Si la petite série (seulement 8 épisodes d'une trentaine de minutes, de quoi occuper une soirée ou deux) n'évite pas certaines maladresses, elle n'en reste pas moins touchante, portée par un duo de jeunes acteurs attachants.
Certes c'est mignon, romantique, plein de bons sentiments et même un peu cucul la praline. Mais on peut être tout ça tout en étant à la fois utile. Heartstopper, c'est l'antithèse à la fois du teen drama à la 13 Reasons Why et à la fois de la comédie grinçante à la Sex Education. Si toutes ces séries s'inscrivent dans la même veine : parler des problèmes et des réalités actuelles (et souvent taboues) des adolescents d'aujourd'hui - et ici en particulier l'homophobie et la transphobie - Heartstopper le fait avec un mélange subtile de fantaisie et d'émotion, tout en restant ancré dans un réalisme qui parlera aux jeunes.
On soulignera la présence d'une grande actrice (
une certaine Olivia Colman, dont la présence au générique a été cachée jusqu'au dernier moment
) qui n'apparait que dans quelques scènes, pourtant terriblement justes, esquissant une relation mère-fils touchante :
la scène du coming out, à la toute fin, est particulièrement réussie.
Bref, Heartstopper ne va pas révolutionner le microcosme des séries, mais est à regarder pour passer une gentil petit moment feel good, et est surtout à montrer aux jeunes, filles, garçons ou autres, qui se posent des questions sur eux-mêmes.