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    Jane Campion : son discours acide et drôle sur le nombre de réalisatrices primées aux Oscars
    Mathilde Fontaine
    Mathilde Fontaine
    -Rédactrice ciné-séries
    Celle qui est fan de Friends et pourrait bosser chez Dunder Mifflin. Ne loupe jamais une séance ciné, rêve de vivre dans un film de Sautet, de faire une choré avec les fréros Vega (ceux de Tarantino) et d'aller à une Boum avec Vic ! ("Et là, normalement, il me faut une citation latine...")

    Sur arte.tv jusqu’au 16 mai, Jane Campion - La Femme Cinéma nous plonge dans la carrière, mais aussi l’intimité, de la première femme à avoir reçu une Palme d’Or. Un documentaire inratable car rythmé d’extraits fascinants. Voyez par vous-même.

    ARTE

    Jane Campion, la Femme Cinéma est disponible sur arte.tv jusqu’au 16 mai.

    Jane Campion, la femme cinéma
    Jane Campion, la femme cinéma
    1h 38min
    De Julie Bertuccelli

    Après Paul Verhoeven, Marilyn Monroe, Clint Eastwood, Ryan Gosling ou encore Agnès Varda, ARTE persiste et signe un nouveau documentaire qui devrait combler les cinéphiles. Et pour cause, la réalisatrice Julie Bertuccelli a brillamment relevé le défi de concevoir un portrait sur sa consoeur Jane Campion.

    LE PORTRAIT PASSIONNANT DE JANE CAMPION

    Cinéaste grandiose, première, et longtemps seule, femme à avoir reçu la Palme d’Or (c’était en 1993, pour La Leçon de piano, avant le sacre de Julia Ducournau pas moins de 28 ans plus tard avec Titane), la Néo-Zélandaise se dévoile à travers archives d’interviews et extraits de ses films.

    De là, l'œil de Julie Bertuccelli réussit à nous faire prendre la mesure de toute la puissance de Jane Campion et de son cinéma, mais aussi de son naturel à toute épreuve et de son habileté sans pareille à avoir réussi à s’imposer dans un paysage surinvesti par des hommes.

    ARTE

    Au détour de moments marquants de sa vie, du 50e anniversaire du Festival de Cannes, durant lequel elle prend conscience d’être la seule et unique femme récompensée, aux moments plus intimes - notamment le drame de la perte de son enfant après la Palme d’or -, on découvre un extrait réjouissant de Jane Campion durant les Oscars.

    Sur scène, celle-ci revient avec acidité, mais non sans humour, sur l’histoire des femmes dans la cérémonie qui n’avait alors récompensé en réalisatrice que Kathryn Bigelow (pour Démineurs, en 2010).

    C’est une histoire très courte, voire un haïku : cinq nominations, une gagnante !”, lance-t-elle, avant de faire le bilan de ce qu’il en est côté masculin en comptant longuement sur ses doigts. Et de conclure : “350 nominations, 70 Oscars !” Un état des lieux qui en dit long sur la profession, mais aussi et surtout sur la liberté de ton de Jane Campion et son talent hors pair.

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