La meilleure série de tous les temps : selon les spectateurs, c'est elle !
jeudi 29 juin 2006 - 00h18
Si les séries policières vous agacent, si vous ne croyez pas aux extraterrestres et si les médiums vous laissent indifférents, partez donc à la conquête de Rome. Complots machiavéliques, trahisons, honneur et décadence, la série "Rome" arrive sur Canal+
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Une vision sans concession de la vie romaine
"On voit rarement à l'écran la complexité de la Rome antique ", dit Bruno Heller, " ça avait plus à voir avec la ville de Mexico ou Calcutta qu'avec le marbre blanc. Rome était très colorée, un lieu emplit de cruauté, plein d'énergie, dynamique et chaotique. C'était une vie impitoyable, chacun pour soi, avec une très petite élite et beaucoup de pauvreté. (...) Il n'y avait pas de Dieu prosaïque indiquant le bien et le mal et la façon de se comporter. C'était une moralité toute personnelle, et ce qui déterminait la justesse d'une action était seulement le fait que quelqu'un de plus puissant l'approuve. (...) La pitié était une faiblesse et la cruauté une vertu, ce qui comptait était l'honneur personnel, la loyauté envers soi-même et sa famille."
Les romains n'étant pas soumis à la notion chrétienne du pêché, ils n'éprouvent pas la moindre culpabilité à l'égard de la sexualité qu'ils pratiquent allègrement. Pour le plaisir certes mais pas seulement, en particulier pour une femme comme Atia qui l'utilise comme moyen d'obtenir ce qu'elle désire (un cheval, la protection d'un homme puissant...). Les maisons closes sont omniprésentes dans la ville. Diffusée sur le câble, la série relate ces moeurs sans tabou. C'est une part importante de la vie des Romains, c'est une part importante de la série. Une façon aussi de montrer " le gouffre culturel qui sépare le spectateur de cet univers étrange et lointain ".
La violence n'est pas non plus oblitérée. Contrairement à ce qui se produit dans la plupart des films hollywoodiens, les scènes de batailles ne sont pas enjolivées. Désordonnées, bruyantes, sanguinolentes. Le poids des armes et la peur sont tangibles. Quant au combat de gladiateurs, il fait passer le film de Ridley Scott pour une douce promenade de santé. Des membres sont tranchés et des flaques de sang imprègnent le sable. La violence banale est aussi révélée à travers les assassinats plus ou moins arbitraires, les combats dans les tavernes... Violence physique mais aussi violence psychologique. Mieux valait être puissant ou totalement insignifiant pour apprécier la vie romaine et avoir une chance de survivre.
Comme toujours chez HBO, cette crudité n'est pas gratuite, davantage un moyen de coller au réel, de recréer un univers crédible jusqu'au bout, quitte à choquer les âmes les plus sensibles.
Et après ?
Les 13 premiers épisodes ayant connu un vif succès, la chaîne a annoncé une deuxième saison dont le tournage vient de commencer en Italie. Le péplum serait-il de retour pour de bon ?
Chloé Ferret
"On voit rarement à l'écran la complexité de la Rome antique ", dit Bruno Heller, " ça avait plus à voir avec la ville de Mexico ou Calcutta qu'avec le marbre blanc. Rome était très colorée, un lieu emplit de cruauté, plein d'énergie, dynamique et chaotique. C'était une vie impitoyable, chacun pour soi, avec une très petite élite et beaucoup de pauvreté. (...) Il n'y avait pas de Dieu prosaïque indiquant le bien et le mal et la façon de se comporter. C'était une moralité toute personnelle, et ce qui déterminait la justesse d'une action était seulement le fait que quelqu'un de plus puissant l'approuve. (...) La pitié était une faiblesse et la cruauté une vertu, ce qui comptait était l'honneur personnel, la loyauté envers soi-même et sa famille."
Les romains n'étant pas soumis à la notion chrétienne du pêché, ils n'éprouvent pas la moindre culpabilité à l'égard de la sexualité qu'ils pratiquent allègrement. Pour le plaisir certes mais pas seulement, en particulier pour une femme comme Atia qui l'utilise comme moyen d'obtenir ce qu'elle désire (un cheval, la protection d'un homme puissant...). Les maisons closes sont omniprésentes dans la ville. Diffusée sur le câble, la série relate ces moeurs sans tabou. C'est une part importante de la vie des Romains, c'est une part importante de la série. Une façon aussi de montrer " le gouffre culturel qui sépare le spectateur de cet univers étrange et lointain ".
La violence n'est pas non plus oblitérée. Contrairement à ce qui se produit dans la plupart des films hollywoodiens, les scènes de batailles ne sont pas enjolivées. Désordonnées, bruyantes, sanguinolentes. Le poids des armes et la peur sont tangibles. Quant au combat de gladiateurs, il fait passer le film de Ridley Scott pour une douce promenade de santé. Des membres sont tranchés et des flaques de sang imprègnent le sable. La violence banale est aussi révélée à travers les assassinats plus ou moins arbitraires, les combats dans les tavernes... Violence physique mais aussi violence psychologique. Mieux valait être puissant ou totalement insignifiant pour apprécier la vie romaine et avoir une chance de survivre.
Comme toujours chez HBO, cette crudité n'est pas gratuite, davantage un moyen de coller au réel, de recréer un univers crédible jusqu'au bout, quitte à choquer les âmes les plus sensibles.
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Les 13 premiers épisodes ayant connu un vif succès, la chaîne a annoncé une deuxième saison dont le tournage vient de commencer en Italie. Le péplum serait-il de retour pour de bon ?
Chloé Ferret
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