Depuis début janvier 2023, Amour, gloire et beauté a quitté France 2 pour TF1. Du lundi au vendredi à 10h30, les aventures des Forrester et leurs meilleurs ennemis animent donc les matinées des téléspectateurs de la Une.
Matthew Atkinson, le dernier interprète en date de Thomas, s'est livré à AlloCiné sur son rôle et son parcours dans le soap opera culte. Le comédien nous a également fait des confidences sur la suite des intrigues de son personnage...
AlloCiné : Dans "Amour, gloire et beauté", Thomas connaît la vérité au sujet de la soirée du Nouvel An de Brooke et Deacon (Sean Kanan, qui nous a fait quelques révélations). Que va-t-il faire de ces informations ?
Matthew Atkinson : C'est une époque un peu folle pour Thomas. Il a vécu des moments difficiles, on ne peut pas le nier... Découvrir tout cela va le pousser à vouloir tout dévoiler mais il va aussi collaborer avec quelqu'un pour avoir des preuves... Il veut exposer ce baiser volé !
Pourquoi cherche-t-il toujours à se venger de Brooke (Katherine Kelly Lang, qui a récemment répondu à nos questions) ?
Il l'a toujours tenue responsable pour la fin du mariage de ses parents et pour la façon dont son enfance s'est déroulée. Il la perçoit comme la personne qui a détruit sa famille. Pour un enfant, cela a beaucoup de répercussions psychologiques. Il la voit comme le diable dans cette situation et il surveille les arrières de son père.
En grandissant, il essaie de créer sa propre famille et son propre futur mais avoir toujours le regard de Brooke sur lui, qui ne croit jamais en ses bonnes intentions et qui ne veut jamais le meilleur pour lui, lui rappelle sa jeunesse.
Thomas a fait des choix très contestables par le passé. Est-il vraiment quelqu'un de bien ?
Je pense qu'il a un bon cœur. Tout le monde fait des choses qu'on regrette par la suite. Thomas, plus que les autres, est hanté par ses démons mais ça ne veut pas dire qu'il est mauvais. (…) En ce qui concerne Brooke, il la veut heureuse mais le plus loin possible de Ridge (Thorsten Kaye, ndlr) ! (rires) Thomas veut sa famille réunie.
Votre personnage est-il donc finalement un incompris ?
Absolument. Le public le découvrira. Tout le monde connaît quelqu'un qui souffre à cause de sa santé mentale. C'est le cas de Thomas.
Thomas éprouve une affection particulière envers Hope. Pourrait-elle être la bonne pour lui ?
(rires) Non. Je pense que Sally (Courtney Hope, ndlr) était l'amour de sa vie. Après la mort de Caroline (Linsey Godfrey, ndlr), il a trouvé un soutien solide avec Hope. Un vrai lien s'est également tissé entre celle-ci et Douglas, son enfant. Thomas a vu en elle une mère pour son fils et il est resté fixé sur ça. Il était obsédé !
Qu'avez-vous ressenti en découvrant l'intrigue de Thomas qui parlait avec une poupée mannequin qui ressemblait à Hope ? Ne craigniez-vous pas d'avoir l'air ridicule ?
Parler à un mannequin et créer une scène est dur. Je me disais que Thomas perdait la tête. C'était ridicule à faire mais comme il s’en rendait compte lui-même, ça rendait cette action plus facile à jouer pour moi.
La pandémie a fait remonter beaucoup de soucis chez les gens, des problèmes qu'ils n'osaient pas résoudre. Cette arche était donc peut-être une opportunité pour eux de compatir avec Thomas ou avec d'autres personnes autour d'eux...
C'était donc une intrigue fun et parfois ridicule, oui. Mais Annika Noelle et moi avons ri comme des fous entre chaque séquence !
Vous n'êtes pas le premier interprète de Thomas. Pensez-vous être celui qui va rester dans la série ?
Je ne prévois pas de partir en tout cas (rires) En arrivant, je ne voulais pas jouer un autre personnage. Je n'ai pas voulu regarder les interprétations des anciens Thomas non plus car je voulais créer la mienne. Quant au fait de rester, c'est ce que je souhaite...
Etiez-vous anxieux à l'idée de rependre le rôle ?
Pas du tout. Le fait de jouer dans le milieu des soap operas fait que l'on sait que les recastings se produisent souvent. Je n'ai jamais vu ça comme quelque chose d'important. Je suis venu avec ma vision, tout en collaborant avec Brad Bell (le créateur d'Amour, gloire et beauté, ndlr). On a créé quelque chose de nouveau avec le personnage, quelque chose d’intéressant à suivre je crois.
"Amour, gloire et beauté" a fêté ses 35 ans l'an dernier. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
La série existe depuis toute ma vie (Matthew Atkinson a 34 ans, ndlr). Je me souviens que ma mère regardait les feuilletons quotidiens, dont Amour, gloire et beauté. C'est cool car plein de gens ont un passé avec tous ces programmes. J'aime savoir que je suis un personnage dans leur vie de tous les jours. Parfois, cela les aide à décrocher des souffrances qu'ils vivent. AGB est un héritage.
