"The Wire", "Charmed", "Le Prisonnier", "Punky Brewster" ou les plus récentes "Dexter" et "Breaking Bad"... toutes ces séries ont marqué le petit écran ! Mais vous souvenez-vous de la fin ?
Saison 5, épisode 16 -"Revenir et mourir" ("Felina")
Vince Gilligan l'a souvent dit ; avec Breaking Bad, il voulait montrer comment monsieur tout le monde devient Tony Montana. En cinq saisons, le créateur et son équipe y sont tellement bien parvenus qu'aujourd'hui, Walter n'est plus l'homme qu'on a connu à ses débuts. Ce dernier épisode, intitulé Felina, fait justement la jonction entre ce passé et ce présent, ramenant Walt vers des détails de sa vie passée. Un retour aux sources qui prouve, dans le même temps, la parfaite dualité et la polarité de Breaking Bad. Entre l'homme sage et le fou furieux, entre le chaud et le froid, entre le passé et le présent, entre le rêve et la réalité, entre la mort et la vie, entre la chance et la malchance, entre la conscience et l'inconscience, entre la peur et confiance, entre la vérité et le mensonge, Breaking Bad et son Felina nous font voguer...
La confrontation de pôles opposés
Si toute la série s'est déroulée dans le désert du Nouveau-Mexique et que l'on était habitués à être aveuglés par le soleil, les derniers épisodes du show nous ont transportés dans un ailleurs : vers le pôle glacial de Breaking Bad où Walter White ne peut être ce qu'il a finalement toujours été. Au début de Felina, on retrouve Walter dans une voiture gelée, à se démener pour fuir et, comme il le dit, simplement rentrer à la maison. Alors que la police rôde et le cherche, la chance lui sourit : il trouve les clés de l'engin sur le pare-soleil et part, justement vers le soleil. Là, où Walter va mettre à exécution son plan auquel sont étroitement liés la ricine et l'arme de guerre qu'il cache dans son coffre. On découvre d'ailleurs qu'il a planqué tout son argent dans ce même coffre et que cela ne semble pas du tout le stresser. Walter semble d'ailleurs ne plus avoir peur de rien comme s'il n'avait jamais été aussi confiant et libre de toute sa vie. Mais, qu'en est-il de son comparse et meilleur ennemi, Jesse ? Lui n'a malheureusement pas cette confiance et n'a plus aucun contrôle sur son existence : Jesse est l'antithèse de la liberté. Il balance entre deux pôles, rêvant et s'échappant dans un imaginaire réconfortant avant de se faire rappeler à la triste réalité de sa condition d'esclave...
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Les vieux copains d'abord : retour vers le passé pour préparer le futur
Pour exécuter son "plan", Walt entame plusieurs bonds dans le passé. Sa première "visite", il choisit de l'offrir à ses anciens camarades, ses vieux copains qui ont réussi, l'un des terreaux de sa rage et de sa frustration. Gretchen et Elliott, on ne les avait pas vus depuis un bail. On les retrouve riches, heureux et sans l'ombre d'un souci. Sont-ils la cible de sa vengeance ? C'est en tout cas en bon psychopathe que Walter se planque dans l'ombre, en attendant qu'ils rentrent dans leur maison. Il va alors pénétrer chez eux, totalement à l'aise, déplaçant des objets, sans peur aucune. En bref, il attend tranquillement que ses vieux amis le voient. C'est par un cri de terreur qu'il est accueilli. Il faut dire que Walter est terrifiant. Il l'est encore plus lorsque, pour s'assurer que Gretchen et Elliott garderont bien son argent pour le donner à sa famille, il fait un geste de la main et deux faisceaux rouges viennent se placer avec précision sur les bustes du couple. Walter est, dans cette scène, l'incarnation de la maitrise de soi. Sans broncher, il leur réexplique le topo et part. Walter retrouve alors les deux tireurs d'élite qui étaient postés dehors... qui s'avèrent être... Badger et Skinny Pete ! Gilligan ne pouvait finir la série sans une pointe d'humour. Et d'ailleurs, qui d'autre aurait pu aider Walter à ce stade ? Badger et Skinny sont, de plus, bien utiles à Walter qui souhaite également être rencardé sur Albuquerque et sur la destinée de son produit. Quand il apprend que la Blue est toujours en circulation et qu'on continue de penser que c'est lui qui en est à l'origine, son calme disparaît. Parler de Blue à Walt, c'est comme réveiller Heisenberg première période.
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De retour chez lui, Walter récupère la ricine et nous emmène dans un flashback. Il revit l'un des premiers moments que, nous aussi, avons vécu avec lui. Il est chez lui avec sa famille et des amis. Hank est là et, comme d'habitude, ce dernier le taquine et moque le manque d'excitation dans sa vie : un autre terreau de sa rage et de sa frustration. Le retour à la réalité s'avère de nouveau brutal, tant Walt a changé physiquement et moralement (et il n'est d'ailleurs pas le seul). L'excitation, désormais, il ne la connaît que trop bien. En s'esquivant, très tranquillement, Walt montre à nouveau un calme exceptionnel. Le voilà maintenant parti pour la deuxième phase de son plan : retrouver l'autre couple qui a alimenté sa rage. Mais contrairement à Gretchen et Elliott que Walt n'a pas souhaité éliminer, Todd et Lydia - le couple qui n'en deviendra jamais un - font partie de son plan. Ils sont clairement ceux qui lui ont "volé" son produit et, pour ça, on sent qu'ils vont payer. Il les retrouve lors de leur rendez-vous hebdomadaire et leur soumet un nouveau plan, imaginé de toutes pièces pour les piéger d'une manière ou d'une autre. Lydia fait mine d'accepter tout en achevant de prendre son thé à la camomille mais, une fois Walt parti, explique à Todd que cette rencontre sera la dernière. Walt devra mourir ce soir. Mais, Walt nous montre, pour la énième fois dans l'épisode, que tout est sous son contrôle : dans le désert, il parachève son plan qui comprend le fusil et une mécanique qui s'enclenche via le bip de sa clé de voiture.
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La famille : les adieux
Il faut tout de même attendre le milieu de l'épisode pour enfin découvrir ce qu'il advient de la famille de Walt dans cette nouvelle vie. Un détail qui prouve bien que cet épisode est du "pur Walt", du 100% White. Dans sa petite cuisine, Skyler n'est pas au meilleur de sa forme et fume de plus belle. Elle parle au téléphone avec Marie et prend connaissance des derniers agissements de son mari en ville. Bel effet de réalisation qui concrétise l'idée d'un absent trop présent : Walter est en réalité dans la pièce, caché par l'une des poutres de la cuisine. Lorsqu'il nous apparaît, on note à nouveau sa très grande discrétion et sa capacité à mener en bourrique les autorités. On les attendait ces retrouvailles entre les deux époux. Elles sont calmes, même apaisantes, loin de leur dernière bataille. Walter est là pour dire au revoir, il est là aussi pour donner les coordonnées GPS de l'endroit où se trouvent les corps d'Hank et Gomez. Et une dernière fois, et cette fois "pour de vrai", il tente de protéger sa famille en expliquant à Skyler qu'elle peut échanger ce qu'il vient de lui dire contre un marché avec le Procureur.
Cette conversation s'achève sur un moment de lucidité et d'honnêteté qu'on attendait autant que Sky. Après de multiples mensonges et autres systèmes d'auto persuasion, Walter avoue que tout ce qu'il a fait, il l'a fait, non pas pour sa famille, mais pour lui-même. Parce qu'il aimait ça, parce que cela le faisait se sentir vivant. Walter a également compris qu'il a perdu son fils et ne demande qu'à voir Holly avant de partir. D'un geste tendre et aimant, il lui caresse les cheveux. Dehors, il regarde Flynn entrer dans son nouveau chez lui, pas très heureux lui non plus. C'est un au revoir simple mais déchirant. On sait qu'on ne reverra plus ni Flynn, ni Skyler, ni Holly, et certainement plus Marie.
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Phase finale : la vengeance
Sa famille à l'abri loin de lui, Walter retrouve les hommes qui lui ont tout volé, les meurtriers d'Hank. Contrairement aux indications qu'on lui donne, il se gare à sa manière dans leur domaine désaffecté. Mais, ces imbéciles (qu'on rêve de voir crever dans d'atroces souffrances) ne sont pas si idiots que ça et prennent ses clés. Damn it. Mais, bizarrement, ils ne regardent pas dans le coffre de sa voiture. Après tout, Walt est un vieil homme malade et il est seul (ou alors, il sont vraiment très idiots). En tout cas, Walter est, lui, toujours un aussi bon comédien lorsqu'il prétend vouloir mettre en place un nouveau partenariat. Jack balaie son idée d'un coup de vent et la remplace par la menace du revolver. Les choses vont un peu trop vite pour Walt qui, sans sa clé, ne peut rien faire. Il décide donc de taper dans le talon d'achille de Jack : la fierté et "l'intégrité". En l'accusant de n'avoir pas tué Pinkman et de l'avoir en plus gardé en tant qu'associé, Walt touche la corde sensible.
En gage de preuve, Jesse est amené devant lui. Nous avons alors droit à l'ultime confrontation entre nos deux héros. Jesse et Walt se regardent, se scrutent et alors que Jack radote derrière eux, on ne voit qu'eux et on imagine presque ce qu'ils se disent au fin fond de leurs crânes. D'un coup, Walt se jette sur Jesse pour le protéger et appuie sur le bouton. Les autres, définitivement idiots jusqu'au bout, pensent qu'il s'agit d'une bagarre entre ex-associés et ne réagissent pas tout de suite. Ils n'entendent pas le coffre s'ouvrir dehors et la mitraillette se mettre en place, tournicotant et tournant en envoyant des rafales de munitions. La scène est choc et met les nerfs à bloc. Le plan de White est terriblement efficace et seul Todd (et une moitié de Jack) en réchappe. Heureusement, Jesse obtient lui aussi la vengeance qu'il mérite tellement : il attaque le tueur d'enfant à coup de menottes. Le portable de Todd sonne et Walt achève sa vengeance en nous expliquant le sort qu'il a réservé à Lydia : c'est finalement elle qui a eu droit à la ricine. Dans son fameux thé à la camomille.
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Solitude et liberté
Jesse et Walt sont seuls, à nouveau, comme à leurs débuts. Les ennemis ont été terrassés et Jesse, voyant Walt déjà blessé, n'a pas voulu lui offrir la mort qu'il demandait. Dehors, ils se regardent une dernière fois et c'est d'un mouvement de tête des plus légers que Walt fait ses adieux à son ancien camarade, blessé à jamais. Jesse lui rend son au revoir et s'enfuit vers cette liberté qu'il a tant rêvée, hurlant à la mort. Seul devant l'absolu, Walt se rend dans le hangar où la Blue a été fabriquée pour la toute dernière fois. C'est en propriétaire qu'il s'y promène, quand une musique de circonstance se déclenche (My baby Blue). La scène sent la nostalgie, Walt touchant les casques de protection, les cuves. La police est derrière, mais Walt ne s'en inquiète pas : il vit son moment ultime en attendant la mort. Il caresse une dernière fois la cuve, l'ensanglante et la marque à jamais de SON empreinte. Ce qu'elle contient est son talent, la seule chose qu'il ait fabriquée. Allongé par terre en étoile de mer, Walt s'est éteint. La police le trouve et la caméra s'envole vers le ciel.
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