois saisons durant qu'à ses critiques dithyrambiques.

    En 2013, elle obtenait miraculeusement une 4e saison grâce la plateforme Netflix, qui permet de lui offrir une seconde vie et de la faire découvrir à un public plus large de par le monde. Mais jugée déroutante par les fans du programme en raison de sa construction non-chronologique (un remontage de la saison a depuis été proposé). Une saison 5 a été diffusée en 2018, dans l’indifférence générale.

    Arrested Development
    Arrested Development
    Sortie : 2003-11-02 | 22 min
    Série : Arrested Development
    Avec Will Arnett, Jason Bateman, Michael Cera
    Spectateurs
    3,2
    Streaming

    Mais que peut-elle bien avoir de si spécial ? L'utilisation de la caméra à l'épaule et des regards caméra, d'abord, système qu'elle n'a pas inventé mais qu'elle a été l'une des premières séries à utiliser, juste avant The Office et bien avant Modern Family.

    Son goût immodéré pour l'absurde, pour les personnages joyeusement bizarres et pourtant attachants et son irrévérence totale. Sans oublier la narration délirante assurée par Ron Howard, producteur, et l'ensemble du casting qui est impressionnant (Jeffrey Tambor - Jason Bateman - Will Arnett - Michael Cera - Portia de Rossi). 

    Dans le même esprit, on vous conseille évidemment la grande Modern Family.

    Les Craquantes

    Touchstone Pictures

    De quoi ça parle ?

    Quatre femmes âgées partagent la même maison à Miami, en Floride. Toutes très différentes, souvent en conflit, elles n'en restent pas moins les meilleures amies du monde !

    Pourquoi il faut la (re)voir ?

    Les Craquantes a fait partie des 10 programmes les plus regardés de la télévision américaine sur 6 des 7 saisons qu'elle a duré. Elle a obtenu de nombreux et prestigieux prix parmi lesquels ceux de la "Meilleure comédie" aux Emmy Awards à deux reprises et aux Golden Globes à trois reprises.

    Les actrices ont toutes été nommées plusieurs fois aux différentes cérémonies et ont toutes gagné au moins une fois ! Bref, elle est incontournable, et mériterait d'être redécouverte chez nous où elle est passée inaperçue malgré une diffusion sur Antenne 2 puis France 3.

    La sitcom née sur une envie de mettre enfin des personnages âgés sur le devant de la scène est principalement basée sur la vanne. Les héroïnes hilarantes mais cruelles se balancent des horreurs à longueur de journées pour notre plus grand plaisir mais elles n'oublient jamais de se réconcilier, de se câliner, de s'aimer, offrant ainsi l'une des plus belles séries sur l'amitié. Son générique culte "Thank you for being a friend" ne laisse aucun doute là-dessus. Par ailleurs, les Golden Girls sont devenues des icônes gays.

    Dans le même esprit, on vous conseille Une Nounou d'enfer, énormément rediffusée en France... et qui compte toujours son lot d'inconditionnels.

    The Big Bang Theory (2007-2019)

    Warner Bros. Television

    De quoi ça parle ?

    Leonard et Sheldon sont deux brillants physiciens vivant en colocation à Pasadena dans la banlieue de Los Angeles. Leur quotidien se limite à une routine de « geeks » extrêmement bien huilée, entre les excursions au magasin de comics, les jeux vidéo et les marathons Star Trek ou Star Wars en compagnie de leurs amis Howard et Raj. L’arrivée de Penny, une nouvelle voisine aussi spontanée que sexy, va chambouler leur quotidien. 

    Pourquoi la (re)voir ?

    Parce que les séries où on est sûrs de rire à gorge déployée à chaque épisode, ce n’est quand même pas si fréquent. Et puis, en douze saisons, le show a toujours réussi à se renouveler et ne déçoit presque jamais. C’est bourré de références et on est vraiment attachés aux personnages, qui ont parfois même réussi à nous faire verser une petite larme.

    The Big Bang Theory
    The Big Bang Theory
    Sortie : 2007-09-24 | 22 min
    Série : The Big Bang Theory
    Avec Jim Parsons, Johnny Galecki, Kaley Cuoco
    Presse
    2,2
    Spectateurs
    4,2
    Disponible sur MAX

    Sheldon Cooper est un personnage unique, l’un des plus drôles de l’histoire de la télévision américaine, formidablement incarné par Jim Parsons, qui sera à juste titre récompensé par quatre Emmy Awards pour sa performance. Une incarnation en vérité tellement forte que la volonté du comédien de ne pas faire la saison de trop a tout simplement incité Warner a arrêter la série au terme de ses 12 saisons.

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