Cape de fin pour la saga de Christopher Nolan ! Avec "The Dark Knight Rises", le cinéaste boucle en effet sa trilogie sur Batman, et c'est donc l'occasion d'en faire un bilan, garanti sans spoilers - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Quand la musique est bonne...
La saga de Christopher Nolan restera donc comme l'une des rares à avoir su allier caractéristiques de blockbuster et volonté auteurisante. Une trilogie qui renvoie aux événements de son époque, en mariant habilement l'intimiste et le spectaculaire. Sur ce point, il est d'ailleurs impossible de nier l'apport de la musique. Composées par James Newton Howard et Hans Zimmer (sauf pour Rises, où ce dernier a oeuvré en solo), les différentes bandes-originales n'ont en effet pas manqué d'accentuer l'ampleur et le côté épique de chaque film, grâce à des thèmes comme celui de Batman (ci-dessous), qui devrait en faire frissonner plus d'un lorsqu'il retentira pendant le dernier épisode de la saga.
On notera aussi les musiques accompagnant les exactions du Joker ou de Bane, ou celle, plus tragique, dévolue au personnage d'Harvey Dent/Double-Face, ainsi que l'aspect quasi-opératique que revêtent certains passages des longs métrages, lorsque les thèmes respectifs se croisent et s'enchaînent au fil des images. C'est sûr que a change de l'ambiance de cirque qui se dégageait des scores d'Elliot Goldenthal pour Batman Forever et Batman & Robin.
Des acteurs dont on avait plus de nouvelles
Si Christopher Nolan a fait appel à des acteurs aussi en vue que Christian Bale, Cillian Murphy, Heath Ledger, Aaron Eckhart, Tom Hardy, Anne Hathaway ou Joseph Gordon-Levitt, il n'a pas non plus tapé que dans le sexy ou le bankable. Chaque film de la saga contient en effet un acteur que l'on avait un peu perdu de vue, et à qui le réalisateur offre un rôle clé. C'est ainsi que Rutger Hauer a eu les clés de Wayne Enterprise dans Batman Begins, qu'Eric Roberts (photo ci-dessous) a dirigé la pègre de Gotham City dans The Dark Knight, et que Matthew Modine a mené les forces de police aux côtés de Gordon (Gary Oldman) dans Rises.
Eric Roberts dans The Dark Knight - © Warner Bros. France
Des visages connus pour petits rôles
Autre caractéristique des castings de Christopher Nolan sur cette saga : le défilé de visages connus, engagés pour tenir des petits rôles. Spécialisé dans les personnages de méchants (dans le prochain Taken 2), le Croate Rade Serbedzija (photo ci-dessous) s'est par exemple vu offrir deux scènes (et le manteau de Bruce Wayne) dans Batman Begins, tandis que William Fichtner a été aux premières loges du casse orchestré par le Joker dans la scène d'ouverture de The Dark Knight.
William Fichtner dans The Dark Knight - © Warner Bros. France
L'acteur de Prison Break (photo ci-dessous) n'est d'ailleurs pas le seul à faire les frais de la folie du personnage, puisque Michael Jai White (Black Dynamite) et Anthony Michael Hall (la série Dead Zone) y ont tous les deux droits, dans les peaux respectives d'un gangster susceptible et d'un journaliste. Et cette tendance à caster des acteurs connus tourne au bouquet final dans The Dark Knight Rises, puisque l'on y croise Christopher Judge (Stargate SG-1), Burn Gorman (Torchwood), William Devane (Côte Ouest) en président, Juno Temple (Kaboom) en protégée de Selina Kyle, ou bien encore Wade Williams, gardien en chef dans Prison Break, qui se retrouve ici... directeur de la prison de Gotham. Dans le genre promotion...
Oscars et la manière
Si la saga de Christopher Nolan n'a pas vraiment fait entrer les super-héros au palmarès des Oscars (les plus prestigieux du moins), les deux premiers films ont néanmoins réussi à m'immiscer dans la compétition, l'unique nomination de Batman Begins (Meilleure Photo pour Wally Pfister) ayant été suivie par les huit récoltés par The Dark Knight. Recalé dans les catégories Meilleur Film ou Meilleur Réalisateur, le long métrage s'est surtout distingué sur le plan technique (Décors, Photo, Montage, Maquillage, Effets spéciaux) et s'est payé le luxe de repartir de l'édition 2009 avec deux statuettes dont celle, incontestable et attendue depuis la sortie du film en salles, du Meilleur Second Rôle Masculin remise, à titre posthume à Heath Ledger (photo ci-dessous).
Heath Ledger, oscarisé pour The Dark Knight - © Warner Bros. France
A l'heure qu'il est, et malgré les bonnes critiques qui accompagnent sa sortie, il est bien évidemment trop tôt pour savoir si The Dark Knight Rises sera de la partie l'année prochaine. Mais il n'est pas impossible d'imaginer, pour le film, un destin similaire à celui du Retour du roi, dernier épisode du Seigneur des Anneaux, dont les 11 Oscars récompensaient davantage la trilogie dans sa globalité que sa conclusion en elle-même. The Dark Knight Rises, Christopher Nolan, voire Christian Bale seront-ils donc salués (ou juste nommés) pour l'ensemble de leur oeuvre à Gotham ? Réponse dans quelques mois.
Des chiffres bath !
Qu'il reparte avec des Oscars ou pas, The Dark Knight Rises a en tout cas de grandes chances d'être l'un des plus gros succès de 2012 : fort des 160,9 millions de dollars récoltés pour son premier week-end d'exploitation, il semble en effet bien parti pour vite rentabiliser ses 250 millions de budget (hors marketing) et suivre les traces de son prédécesseur, voire le surpasser, dans la mesure où il s'est d'ores et déjà offert le meilleur démarrage de tous les temps pour un film en 2D. Le long métrage dépasse de justesse les 158 411 483 billets verts déchirés de The Dark Knight (photo ci-dessous) qui avait, à l'époque, pulvérisé le record du premier week-end (battu depuis par le dernier Harry Potter et Avengers, qui sont toutefois sortis en 3D) pour finir sa course avec plus d'un milliard de dollars de recettes dans le monde (dont 533 millions sur le sol américain), et un peu plus de 3 millions d'entrées en France, ce qui en fait le plus gros succès pour un film mettant Batman en scène, devant le premier de Tim Burton en 1989.
Batman et The Dark Knight vers les sommets du box-office - © Warner Bros. France
Avec de tels scores, The Dark Knight a donc réussi à rassembler critiques et public, en plus de rassurer les producteurs de la Warner, un poil déçus par les chiffres de Batman Begins (bande-annonce ci-dessous). Avec près de 373 millions de dollars de recettes mondiales (dont 205 aux Etats-Unis), le premier épisode de la saga est pourtant rentré dans ses frais en rapportant plus du double de son budget (150 millions de dollars), mais le studio espérait sans doute mieux, à une époque où les super-héros étaient en pleine bourre. Les résultats de Superman Returns, l'année suivante, l'a sans doute fait relativiser, et ses pontes doivent sans doute pas regretté d'avoir fait confiance à Christopher Nolan pour le laisser mettre en scène sa propre vision.
Une promo intelligente
Outre le fait qu'il ait été porté par des critiques dythyrambiques (et, avouons-le, cette fascination quasi-morbide autour du décès d'Heath Ledger), The Dark Knight doit une partie de ses excellents résultats à la promo, menée de main de maître par la Warner. Après avoir donné dans le très classique avec Begins, le studio a fait dans le marketing viral, à la manière d'un Cloverfield (sorti quelques mois avant), à coups de jeux de pistes dans quelques villes du monde, de vrais-faux sites bourrés d'indices et de coupures de presse soutenant la camapgne d'Harvey Dent (photo ci-dessous).
The Dark Knight : la promo en action - © Warner Bros. France
Le procédé ayant fait ses preuves en 2008, la Warner l'a remis en application pour The Dark Knight Rises, en mettant les réseaux sociaux, beaucoup plus présents qu'il y a quatre ans, à contribution. Facebook et Twitter ont donc été le théâtre de nouveaux jeux de piste menant à des sons (l'hymne de Bane notamment) ou des indices débloquant une nouvelle bande-annonce. La fiche signalétique de John Blake (Joseph Gordon-Levitt) a également fait son apparition en ligne, au même titre que les traditionnels trailers et spots TV, moins participatifs certes, mais qui n'ont jamais perdu leur côté événementiel, et sans doute concourru au succès déjà acquis de cet épisode.
Maggie Gyllenhaal dans The Dark Knight - © Warner Bros. France
L'équipe de chaque film a également eu son mot à dire pour faire grossir cette attente et faire parler des épisodes, à coups d'infos et contre-infos, comme quand Liam Neeson a confirmé revenir dans Rises, avant de nous affirmer le contraire la semaine suivante. A ce petit jeu, les meilleurs ont quand même été Aaron Eckhart et Maggie Gyllenhaal (photo ci-dessus) qui, pendant la promo de The Dark Knight, répétaient à qui voulait l'entendre qu'ils étaient prêts à signer pour revenir dans l'épisode suivant. On connaît la suite...
Family business
Enfin, et malgré leur apparence de blockbuster, les Batman de Christopher Nolan sont aussi des films familiaux, dans le sens où l'équipe s'est apparentée à une troupe qui a travaillé main dans la main pendant huit ans : du directeur de la photographie à la costumière, en passant par les compositeurs, le chef décorateur ou le monteur, le réalisateur s'est entouré des mêmes personnes de Batman Begins à The Dark Knight Rises.
Christopher Nolan sur le tournage de The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Même chose côté casting : si les acteurs principaux ont bien évidemment été de chaque moment de l'aventure (à l'exception de Katie Holmes, remplacée par Maggie Gyllenhaal), d'autres membres de la "famille Nolan" les ont rejoints en cours de route, à l'image de Joseph Gordon-Levitt et Marion Cotillard (photo ci-dessous), qui se sont offerts une deuxième collaboration d'affilée avec le metteur en scène, après avoir été dans Inception.
Joseph Gordon-Levitt et Marion Cotillard dans The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Mais ce côté familial a un double-sens pour Christopher Nolan, dans la mesure où il a fait ces Batman avec son frère Jonathan (co-scénariste), son épouse Emma Thomas (productrice) et même... son oncle ! Déjà présent au casting de Following, son premier long, John Nolan (photo ci-dessous) tient en effet un petit rôle dans Batman Begins, et on le voit notamment lors de la fête d'anniversaire que Bruce Wayne saborde, en train de dire que "la pomme est tombée très loin de l'arbre". Comme quoi, même à Gotham City, le mythe de la grande famille du cinéma est bien vivant...
John Nolan dans Batman Begins - © Warner Bros. France
Une bande-annonce ultime qui résume la trilogie
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