Voilà 25 ans que Mickey, Bagou, Choco, Data & Cie mènent pour notre plus grand plaisir une chasse au trésor autour du magot de Willy-le-Borgne. Pleins feux sur un film culte !
A l'occasion des 25 ans du film, l'équipe des Goonies s'est réunie au presque grand complet... AlloCiné y était. Morceaux choisis.
SOUVENIRS DU TOURNAGE
Corey Feldman (Bagou) : C’est la première fois que je rencontrais Corey Haim (son meilleur ami, aujourd'hui décédé, avec qui il partagera notamment l'affiche de Génération perdue, NDLR). Il passait le casting pour le rôle de Bagou. Je ne m’en étais pas rendu compte mais il m’a rappelé plusieurs fois par la suite que c’était notre première rencontre. Moi, je n’avais pas vraiment fait attention car j’étais concentré sur mon audition à l'époque, mais lui s’est souvenu de moi car j’avais eu le rôle.
Robert Davi (Jake Fratelli) : Je me souviens du début du tournage. Richard Donner nous disait que ça allait avoir le même impact qu’un film comme Le Magicien d'Oz. Pourquoi pas. Et puis vous commencez à tourner et vous n’y pensez plus. Et pourtant, ça a été le cas ! Les Goonies, c’est l’histoire de jeunes losers, de jeunes rejetés. Et partout dans le monde, vous trouverez des jeunes qui peuvent se projeter dans ces personnages. Il y avait quelque chose d’universel dans cette bande. Ajoutez-y les meilleurs méchants possibles, un monstre nommé Cinoque et une maman tout simplement unique, et vous obtenez un film qui ne peut que plaire.
LE CASTING
Richard Donner (réalisateur) : Si on devait tourner ce film aujourd’hui, on aurait reçu les DVD de 20 000 gamins qui font ce type de castings depuis l’âge de 8 ans. Mais les acteurs que nous avons choisis pour Les Goonies étaient naïfs, purs, frais, pas modelés. Ils étaient si purs que c’est la meilleure expérience que j’ai jamais eu avec des comédiens… et que je n’aurai jamais. (…) Ils ne connaissaient pas le scénario mais ils connaissaient les personnages. Ils étaient les personnages chaque fois que nous avions besoin de tourner. Jamais je ne leur ai demandé de mieux articuler ou de changer leur façon de parler : ils étaient les Goonies. Il ne fallait pas les diriger à travers les mots du scénario, mais à travers l’action.
L'IMPROVISATION
Jeff Cohen (Choco) : Ce qui est génial dans le film, c’est que les personnages réagissent vraiment comme s’ils avaient mis la main sur une véritable carte au trésor. C’est grâce à Richard Donner qui nous a laissés parler et dire des grossièretés comme le font vraiment les jeunes, et développer une vraie relation entre nous.
Jonathan Ke Quan (Data) : C’est ce qui fait que le film fonctionne. Nous ne livrons pas une performance d’acteurs : nous sommes juste nous-mêmes. Et Richard Donner a reçu tout le crédit… pour nous avoir laissé être nous-mêmes ! (Rires)
Le premier montage durait huit heures ! Je ne plaisante pas. Ils ne savaient pas où couper… Nous avons passé notre temps à improviser, à parler dans tous les sens, à nous couper la parole, à crier, à nous agiter… Et il fallait trouver un moyen d’équilibrer cela.
Jonathan Ke Quan (Data) :Je ne me rappelais pas que le scénario contenait autant de dialogues… Nous, dès notre arrivée sur le plateau, on s’est mis à parler dans tous les sens.
Robert Davi (Jake Fratelli) : Nous avons improvisé beaucoup de choses avec Joe Pantoliano. Nous tentions des choses, et Richard Donner nous disait simplement "25 secondes plus court" ou "Refais la même chose en 20 secondes". C’était assez génial, et nous avons beaucoup appris de ça car nous devions être capable d’improviser un bon mot ou une méchanceté l’un avec l’autre. Nous étions toujours sur la brêche… Et nous avons rendu dingue Anne Ramsey. (…) J’ai tout improvisé, notamment le fait de chanter de l'opéra en Italien. Je me sentais dans le personnage. L’opéra, ça a failli leur coûter 75 000 dollars en droits ! Du coup, je n’ai pas fait la mélodie exacte !
UN FILM CULTE
Corey Feldman (Bagou) : Ce film a gâché ma vie ! (Rires) Tout n’a fait que dégringoler et se dégrader depuis ce moment-là ! (Rires) Non, nous sommes tous réunis avec vous, donc c’est que ça ne va pas si mal. Mais c’est quelque chose qui nous suit. Je peux jouer du Shakespeare, et quelqu’un dans le public va crier "Goonies !!!". Ou alors je joue avec mon groupe Truth Movement et les gens scandent "Goonies never say die !"
Jeff Cohen (Choco) : J’ai fait une partie de mes études à Berkeley. Et là-bas, j’étais un "cheer mike man", vous savez, celui qui dirige les pompoms girls avec un micro durant les matchs de foot et de basket. Il y avait peut-être 15 000 personnes dans les gradins, à chaque match. Moi, je suis tout content, loin de Los Angeles, à étudier les sciences politiques et le business, à m’orienter vers une nouvelle carrière… Je suis en uniforme, devant tout le monde, avec mon micro et mon chapeau aux couleurs de la fac, je m’apprête à lancer mon premier "Go Bears !"… et un mec bourré au dernier rang se lève et me lance "Fais le bouffi-bouffon !". C’était assez intimidant de vivre ça devant 15 000 personnes, pour mon premier jour et notre premier match à domicile. Et là, alors que je m’apprête à relancer un "Go Bears !!!", dix personnes me crient "Fais le bouffi-bouffon !". Et j’ai compris mon malheur quand la fanfare s’est mise à jouer la danse du Bouffi-Bouffon. J’ai compris que si je ne le faisais pas, ils allaient me tabasser. J’ai donc fait le bouffi-bouffon, et les gens sont devenus dingues. Et à partir de là, à chaque fin de match, ils ont pris l’habitude de me demander cette danse… et je l’ai fait.
Corey Feldman (Bagou) : Je suis ravi mais surpris que le film ait toujours autant d’impact. Ca fait tellement années 80, que c’est surprenant… Mais l’esprit semble résonner à travers les années et les générations. Nous avons fait des choses à l’écran qu’aucun film ne se permettrait de faire aujourd’hui… C’est aussi pour ça que le film a marqué les esprits. Nous étions borderline sur plein de choses, mais je pensais naïvement qu’ils couperaient tout ça au montage !
Jeff Cohen : Il y a tellement d’insultes et de grossièretés pour un film "PG" ! On ne pourrait pas faire ça aujourd’hui, à part dans South Park. Pourtant, c’est comme ça que les jeunes parlent entre eux…
Jonathan Ke Quan (Data) : Les Goonies ont eu plus d’impact que Le Temple maudit. Les fans adorent les deux films, mais quand ils viennent me voir, on voit vraiment qu’ils vouent un culte aux Goonies. Ils ne parlent que de ce film. La plupart étaient ado quand le film est sorti, mais devenus adultes, ils le font découvrir à leurs enfants. Et j’espère que ça va continuer ainsi.
Robert Davi (Jake Fratelli) : Au milieu des années 90, c’était vraiment phénoménal. Où que j’aille à travers le monde, il y a toujours un groupe de fans de James Bond qui me reconnaissait (il a joué dans Permis de tuer, NDLR). Mais grâce aux Goonies, partout où je vais, on me demande des autographes.
Richard Donner (réalisateur) : J'aime toutes les scènes de ce film, difficile d'en dégager une… J’aime beaucoup la relation entre Choco et Cinoque, parce que c’est l’amitié entre deux êtres rejetés. Mais j’aime tout le film, je n’ai pas de moment préféré…
Mike Fenton (directeur de casting) :C’est un ensemble. Et c’est pour ça que ça a un tel impact. La rencontre entre ces jeunes de 10 ans et nous, âgés de 60 ans. Ca a collé tout de suite, peu importe nos âges respectifs. J’ai adoré le film à l’époque, je l’adore aujourd’hui, mon fils adore le film : Les Goonies traversent les âges.
UNE SUITE ?
Richard Donner (réalisateur) : C’était quelque chose d’unique d’être un de ces Goonies à l’époque. Aujourd’hui, il y a tellement de Goonies potentiels à travers le monde, de jeunes rejetés… Donc non, je ne pense pas que nous ferons une suite…
Mike Fenton (directeur de casting) : Si on devait faire ce film aujourd’hui, on ne parviendrait pas à retrouver cette innocence, car nous sommes dans un monde de sur-communication. Des jeunes de 12,15 ou 17 ans joueraient ces personnages, mais ils ne seraient pas ces personnages. Nos Goonies ont vécu ces aventures, car ils n’étaient pas acteurs comme on l’entend aujourd’hui. Quand on me parle d’une suite ou d’un remake, ça me rappelle cette phrase à propos du remake de Psychose. "Quand on a déjà un chef d’oeuvre, que peut-on espérer de mieux ?". C’est la même chose avec Les Goonies. Après, pourquoi pas une comédie musicale comme cela va être fait. C’est une très bonne idée d’en tirer un musical à la manière des Producteurs ou de Frankenstein. Mais on ne doit pas refaire de film selon moi.
Joe Pantoliano (Francis Fratelli) : C’est génial qu’un nouveau public puisse redécouvrir ce film. Mais les suites, ça ne fonctionne pas. Sauf exception comme Le Parrain. Le Parrain, 2e partie était brillant, meilleur que le premier. Mais les autres… L'Arnaque, Matrix, etc… ça ne marchait pas. Mais une comédie musicale des Goonies à Broadway ??? Ca c’est une grande idée !
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