Une déflagration digne du claquement de doigts de Thanos. En l'espace d'une semaine, Marvel vient de perdre deux de ses cadres historiques : d'abord Victoria Alonso, vice-présidente exécutive des effets visuels et de la post-production depuis 2006, renvoyée pour un motif encore flou (des sources évoquent une rupture de contrat quand d'autres parlent de critiques envers Disney qui ont signé sa perte).
Puis Isaac 'Ike' Perlmutter, désormais ex-président de Marvel Entertainment, division dédiée aux produits de consommation. Décorrélée des studios, cette branche ferait doublon selon Disney, qui a décidé de l'intégrer dans des unités d'affaires plus larges.
Une annonce qui intervient dans le cadre d'une entreprise de réduction des coûts à hauteur de 5,5 milliards de dollars, et dont 7 000 employés vont faire les frais.
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Selon le New York Times, qui relaye l'information, le départ d'Ike Perlmutter n'était qu'une question de temps pour bon nombre de cadres de la société. Depuis sa tentative ratée de mettre des bâtons dans les roues de Bob Iger, ex-PDG de Disney qui a fait son retour aux commandes de la firme en février dernier, en poussant pour l'intégration de l'activiste Nelson Peltz au conseil décisionnaire. Et ce alors qu'il avait également tenté, en vain, d'évincer Kevin Feige de la tête des studios en 2015.
Si Marvel est aujourd'hui le mastodonte que l'on connaît, c'est en partie grâce à Ike Perlmutter. Alors co-propriétaire de Toy Biz avec Avi Arad, futur producteur des Spider-Man, c'est lui qui parvient à éviter que la Maison des Idées ne tombe en faillite en 1997. Avant de jouer un rôle clé dans son rachat par Disney en 2009, pour la somme de 4 milliards de dollars.
CHANGEMENTS EN VUE ?
Célèbre pour sa volonté de maximiser les profits en dépensant peu, mais également des propos sexistes, homophobes et racistes qu'il aurait tenus, Ike Perlmutter avait aussi dirigé Marvel Television, à qui l'on doit les séries de Netflix (Daredevil, Jessica Jones...) ou encore Les Agents du S.H.I.E.L.D., et qui a été intégrée au sein de Marvel Studios en 2019.
Conjugué aux scores décevants des films du Marvel Cinematic Universe au box-office, et notamment ceux du récent Ant-Man 3, ce départ confirme que la firme traverse une zone de turbulences créative et financière. Mais le licenciement d'Ike Perlmutter, après celui de Victoria Alonso, annonce sans aucun doute des changements en profondeur.
