Ce mardi 3 janvier, à partir de 21h10, M6 propose à ses téléspectateurs de découvrir sa nouvelle série fantastique Année Zéro. Dans cet ambitieux projet, Claire Keim joue Anna, une femme qui remonte le temps avec deux autres individus (incarnés par Emilie Dequenne et Marc Riso) !
Replongé un an en arrière, le trio de personnages principaux doit ici faire face à de grands dilemmes humains et moraux car des enjeux de vie ou de mort interviennent dans leurs problématiques personnelles...
Avec AlloCiné, Claire Keim revient sur cette expérience...
AlloCiné : Pourquoi avoir souhaité participer à Année Zéro ?
Claire Keim : J'ai trouvé ça super original et j'ai été cueillie par ce bond dans le temps dès le début de la série. Je connaissais déjà Olivier Barma (le réalisateur, ndlr), j'avais bien envie de le retrouver.
Puis, on m'a dit qu'il y avait Emilie Dequenne et je voulais travailler avec elle. Mon personnage était très chouette et j'ai pensé qu'il y avait pas mal de choses à faire. Bref, je n'allais pas m'ennuyer !
Parlez-nous justement d'Anna, votre personnage...
Anna est psy dans un hôpital. Elle est dans un changement de vie. Alors que les choses se passaient de façon assez naturelle, ce retour en arrière va provoquer une situation catastrophique où plus rien n'est réglé. Elle va être écartelée entre son désir de sauver l'homme qu'elle a aimé et celui de continuer sa vie...
Comment réagit Anna face à ce bond dans le passé ?
Je trouve qu'elle est plutôt cool ! A sa place, je pense que je serais bonne à être internée... Tous les protagonistes sont solides et résilients par rapport à ce qui s'est produit. Très vite, ils s'organisent pour sauver la vie d'un homme, pour comprendre ce qui s'est passé... Moi, j'ai été étonnée qu'ils ne cherchent pas plus à comprendre. Mais l'intrigue se dirige en fait plus vers l'humain.
J'ai tout de même ajouté une réplique où Anna dit qu'elle a appelé son frère. Pour moi, ce n'était pas possible de ne pas prévenir quelqu'un de sa famille quand ceci vous arrive... J'ai d'ailleurs choisi son frère parce que, dans la vie, c'est mon frère que j'appelle si j'ai vraiment un moment de doute existentiel.
Et vous, Claire, comment auriez-vous réagi à la place de votre personnage ?
Je pense que je serais hors-service. Je perdrais le goût de la vie, carrément ! Je ne peux pas imaginer avoir une attitude réfléchie face à ça. Je serais sidérée... J'aurais peur de changer le moindre truc dans le passé. Je voudrais ne rien toucher même si ce n'est pas parfait aujourd'hui... Cela dit, j'essaierais peut-être d'empêcher des choses terribles. Globalement, je voudrais sauver le monde ! (rires)
On a forcément des regrets mais si c'est pour que ça ait la moindre influence sur aujourd'hui, non ! Je fais plein d'erreurs et il y a des soirs où, parfois, je m'endors avec le cœur en vrac en me demandant "Pourquoi ?". Mais on en est tous là ! C'est ça qui fait la beauté de la vie.
La science-fiction est un genre assez peu représenté à la télévision en France. Cela a-t-il contribué à votre envie de rejoindre ce projet ?
Oui, c'est vrai qu'il n'y en a pas beaucoup, donc quand il y en a, on a envie d'en faire ! C'est un registre qui me plaît et que je regarde. Pour Année Zéro, l'aspect fantastique est le premier truc qui m'a plu.
J'ai trouvé ça audacieux même si je pense qu'il y a toujours une explication logique aux phénomènes paranormaux... Mais on n'a pas encore trouvé comment les expliquer !
Comment s'est déroulée votre collaboration avec vos partenaires ?
J'avais super envie de passer du temps avec Emilie Dequenne et je n'ai pas été déçue. C'est intéressant de rencontrer des actrices comme elle, avec beaucoup d'expérience et une attitude tellement fraîche. C'est comme si elle débutait à chaque fois, j'adore ça.
Elle a aussi une grand disponibilité pour le projet. Elle se met totalement à disposition du rôle et de l'équipe. C'est une personne vraiment très chouette. Je l'ai observée et cela m'a beaucoup apporté.
Sinon, je connaissais déjà Eric Caravaca et j'ai découvert Marc Riso et Marc Ruchmann. Ils n'ont pas arrêté de faire les cons ! Ils avaient un petit côté sales gosses qui me convient très bien car j'aime quand le tournage est un peu agité.
Un plateau trop concentré peut parfois mettre la pression. Quand ça discutaille, que ça rigole... il y a moins d'attention sur nous. On est moins sur soi-même et plus dans le partage. Je trouve que ça donne quelque chose de plus lâché dans le jeu.
Si la série est renouvelée pour une saison 2, rempileriez-vous ?
Cela dépend toujours de l'écriture mais sur le principe, oui. Mais je ne vois pas ce que les auteurs pourraient écrire... On rebooterait encore ? On repart ailleurs ? Ok, mais dans une histoire d'époque alors ! J'aimerais trop, j'ai envie d'être en costumes ! (rires)
