Cape de fin pour la saga de Christopher Nolan ! Avec "The Dark Knight Rises", le cinéaste boucle en effet sa trilogie sur Batman, et c'est donc l'occasion d'en faire un bilan, garanti sans spoilers - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
"Quand on regarde ces films, on peut voir que le monde actuel s'y reflète, mais on ne veut pas donner plus de précisions. On appréhende juste ces histoires selon nos préoccupations. Qu'est-ce qui nous fait peur ? Qu'est-ce qui nous donne de l'espoir ? Dans notre monde, quels événements nécessiteraient l'intervention d'un héros de la stature de Batman ?" (Christopher Nolan)
Christian Bale dans The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Dans la trilogie réalisée par Christopher Nolan, le réalisme est aussi bien d'ordre stylistique que thématique. Et si le réalisateur refuse de se plier aux codes des comic books, il en reprend pourtant une donnée essentielle : le fait de refléter son époque (la Seconde Guerre Mondiale pour "Captain America", la Guerre Froide et la peur du nucléaire avec "Hulk"...). Sorti en 2005, quatre ans après la tragédie qui hante encore les Etats-Unis, Batman Begins a donc lancé la première saga de super-héros post-11 septembre, même si cette donnée devient plus flagrante dans The Dark Knight, et ce pour deux raisons : parce que le metteur en scène a eu les coudées plus franches que sur l'épisode précédent déjà, puis parce que Jonathan Nolan est n'est entré dans la danse scénaristique qu'à ce moment-là. Il suffit d'ailleurs de voir Person of Interest (bande-annonce ci-dessous), la série qu'il a récemment crée, pour se convaincre qu'il maîtrise ce thème.
Dans une ville ravagée par les inégalités qui se creusent de jour en jour, et où le mot "crise" revient souvent, Bruce Wayne doit donc faire face à des "terroristes" qui font règner la peur et leurs envies de voir le monde brûler, certains, comme Ra's Al Ghul parlant même de "punition". En perte de repères et de symboles, la ville semble donc en trouver un à travers Batman, qui permet aux Nolan de questionner l'héroïsme, d'une façon tout sauf manichéenne. Aussi traumatisé par le décès de ses parents que l'Amérique par le 11 septembre, le personnage principal doit ici se reconstruire, se relever, à travers des actions pas toujours indiscutables et des idéaux qui ont parfois du mal à passer de la théorie à la pratique, face à des méchants qui le challengent avec des méthodes qu'il ne connaissait pas auparavant. En parlant de méthode, le casse orchestré par le Joker au début de The Dark Knight (extrait ci-dessous) va d'ailleurs au-delà du simple morceau de bravoure cinématographique, en filant la métaphore de l'ennemi qui vient de l'intérieur.
Une thématique que prolonge The Dark Knight Rises, avec quelques petites choses en plus. Quatre ans se sont en effet écoulés entre les sorties des deux films et, dans cet intervalle, le monde a plongé pour de bon dans la crise et connu des événements tels le Printemps Arabe. Autant de faits que le long métrage évoque à travers des plans de drapeaux américains en lambeaux, et la mise en scène d'émeutes, de manifestations ou de scandales financiers, l'une des scènes clés se déroulant d'ailleurs à la Bourse de Gotham City (photo ci-dessous).
Tom Hardy dans The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Tournée à New York, à quelques encâblures de Wall Street, cette scène avait d'ailleurs fait naître la rumeur selon laquelle Nolan et son équipe allaient intégrer les membres du mouvement Occupy Wall Street dans le long métrage, ce qui n'aurait d'ailleurs pas manqué d'ironie et un peu plus souligné la relation entre la trilogie et l'actualité, à laquelle elle se réfère de façon plausible, en évoquant aussi la corruption des puissants, pour servir leur propre intérêt, ou l'impuissance de la justice face au caractère inédit de personnages tels que le Joker ou Bane. La crédibilité de ce dernier a, malheureusement, été accentuée au cours de l'une des avant-premières américaines de Rises (bande-annonce ci-dessous), à Denver, puisqu'un individu portant un masque à gaz (!) a ouvert le feu dans une salle de cinéma, faisant douze morts et une quarantaine de blessés. Voilà qui répond sans doute à la question posée par Christopher Nolan sur ces trois films : "Dans notre monde, quels événements nécessiteraient l'intervention d'un héros de la stature de Batman ?"
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