En 1984, le réalisateur allemand Wim Wenders fait appel au musicien Ry Cooder pour composer la bande-originale de Paris, Texas. Leur collaboration se poursuit treize ans plus tard, sur The End of Violence.
Au cours de leur travail ensemble, Ry Cooder évoque souvent le Buena Vista Social Club, un club de musiciens de Cuba, dont certains ont plus de 90 ans, avec lequel il a enregistré un disque éponyme, devenu un succès international.
Au printemps 1998, lorsque Ry Cooder retourne à Cuba pour y enregistrer un nouvel album avec Ibrahim Ferrer, Wim Wenders décide de l’accompagner, muni de deux caméras. Sur place, le metteur en scène s’imprègne de la culture cubaine, filmant la capitale aux couleurs vibrantes sur fond de guajira, de rumba et de salsa.
Souhaitant surtout rendre justice aux musiciens, il retrace l’enregistrement de leur album, qu’il associe, au montage, à des archives de concerts (l’un au Carnegie Hall de New York, l’autre au Carré d’Amsterdam), ainsi qu’aux témoignages des protagonistes sur leur vie à Cuba et leurs débuts dans le monde de la musique.
Wim Wenders signe ainsi une œuvre émouvante et chaleureuse. D’abord projeté à la Berlinale de 1999, hors compétition, Buena Vista Social Club participe à de nombreux festival internationaux et décroche une nomination à l’Oscar du Meilleur film documentaire. Une exposition internationale qui remet ainsi la musique cubaine sur le devant de la scène.
Buena Vista Social Club de Wim Wenders avec Compay Segundo, Eliades Ochoa, Ry Cooder...
Ce soir sur France 4 à 21h10