La bande-annonce donnait envie, d’autant plus avec un casting de fou pour chaque épisode, la série Peacock se permettant de donner les rôles secondaires de l’épisode à des pointures du cinéma.
La série sort des chemins habituels, aussi bien dans les choix artistiques des costumes, décors, accessoires, lieux de tournages : les années 70-80. Il n’y a rien dans la série qui n’a pas au moins 35 ans.
De la veste en jean, en passant par les sols et murs intégralement recouvert de moquettes, les vieilles guimbardes, les maisons des années 60, etc.
De même, la série reprends le principe de la série Columbo (1971-2003), où le crime est montré au téléspectateur, et l’on voit l’héroïne se démêler les pinceaux pour comprendre le comment?
Évidemment, la subtilité d’écriture n’est pas là : Charlie Cale a un superpouvoir, elle est capable de détecter les mensonges à chaque fois, ce qui lui donne un atout capable de résoudre une enquête complexe en un épisode, là où la police judiciaire y passerait des mois dans le meilleur des cas.
La série met en valeurs les « petites gens », l’Amérique rurale, profonde, loin des grands centre-villes, celle qui galère, qui vît avec trois fois rien dans des trous paumés.
Ce road trip nous montre un visage moins glorieux, moins réussit, moins clinquant et plus rustique des États-Unis.
Si le casting est plus que réussit, je n’ai pas compris le choix de l’interprète principale : Natasha Lyonne a dû mal à parler avec sa voix de fumeuse rauque. L’actrice n’a pas de bagou, pas de charisme particulier, et son personnage malgré son talent, n’a pas l’être d’être particulièrement dégourdie ni fute-fute.
Malgré les choix audacieux qui plairont aux américains à l’ancienne, la série n’a pas de vraie ambiance, d’atmosphère propre, cela ressemble davantage à une aventure des pieds nickelés, mais au lieu de se passer à la fin des années 70 ou au début des années 80, se passe de nos jours.
Ce n’est pas une mauvaise série, mais je n’accroche pas, d’autant que la série semble ouvertement produite uniquement pour le public américain. Particulier.