Deux ans après Dark, ses créateurs Jantje Friese et Baran bo Odar reviennent avec une autre œuvre ambitieuse sur Netflix.
Intitulée 1899, cette série suit le voyage d’un bateau d’immigrés d’Europe naviguant vers New York. Les passagers sont tous d’origines différentes mais partagent les mêmes rêves et espoirs quant au nouveau centenaire et à leur avenir à l’étranger.
Mais leur voyage prend une tournure inattendue lorsqu'ils découvrent un autre navire à la dérive en pleine mer, disparu depuis des mois. Ils doivent alors faire face à une véritable énigme cauchemardesque, révélant des liens entre chacun des passagers.
1899 mise sur un large casting européen, dans lequel on retrouve Emily Beecham (Into the Badlands), Aneurin Barnard (Dunkerque), Andreas Pietschmann (Dark), Miguel Bernardeau (Elite), Maciej Musial (The Witcher), Anton Lesser (Game Of Thrones), Lucas Lynggaard Tønnesen (The Rain), Rosalie Craig (London Road), Clara Rosager (The Rain) ou encore Maria Erwolter (The Ritual).
Quelle technologie a été utilisée pour les décors de 1899 ?
Avec 1899, disponible depuis le 17 novembre sur Netflix, Jantje Friese et Baran bo Odar proposent une série d'une envergure supérieure à celle de Dark avec des décors époustouflants, possibles grâce à une technologie désormais très populaire au sein de l'industrie cinématographique et télévisuelle.
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Les équipes techniques ont en effet eu recours à la technologique appelée "The Volume", un demi-cercle d'écrans LED géants sur lesquels on incruste et modifie des décors en temps réel.
Cette révolution technologique, déjà utilisée par les équipes de The Mandalorian ou encore House of the Dragon, permet de se passer des fonds verts et de gagner du temps lors de la phase de postproduction.
Pourtant, les créateurs de 1899 n'avaient pas du tout envisagé cette solution au départ lorsqu'ils développaient la série en 2018. La pandémie les a empêchés de pouvoir tourner dans plusieurs pays d'Europe et de profiter de décors naturels. Mais Netflix a très vite soumis l'idée du Volume, comme ils l'ont expliqué à Deadline :
"Nous avions initialement prévu de voyager en Espagne, en Pologne, en Écosse, dans toutes sortes d'endroits" a expliqué Jantje Friese. "Assez rapidement [après le début de la pandémie], nous savions que cela ne pourrait pas être possible dans le futur proche, nous avons donc pleinement adopté l'idée d'amener l'Europe à nous."
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Baran bo Odar a été impressionné par cette technologie : "C'est littéralement une nouvelle façon de réaliser. Nous avons parlé avec l'équipe de The Mandalorian, y compris le directeur de la photographie [Barry Baz Idoine], pour mieux comprendre la technologie.
C'était clairement un défi pour chaque département de production, mais nous aimons les défis, nous voulions donc l'essayer pour cette série."
Malgré leurs réticences, les créateurs de 1899 n'ont vu que des avantages à l'utilisation de cette pratique qui se démocratise de plus en plus :
"Cela aidera vraiment les cinéastes à penser les histoires différemment. Une fois que vous commencez à travailler avec, cela vous fait écrire des scènes différemment, cela vous permet d'explorer des choses que vous ne pourriez peut-être pas explorer sur un plateau en décors naturels."
Il y a tout de même un gros travail en amont afin d'avoir la matière suffisante à projeter sur les écrans LED. Les équipes se sont rendues dans différents pays afin de capturer et numériser des paysages pour les transformer en modèles 3D qui peuvent être parcourus et modifiables en temps réel.
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Une étape du processus compliquée mais nécessaire afin de gagner un temps considérable lors du tournage et de la postproduction :
"Tout doit être décidé en amont, il faut créer et construire le décor, pour que tout soit prêt à tourner en huis clos. Vous n'utilisez aucun écran vert, idéalement. Je déteste les écrans verts, il faut tellement d'imagination, pour nous et pour les acteurs aussi. Avoir déjà le décor sur le plateau est un gros avantage. Même pour le montage."
L'installation, qui est exploitée par Dark Bay, la société sœur Dark Ways de Friese et Odar, a coûté une somme importante, avec l'aide financière de Netflix et la Banque d'investissement de Brandebourg. Elle est située dans les célèbres studios de Babelsberg, à l'extérieur de Berlin, où a été tournée 1899.
Et le site de production de Dark Bay et la technologie du Volume pourront être utilisés par d'autres productions. Une opportunité considérable selon Rachel Eggebeen, la directrice des contenus originaux chez Netflix, qui s'est engagée à y tourner d'autres créations :
"À l'avenir, nous avons la possibilité pour tous les cinéastes du monde entier de venir à Babelsberg et d'utiliser les installations. J'imagine que l'Allemagne peut devenir un leader européen de la production virtuelle."
La série 1899 est disponible sur Netflix.
