A l'occasion du lancement de la saison 4 de "Breaking Bad" sur Orange cinémax, découvrez notre dossier spécial. Au programme: un bilan, une interview d'Aaron Paul et LA question polémique... - Dossier et interview réalisés par Philippe Guedj
"Un père de famille qui devient dealer de drogue ? Ça ressemble beaucoup à Weeds !" Lorsqu’après un refus de HBO, Vince Gilligan pitche Breaking Bad au réseau FX, il manque de s’étouffer lorsqu’un responsable de la filiale de Fox TV évoque la série de Showtime avec Mary-Louise Parker en dealeuse d’herbe. Gilligan jure qu’il n’a alors jamais entendu parler de Weeds et que si tel eût été le cas, il n’aurait jamais développé l’écriture du pilote de Breaking Bad. Pas de chance tout de même pour ce timide et attachant quadra, qui a signé en tant que scénariste certains des meilleurs épisodes des X-Files. Sa marque de fabrique : l’humour noir, le décalage et un goût prononcé pour la violence graphique, hérité de sa cinéphilie portée sur des maîtres du genre tels Sergio Leone, Sam Peckinpah, Francis Ford Coppola ou William Friedkin. Au chômage après la fin de X-Files en 2002, le cap de la quarantaine bientôt passé, Gilligan développe l’idée de Breaking Bad après une conversation avec un ami scénariste galérant comme lui. Ce dernier suggère en plaisantant qu’ils devraient tous les deux acheter un camping car et le transformer en labo itinérant de distribution de drogue. Il n’en faut pas plus à Gilligan pour développer le concept de Breaking Bad.
Breaking Bad / Weeds
©AMC/Showtime Networks Inc.
Développée un temps chezFX, qui décide de passer la main en raison d’une surabondance sur son antenne de héros mâles en pleine "mid-life crisis", Breaking Bad atterrit finalement chez AMC, en recherche de nouvelles fictions après Mad Men. Bien lui en prend : Breaking Bad, qui entretient autant de rapport avec Weeds que House avec Grey's Anatomy, remporte dés sa première saison un vif succès public et critique, imposant naturellement un univers aussi invraisemblable que totalement immersif et addictif. Après s’être un peu cherchée pendant ses quatre premiers épisodes, tirant parfois un poil trop vers "la série qui se veut plus maligne que les autres", Breaking Bad embrasse plus franchement, à partir du 5e épisode, une saveur de film de genre tex-mex, quelque part entre les frères Coen et Robert Rodriguez. Réduite à sept épisodes pour cause de grève des scénaristes, la première saison, tel un long prologue, décrit le cheminement express de Walter White vers le Mal, jusqu’à la rencontre décisive avec Tuco, le dealer ultra violent. L’arc "Tuco", à cheval entre les saisons 1 et 2, propulse alors brutalement Breaking Bad vers des sommets jubilatoires : aux cordes précédentes de la série (humour noir, étude de caractères, drame…), Vince Gilligan en ajoute deux nouvelles sans complexe : l’action pure et le western. A plusieurs reprises, la poudre parle dans Breaking Bad (celle des flingues) et, dans leur découpage et leur montage, les fusillades n’ont ici rien à envier à celles de moult polars du grand écran.
©AMC/Showtime Networks Inc.
Enfin, inutile de s’attarder de nouveau sur la qualité exceptionnelle de l’interprétation dans Breaking Bad. Bryan Cranston, qui avait marqué Vince Gilligan lors d’un épisode des X-Files où il incarnait déjà un salaud, a créé un "héros détestable" à ranger au Panthéon du genre aux côtés de Tony Soprano ou Dexter Morgan. Ses trois Emmy Awards consécutifs pour le rôle, en 2008, 2009 et 2010, sont amplement mérités. Depuis les débuts de la série, Cranston s'implique en outre de plus en plus dans la fabrication de la série: il en a réalisé deux épisodes (les 2.1 et 3.1) et, depuis cette année, a décroché logiquement un titre de "producteur" au générique. Les seconds rôles, selon le bon vieil adage de Shakespeare, sont à l’avenant et contribuent à l’addictivité sans appel de Breaking Bad.
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