Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
lundi 11 janvier 2010 - 06h00
Depuis la Palme d’or décernée en 2007 à "4 mois, 3 semaines et 2 jours", le cinéma roumain est apparu comme l’un des plus dynamiques et originaux. Tour d'horizon, histoire de rappeler que la Roumanie, ce n'est pas seulement le Comte de Dracula.... Dossier réalisé par Edouard Brane
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Pourriez-vous nous décrire la ville de Bucarest : son atmosphère, sa culture, ses habitants ?
Si je vous demande comment est Paris, vous allez me dire qu’il y a plusieurs Paris, celui de la Tour Eiffel, de Montmartre etc… C’est pareil pour Bucarest. Cependant il y a un grand contraste entre le centre de la ville et la banlieue. Cette partie est en pleine construction, devient de plus en plus moche. Bucarest est une ville très dense, on y sent la nervosité des gens, je trouve que c’est un vrai cauchemar avec beaucoup d’hystérie et un manque total de politesse. Je vous avoue que je ne le supporte pas même si je lui trouve tout de même beaucoup de charme. La ville a évolué à travers le temps mais négativement il me semble, à cause de la surpopulation mais aussi des nouvelles constructions totalement chaotiques. Il y a de moins en moins d’espaces verts. Je circule en vélo et croyez moi, ce n’est pas le transport le plus sûr à Bucarest. Le problème est que les gens de la campagne viennent habiter à Bucarest car c’est ici que l’on trouve tous les métiers, là où se situent toutes les industries.
Vous sentez-vous appartenir à la nouvelle vague du cinéma roumain ?
Je pense que oui. Nous partageons tous ce goût pour le réalisme qui est vraiment l’élément commun. A côté de cela, il n’y a pas de vraie conscience de groupe, d’amitié particulière. Chacun émet sa propre voix. Nous ne pouvions pas dans le passé retranscrire cet intérêt pour la réalité. Vous y êtes arrivé dans les années 50 et 60 en France et en Italie alors que nous ne le découvrons que maintenant. Les réalisateurs roumains d’aujourd’hui ne se croisent pas autant ou n’agissent pas en groupe comme cela a pu être le cas à l’époque d’André Bazin et des Cahiers du Cinéma. Comme il n’y a pas vraiment de conscience commune, je ne sais pas si on peut parler de Nouvelle Vague…
La Palme d’Or remise au film "4 mois, 3 semaines et 2 jours" de Cristian Mungiu fut une grande découverte. Quel impact cette Palme d’Or a-t-elle eu en Roumanie ?
Le film a eu un grand succès auprès des journalistes, des intellectuels et des cinéphiles mais pas auprès du grand public. Ce n’est pas le genre de cinéma qui les intéresse. Par exemple, le film Che de Steven Soderbergh n’a fait que 1000 entrées en Roumanie ! Il y a de plus en plus de multiplexes en Roumanie mais il n’y a malheureusement que des films hollwoodiens. Il y a une crise évidente pour des films plus indépendants comme le mien. On n’offre pas assez au public ce genre de film, on préfère leur proposer des films en 3D, en numérique ou en Imax.
Est-il difficile de financer son film en Roumanie ?
Depuis un certain temps, la taxe qui permettait de financer les films roumains a été supprimée par le gouvernement. Conséquence : il n’y a eu aucun appel à proposition pour des tournages de nouveaux films en 2010 ! Nous sommes en période de crise. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là mais à mon avis, il y a dû y avoir des arrengements politiques… Il faut aussi dire que le Centre National de la Cinématographie finance quelques bons projets, dont la Palme d'or, mais le plus souvent ce sont de très mauvais projets. Le CNC roumain a gagné plus de force grâce à la Palme, mais du coup, il se vante et n’accepte plus aucune critique...
Si je vous demande comment est Paris, vous allez me dire qu’il y a plusieurs Paris, celui de la Tour Eiffel, de Montmartre etc… C’est pareil pour Bucarest. Cependant il y a un grand contraste entre le centre de la ville et la banlieue. Cette partie est en pleine construction, devient de plus en plus moche. Bucarest est une ville très dense, on y sent la nervosité des gens, je trouve que c’est un vrai cauchemar avec beaucoup d’hystérie et un manque total de politesse. Je vous avoue que je ne le supporte pas même si je lui trouve tout de même beaucoup de charme. La ville a évolué à travers le temps mais négativement il me semble, à cause de la surpopulation mais aussi des nouvelles constructions totalement chaotiques. Il y a de moins en moins d’espaces verts. Je circule en vélo et croyez moi, ce n’est pas le transport le plus sûr à Bucarest. Le problème est que les gens de la campagne viennent habiter à Bucarest car c’est ici que l’on trouve tous les métiers, là où se situent toutes les industries.
Vous sentez-vous appartenir à la nouvelle vague du cinéma roumain ?
Je pense que oui. Nous partageons tous ce goût pour le réalisme qui est vraiment l’élément commun. A côté de cela, il n’y a pas de vraie conscience de groupe, d’amitié particulière. Chacun émet sa propre voix. Nous ne pouvions pas dans le passé retranscrire cet intérêt pour la réalité. Vous y êtes arrivé dans les années 50 et 60 en France et en Italie alors que nous ne le découvrons que maintenant. Les réalisateurs roumains d’aujourd’hui ne se croisent pas autant ou n’agissent pas en groupe comme cela a pu être le cas à l’époque d’André Bazin et des Cahiers du Cinéma. Comme il n’y a pas vraiment de conscience commune, je ne sais pas si on peut parler de Nouvelle Vague…
La Palme d’Or remise au film "4 mois, 3 semaines et 2 jours" de Cristian Mungiu fut une grande découverte. Quel impact cette Palme d’Or a-t-elle eu en Roumanie ?
Le film a eu un grand succès auprès des journalistes, des intellectuels et des cinéphiles mais pas auprès du grand public. Ce n’est pas le genre de cinéma qui les intéresse. Par exemple, le film Che de Steven Soderbergh n’a fait que 1000 entrées en Roumanie ! Il y a de plus en plus de multiplexes en Roumanie mais il n’y a malheureusement que des films hollwoodiens. Il y a une crise évidente pour des films plus indépendants comme le mien. On n’offre pas assez au public ce genre de film, on préfère leur proposer des films en 3D, en numérique ou en Imax.
Est-il difficile de financer son film en Roumanie ?
Depuis un certain temps, la taxe qui permettait de financer les films roumains a été supprimée par le gouvernement. Conséquence : il n’y a eu aucun appel à proposition pour des tournages de nouveaux films en 2010 ! Nous sommes en période de crise. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là mais à mon avis, il y a dû y avoir des arrengements politiques… Il faut aussi dire que le Centre National de la Cinématographie finance quelques bons projets, dont la Palme d'or, mais le plus souvent ce sont de très mauvais projets. Le CNC roumain a gagné plus de force grâce à la Palme, mais du coup, il se vante et n’accepte plus aucune critique...
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