Cape de fin pour la saga de Christopher Nolan ! Avec "The Dark Knight Rises", le cinéaste boucle en effet sa trilogie sur Batman, et c'est donc l'occasion d'en faire un bilan, garanti sans spoilers - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Au même titre que Bryan Singer sur X-Men ou Sam Raimi pour Spider-Man, le choix de Christopher Nolan ne relevait pas de l'évidence pour redonner vie à Batman, le réalisateur s'étant, jusque là, spécialisé dans les thrillers. Mais cette promotion inattendue s'est finalement révélée être l'un des atouts de la saga, dans la mesure où le Britannique a toujours cherché à faire autre chose qu'un simple film de super-héros. Et à l'inverse de l'ambiance gothique de Tim Burton ou de la techno parade de Joel Schumacher, il prend le parti d'inscrire celui-ci dans une atmospère urbaine et réaliste, en refusant de se plier aux codes des comic books, et citant davantage French Connection, Heat, Metropolis ou "Le Conte des deux cités" de Charles Dickens comme sources d'inspiration.
Christopher Nolan sur le tournage de The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Au niveau de la trame, qui raconte la naissance du héros, Batman Begins est pourtant celui qui se rapproche le plus de la bande-dessinée, mais il le fait sur le mode réaliste, via de fréquentes visites dans les bas-fonds de Gotham City, que Christopher Nolan a "recrée" dans une vraie ville, Chicago en l'occurence, afin d'inscrire le héros dans une réalite concrète. Une donnée qui ne changera pas au fil des épisodes suivants, contrairement à l'atmosphère. Telle une boîte de nuit, la trilogie nous offre en effet un combo "trois films, trois ambiances", puisqu'aux couleurs jaunâtres de Begins succèdent les teintes bleutées de The Dark Knight (photo ci-dessous), et la blancheur et la grisaille de Rises, où les scènes de jour sont plus nombreuses. De ce fait, chaque long métrage n'est pas un décalque du précédent, mais la saga n'en reste pas moins cohérente au niveau des thèmes, du réalisme, et de la volonté de Nolan de brouiller les frontières entre les genres, comme le confirme Emma Thomas, son épouse et productrice : "Dès le départ, Chris a voulu faire en sorte que chacun de ces films ne puisse pas être catégorisé dans un genre précis."
The Dark Knight - © Warner Bros. France
Récit de l'affrontement entre Batman et le Joker, The Dark Knight (making-of ci-dessous) peut donc aussi bien passer pour un thriller à la Heat, avec deux types déguisés en lieu et place de Al Pacino et De Niro. Au-delà de ça, on se dit même que si Christopher Nolan avait pu se passer du costume de Batman, il ne se serait pas privé de le faire, tant l'humain a plus d'importance que le surhumain chez lui : "Notre fil conducteur, dans ce récit de la légende de Batman, a toujours été le parcours de Bruce Wayne", raconte le metteur en scène. "La raison pour laquelle j'ai toujours été attiré par le personnage de Batman, c'est que c'est un super héros qui n'a pas de super pouvoirs (...) Ce qui explique sa nature extraordinaire, c'est sa grande motivation et sa vocation sans limites, ce qui fait de lui un individu très crédible."
De retour chez Nolan dans The Dark Knight Rises, après avoir été de l'aventure Inception, Joseph Gordon-Levitt résume quant à lui la trilogie de la façon suivante : "Malgré cette mise en scène et ce tournage spectaculaires, je pense que la sincérité des enjeux humains est ce qui caractérise l'approche de Chris sur ces films." Une valorisation de l'humain que l'on retrouve également dans l'action : outre les combats, où il fait en sorte que les acteurs racontent une histoire en plus de reproduire une chorégraphie, Christopher Nolan cherche à utiliser le moins d'effets spéciaux numériques, privilégiant les effets mécaniques, autant que faire se peut, convaincu que "les performances des acteurs n'en seront que meilleures s'il se passe vraiment quelque chose sur le plateau", selon le superviseur des effets spéciaux Chris Corbould. C'est ainsi que la scène d'ouverture aérienne de The Dark Knight Rises a été filmée en vrai, au même titre qu'une partie de l'explosion du terrain de football visible dans les bandes-annonces, ou que l'équipe de l'épisode précédent a vraiment fait se retourner un camion dans une rue (extrait ci-dessous).
Tournée en majorité dans des décors extérieurs, le trilogie de Christopher Nolan se veut également réaliste dans sa façon de réinventer les personnages. Si le parcours de Bruce est ce qui intéresse le plus le réalisateur, il n'en néglige pas pour autant son alter ego et l'attirail qui l'accompagne, répondant au passage à la question que posait le Joker dans le Batman de Burton : "Où il trouve ses fantastiques jouets ?" Réponse : chez Wayne Enterprise, auprès de Lucius Fox (Morgan Freeman). De la Batmobile au costume, en passant par la cape ou les gadgets, chaque élément est issu de vraies technologies militaires et est utilisé dans des conditions bien particulières.
Le costume de Batman en kit dans The Dark Knight - © Warner Bros. France
Il en va de même avec les méchants. Si les comic books se teintent de fantastique, Christopher Nolan trouve une façon de les intégrer dans son monde à lui, bien réel. L'immortalité de Ra's Al Ghul n'est donc plus physique mais théorique (ce sont ses idées qui traversent le temps, et plus le personnage), le Joker n'est plus né dans un bain d'acide et son sourire constant résulte de scarifications, Bane ne doit plus sa force à un super-sérum et Catwoman (photo ci-dessous) n'a pas été ressuscitée par un groupe de chats.
Anne Hathaway dans The Dark Knight Rises - © Warner Bros. France
Cette dernière a d'ailleurs causé bien du souci à Christopher Nolan, qui ne voulait pas passer à côté mais ne voyait pas comment l'intégrer à son univers. La solution est venue de son frère, Jonathan, qui a d'abord crée un personnage de voleuse agile, avant d'y greffer l'imagerie iconique de Catwoman (dont le nom n'est d'ailleurs jamais prononcé à l'écran), résultat d'un long brainstorming du côté de la costumière Lindy Hemming : "Nous nous sommes demandés ce qui pourrait pousser une femme moderne, branchée et cool à se retrouver avec des oreilles. Nous avons donc cherché une logique à ça et nous l'avons trouvée en donnant cette forme à ses lunettes, une fois remontées."
Aaron Eckhart défiguré dans The Dark Knight - © Warner Bros. France
Reste l'exception Double-Face (photo ci-dessus), qui a nécessité, une fois n'est pas coutume, la présence d'effets numériques (on plaint Aaron Eckhart sinon), mais qui, passé le choc causé par la vue de son nouveau visage, s'intègre sans le moindre mal à l'univers de Christopher Nolan. Un univers dont le réalisme fera d'ailleurs date, ce que nous a confirmé Marc Webb lors de l'avant-première de The Amazing Spider-Man, en expliquant à demi-mots que l'approche du Britannique avait changé la donne dans le monde des super-héros, et, par conséquent, dirigé sa façon de réinventer l'Homme-Araignée.
-
DavidAa
-
punkysoul
-
Aurelien Lemieux
-
Gui-Geek
-
Wilfrid Piel
-
Aladdyen
-
snatchAHX
-
Wilfrid Piel
-
-Bat(e)man-
-
franklin__91
-
Fabien G.
-
jiannie
-
captcaim
-
Leif Huber
-
Leif Huber
-
Secht
-
Julien B.
-
pallake
-
SpaceLama
-
blacksmock57
-
freelady1911
-
Timiole
-
TheDarkKnightForever
-
pierre g.
-
fabreizh
-
val bissch
-
el-Kantero
-
Malnek
-
Matthieu Meisart
-
maillau
-
legend13
-
dreunosor
-
Jeremy NIGHTWISH Morand
-
Rudy S.
-
Alan L.
-
Alan L.
-
kiriyama30
-
Etienne Barr?
-
karasu null
-
PapitoDukito
-
karasu null
-
neodarksidious
-
Rapha0393
-
kryss01s
-
Sherlocked
-
AZUELOS4
-
Ardath Bey
-
JULIEN B.
-
- Terrifier 3 J-24
- Gladiator 2 J-3
- Sur un fil J-17
- Louise Violet J-17
- Vaiana 2 J-4
- Jamais sans mon psy J-25
- Wicked Part 1 J-4
- Mufasa: le roi lion J-25
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-18