De quoi ça parle ?
De la Syrie en guerre aux JO de Rio en 2016, deux sœurs entreprennent un périple hasardeux, pendant lequel elles font un usage héroïque de leurs aptitudes de championne.
C’est avec qui ?
La production a misé sur deux sœurs actrices d’origine libanaise pour se glisser dans les maillots de Yuzra et Sarah. Nathalie Issa et Manal Issa sont des habitués du grand écran. Cette dernière a notamment joué en France dans Peur de rien et Nocturama. Les deux jeunes femmes donnent ici la réplique à Ahmed Malek et à Matthias Schweighöfer, un visage que les abonnés Netflix connaissent bien puisqu’il a joué dans Army of the Dead et Army of Thieves.
Ça mérite le coup d’oeil ?
Les abonnés Netflix sont particulièrement friands d’histoires vraies. Quand il ne s’agit pas de tueur en série ou de stalker, c’est souvent celles de destins hors du commun. Yusra et Sarah Mardini font partie de cette catégorie-là. Les Nageuses retrace leur histoire et réussit un exploit : celui de ne pas faire dans le tire-larmes et le pathos. Au contraire. Le film, co-écrit par Jack Thorne (Enola Holmes) et Sally El Hosaini est une ode à l’espoir et à la persévérance.
Les deux heures du film ne sont d’ailleurs pas suffisantes pour raconter toute leur histoire. Le scénario sacrifie certains aspects : Les nageuses ne prend jamais vraiment le temps de replacer le contexte historique de la guerre en Syrie et on ne ressent jamais vraiment le danger qui entoure nos deux héroïnes et qui les pousse à quitter le pays. Mais c’est pour mieux se concentrer sur leur exil, qui prend une grosse partie de la narration.
On s’attache rapidement à ces deux héroïnes si différentes et si complémentaires. Pas étonnant quand on sait qu’elles sont jouées par deux sœurs, à la ressemblance frappante. Mais on s'attache aussi à cette galerie de personnages qui les entourent et avec qui elles se sont liées d’amitié. Il faut cependant attendre le dernier tiers du film pour les avoir arrivées à Berlin. C’est là qu’elles vont croiser la route de Sven (Schweighöfer), l'entraîneur de natation qui va changer la vie de Yusra.
On regrettera une dernière chose, que le film ne prenne pas le temps de détailler la participation de Yusra aux JO de Rio en 2016, qui n’est balayée que dans un seul plan. Si ce dernier s’achève sur la victoire de Yusra, il ne nous dit pas que l’athlète n’a finalement pas pu atteindre les demi-finales, parce que son score n’était pas assez bon…