"The Wire", "Charmed", "Le Prisonnier", "Punky Brewster" ou les plus récentes "Dexter" et "Breaking Bad"... toutes ces séries ont marqué le petit écran ! Mais vous souvenez-vous de la fin ?
Saison 1 épisode 17 : Le dénouement
Comme le titre l'indique, ce dernier épisode va nous révéler, enfin, qui est le numéro 1, où est le village et si enfin numéro 6 va réussir à s'enfuir. Cet épisode a été accueilli de manière très partagée et tranchée par les télespectateurs. Il y a ceux qui détestent cet épisode et les autres qui l'adorent, au point d'en appeler au génie.
Si les réactions sont aussi diamétralement opposées, c'est parce que Patrick McGoohan, qui signe et la réalisation et le scénario de l'épisode, a mis en place un rebondissement des plus déroutant auquel personne ne s'attendait. Le Prisonnier nous offre un final très philosophique, qui a déçu de nombreux téléspectateurs qui attendaient des réponses claires et même, pourquoi pas, un happy ending.
Qu'en est-il de l'histoire ?
Après avoir gagné un dernier combat en forme d'épreuve physique et psychologique contre le numéro 2, numéro 6 obtient le droit de demander ce qu'il veut. Il exige donc de rencontrer le numéro 1 ! Le Superviseur et le Majordome acceptent et le conduisent dans un couloir où des jukebox jouent le tube des Beatles "All you need is love". Ils arrivent ensuite dans un tribunal. Un juge est présent, presque une caricature du juge anglais. Dans l'assistance, les habitants du Village, portant des capes avec leur numéro. Ils portent des masques, bicolores, noirs et blancs. Ils représentent toutes les valeurs ou dogmes de la société, comme l'éducation, l'éthique, les activistes, les pacifistes ou encore les réactionnaires.
Lorsqu'ils arrivent dans la salle, le Superviseur demande à l'assistance d'applaudir Numéro 6 et l'appeler Monsieur, car il a survécu à toutes les épreuves et qu'il mérite cet honneur. Et avant qu'il rencontre le numéro 1, Numéro 6 doit assister au procès de numéro 48, un individualiste, et du numéro 2 qu'il vient de combattre.
A l'issu du procès, les deux hommes sont amenés. Le juge donne le choix à numéro 6 : "Partir ou diriger le Village". Il choisi bien entendu de partir. Son passeport et de l'argent lui sont donnés. Mais avant qu'il ne parte, le juge lui demande de parler à l'assemblée. Numéro 6 tente de prendre la parole, mais comprend vite qu'il a encore été dupé lorsque les acclamations du public ne cessent pas et l'empêchent donc de faire passer son message.
La fuite de numéro 6
Avec l'aide du Majordome, du Superviseur, et de quelques armes, 6 s'enfuit du village, mais non sans vouloir découvrir qui est le numéro 1. Il le rejoint dans sa cachette, qui n'est autre que la cabine d'une fusée. Numéro 6 arrache le masque de numéro 1, pour découvrir un masque de singe, qu'il arrache aussi pour se trouver face à face avec.....lui-même.
Trop interloqué, Numéro 6 laisse son alter ego s'enfuir. Lorsqu'il reprend ses esprits, il est trop tard, il n'a plus qu'à sauver sa peau et s'enfuir du Village. Il met en marche la mise a feu de la fusée quitte le Village aux côtés du Superviseur et du Majordome. Non sans avoir détruit le Village auparavant.
Arrivés à Londres, les trois hommes se séparent. Le Superviseur rejoint le Parlement, tandis que Numéro 6 rentre chez lui suivi par le Majordome. Sa porte se referme avec exactement le même bruit que faisait la porte d'entrée de sa maison dans le Village...
Le message de McGoohan
La révélation sur le numéro 1 a fait couler, et fait encore couler, beaucoup d'encre. Ce final pose beaucoup plus de questions qu'il ne donne de réponses. Certes, Numéro 6 retrouve enfin son statut d'être humain, d'homme, il n'est plus un numéro, il est un homme libre, maintenant qu'il a le droit d'être appelée Monsieur et qu'il a retrouvé son appartement Londonien. Mais ce qui reste le plus nébuleux est l'identité de numéro 1. Le prisonnier est son propre gardien ! Mais lorsqu'on écoute les dialogues, en anglais, la réponse était donnée dès le début et répétée dans chaque épisode. Lorsque le Numéro 2 dit : "You are Number 6", se traduisant par "Vous êtes le numéro 6". Mais une simple virgule ajoutée donnerait "You are, Number 6", qui peut se traduire par "Vous l'êtes, Numéro 6".
Mais que signifie ce rebondissement ? C'est l'essence même du message qu'a voulu faire passer McGoohan tout le long de la série sur la dualité de l'être humain et les paradoxes. La série est souvent considérée comme un hymne à la liberté, et surtout un brûlot contre les sociétés trop organisées, mais McGoohan montre ici que l'Homme n'est pas entravé par un gouvernement ou une société mais surtout par lui-même. D'où le bruitage utilisé à la fin de l'épisode. Il a beau être chez lui, il reste un prisonnier. Pour gagner sa liberté, ce n'est pas contre les autres qu'il faut se battre, mais contre soi-même.
La bande annonce de l'épisode :
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