À la belle étoile, actuellement au cinéma.
AlloCiné : Vous avez présenté le film pour la première fois à l’Alpe d’Huez où il a reçu un très bon accueil, qu’est-ce que cela t'a fait ?
Just Riadh : C’était trop bien ! Je découvre de nouvelles sensations. Je me rends compte que le vrai aboutissement de tourner un film, c’est de le montrer au public, entendre les réactions etc.... Les gens sont venus nous voir à la fin du film, certains en pleurant, en nous remerciant, c’est incroyable !
Pour démarrer dans le cinéma, j’attendais un film comme ça.
C’est ta première fois au cinéma, qui plus est dans un premier rôle : qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans ce projet ?
On m’avait proposé pas mal de projets, mais rien ne m'intéressait vraiment, ça ne me touchait pas plus que ça. Pour démarrer dans le cinéma, j’attendais un film comme ça, comme celui de Sébastien Tulard, avec une vraie histoire. D’avoir ce truc où lorsque tu ressors de la salle, tu as la sensation d'avoir eu une leçon de vie, d’avoir appris quelque chose. Et c’était une super première expérience.
Est-ce que tu as dû suivre des cours de cuisine ? As-tu progressé ?
Ah franchement oui j’ai progressé ! Une fois que j’ai passé le casting, j’ai eu un mois de formation où j’ai eu des cours de pâtisserie avec des chefs pâtissiers dans des labos, donc j’étais vraiment en immersion avec eux. J’y ai appris les bases, comment on se tient aussi, le déroulé d’une journée type etc…
Connaissais-tu cette histoire vraie, celle de Yazid Ichemrahen que tu incarnes à l’écran ?
Pas du tout ! C’est quand j’ai lu le scénario que je l’ai découverte.
Comment s’est déroulé le tournage ? Yazid Ichemrahen était-il présent ?
Yazid était là durant cette formation et il m’a beaucoup appris et montré plein de choses. C’était génial de pouvoir être avec lui parce que c’est quand même un film sur sa vie. Il me montrait les mouvements exacts à faire. Je suis quand même censé être un génie de la pâtisserie, donc il faut que ça paraisse crédible à l’image. J’ai eu une grosse prépa !
Le tournage a duré 2 mois et là encore, Yazid était là sur toutes les scènes de pâtisserie, donc on ne pouvait pas se tromper. Dès qu’il y avait quelque chose qui n'allait pas, on coupait, puis on recommençait, et c’était super important d’avoir ça. Je ne veux pas que les gens se disent “Ah nan le mec fait semblant”. On s’est vraiment investi, on s’est vraiment donné. Je veux que l’on ressente le travail qu’il y a derrière le film.
En plus de l'expérience du plateau de cinéma, qu'est-ce que cela t’a fait de donner la réplique à des acteurs connus, comme Pascal Légitimus ?
C’était bizarre ! C’est genre le multiverse, c’est des trucs impossibles. Je regarde 5 ans en arrière, si on m’avait dit : “Tu vas tourner avec Pascal Légitimus”, j’aurais répondu “Ouais, ouais, c’est ça ouais.” Mais c’est ça qui est génial, la vie est remplie de surprises, il y a des choses qui arrivent comme ça, sans que tu t’y attende.
Ce film t’a t-il donné envie d’en faire d’autres ?
J’ai toujours voulu faire du cinéma, et ça s’est si bien passé avec À la belle étoile qu’évidemment j’aimerais beaucoup en refaire, mais tout dépend du projet. J’ai vraiment envie de faire des films où lorsque tu ressors du cinéma, tu gardes quelque chose en toi, qu’on ne se dise pas “Là je viens de perdre 2h !”
Propos recueillis par Mathilde Fontaine en janvier, au Festival International du Film de Comédie de l'Alpe d'Huez 2023.