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    Station Eleven
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    Pierricdrai
    Pierricdrai

    5 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Histoires parallèles

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée de Patrick Somerville en 2019 de porter à l’écran le livre d’Emily St. John Mandel paru en 2014 relevait de la prémonition. Voyez plutôt ! Que des humains se trouvent confrontés à la propagation d’un virus nous évoque forcément quelque chose. Sauf qu’ici, il s’agit d’une grippe fulgurante qui s’avère mortelle dans 99 % des cas… Le temps de prendre en considération ce qui relève de l’impensable et il est déjà trop tard. Certains ont cependant l’intelligence d’esprit d’anticiper la catastrophe à venir et de se confiner sans plus attendre. Ce que fait prestement Jeevan Chaudhary après que sa sœur médecin l’informe de l’urgence de la situation. Avant cela, il venait d’assister à la première du « Roi Lear » de Shakeaspere, interrompue subitement par la mort accidentelle de son acteur principal, Arthur Leander. Conséquence directe : le petite Kirsten Raymond, dont Arthur avait indirectement la garde, se retrouve abandonnée sur le trottoir. Jeevan s’en aperçoit et prend l’enfant sous son aile avant de rejoindre l’appartement de son frère pour y vivre un long, très long, isolement. Dans le même temps, Clark, le meilleur ami d’Arthur, se retrouve bloqué dans un petit aéroport de l’Illinois en compagnie de la seconde femme de ce dernier et de son fils Tyler. Outre le fait qu’Arthur soit le point de raccordement de ces trajectoires parallèles, une étrange BD du nom de « Station Eleven », écrite par la première compagne d’Arthur, va conditionner le futur de ces deux entités désormais en captivité imposée. 20 ans plus tard, dans un monde où l’homme est redevenu quantité négligeable depuis qu’il s’est vu privé d’une technologie conditionnant son niveau de vie, on découvre que Kirsten s’est imposée comme la cheffe de troupe théâtrale nommée «la Symphonie Itinérante ». Et si tous les ans, celle-ci a l’habitude de prendre la route (toujours la même) afin de livrer aux différents villages de rescapés l’œuvre shakespearienne, sa rencontre avec un mystérieux jeune homme, que certains surnomment le Prophète, va remettre en cause sa destinée.


    Quelque part, tapie dans l’ombre

    Tout avait pourtant bien commencé. Du moins, pour le spectateur… Chicago semble en effet une grande ville ordinaire et animée, si ce n’est que l’hiver, il y fait particulièrement froid. Ce qui n’empêche pas les badauds de déambuler dans les rues ou d’aller au théâtre comme le fait Jeevan. Il suffira cependant d’un coup de téléphone alarmiste pour que l’atmosphère se fasse brutalement plus pesante. Quelques accords crépusculaires de violoncelles viennent appuyer ce brusque sentiment d’inquiétude. Le brouhaha familier des sons quotidiens revêt alors l’apparence d’un leurre auquel il convient de s’extirper urgemment. Tel un gaz inodore et invisible, la Mort semble soudainement emplir tout l’espace. Visuellement pourtant, sa présence nous est épargnée. Un visage derrière la vitre d’une voiture, des scènes d’émeutes à la télévision, les rayons déserts d’un supermarché d’où ne résonne plus que la mélodie cyniquement guillerette d’une chanson pop... La mise en scène se déleste de toute surenchère apocalyptique. Tel le froid qui s’infiltre au travers de nos vêtements, la fin de l’humanité se glisse au plus profond de notre chair, glaçante et inéluctable.

     
    Quesaco ?

    Le problème survient malheureusement lors de l’épisode suivant, au moment de prendre la route en compagnie de Kirsten et de sa Symphonie Itinérante, sympathique communauté hétéroclite qui par certains aspects rappelle la troupe circadienne de « la caravane de l’étrange ». Certains dialogues nous apparaissent alors particulièrement nébuleux. On se dit que, naturellement, ils finiront par prendre sens au fur et à mesure que les enjeux commenceront à se dessiner. Mais ils s’accumulent sans que l’on parvienne à discerner lesquels se doivent d’être gardés en mémoire. Autant, pour tout ce qui a trait à la pandémie et aux événements qui lui sont antérieurs, on arrive à suivre. Mais dès lors que la Symphonie pointe le bout de son nez, comprendre les intentions des personnages devient une vraie gageure. De fait, le plaisir en prend un coup et c’est particulièrement frustrant !


    Quelles ambiances !

    C’est frustrant car sur beaucoup de plans, « Station eleven » n’est pas avare de qualités. Les acteurs campent intelligemment leur personnage, évitant aux dialogues une lourdeur prétentieuse qui achèverait de nous détourner de la série. Mackenzie Davis fait une nouvelle fois preuve d’une palette de jeu tout à fait convaincante mais elle n’est pas la seule. Ainsi, Matilda Lawler en Kirsten enfant s’avère assez bluffante malgré son jeune âge. Par ailleurs, la réalisation parvient à distiller pour chacun des différents lieux une ambiance tout à fait singulière. En plus de l’atmosphère subtile de fin du monde mise en scène lors du premier épisode, le sentiment de froid permanent qui émane de l’appartement où Jeevan et Kirsten ont trouvé refuge devient contagieuse. On est transi pour eux. A l’inverse, l’aéroport investi par Clark et ses compagnons apparaît comme un havre coupé du monde et protégé des dangers potentiels du dehors. Ce dehors où la nature sauvage a repris ses droits au milieu de villages fantômes désormais en proie aux pillards. L’humain doit désormais se protéger aussi bien de la rudesse du climat et de ses paysages arides que de ses semblables. Il serait donc seul, simplement accompagné d’outils qu’une ère révolue lui a généreusement légués, si l’art ne lui permettait pas de faire front contre la barbarie.


    L’art ...

    Car en dépit des circonvolutions incessantes de la narration, le message prédominant de la série paraît limpide et bienfaiteur. Il échappe en tout cas à la logique survivaliste prégnante dans la plupart des scénarios post-apocalyptiques. En effet, l’homme semble ici en mesure de ne pas tomber dans la rhétorique insidieuse qui voudrait que pour ne pas être tué, il faut tuer soi-même. Pour cela, il se doit de s’affranchir des différends et des rancœurs susceptibles de faire ombrage à l’entraide et à la communion entre les êtres. Et si une clé permet d’accéder à cette fraternité, elle se situe dans l’art sous toutes ses formes (chanson, théâtre, bande dessinée). Lui seul parvient à mettre en scène les conflits humains de manière à faire grandir ceux qui auront pris le temps de s’imprégner de sa puissance cathartique et universelle. Ainsi, la série nous abreuve de scènes shakespeariennes assez envoûtantes et de chants unificateurs. Cette douce morale se revêt donc d’un onirisme qui finit toutefois par tendre vers la mièvrerie lors d’un final un brin larmoyant auquel il est bien difficile d’adhérer émotionnellement.


    Un parti-pris créatif : on adhère ou pas ?

    Mais pour apprécier l’ensemble des éléments évoqués, il convient surtout de faire preuve d’un lâcher prise conséquent afin de ne pas focaliser son attention sur l’aspect tortueux de la narration. Il faut également accepter de se laisser bercer par une lenteur qui peut vite virer à l’ennui si on est déjà bien occupé à reconstituer les pièces d’un puzzle excessivement alambiqué. De fait, la faute en revient principalement à un montage qui abuse des bonds temporels. Il donne le sentiment que le récit a été découpé en de multiples tronçons disposés ensuite aléatoirement sans chercher à préserver sa cohérence. Ainsi, certains événements peuvent être évoqués alors qu’ils n’ont pas été portés à notre connaissance. Telles des images subliminales, certains « flashs » apparaissent parfois, semblant faire le lien entre les différentes strates narratives et nous venir ainsi en aide. Ils brisent surtout de manière saisissante et efficace la torpeur parfois inquiétante dans laquelle cette histoire tend à nous plonger. Cependant, à la différence d’un « Leftovers » qui assumait ses zones d’ombre et demandait au spectateur de les ressentir plus que de les comprendre, « Station eleven » nous fait naviguer continuellement entre deux eaux : doit-on délaisser le contenu pour profiter de son ambiance ou au contraire chercher à en reconstituer sa logique ? Toutefois, même cette seconde option paraît impuissante à décrypter l’attitude et les agissements de certains des protagonistes. Pour exemple, on assiste à un attentat suicide et à une tentative de meurtre… Dans quel but ? Quels motifs incitent les personnages à user d’une telle violence ? Dès lors, il semble que si la magie nécessite un savant dosage des ingrédients à disposition, « Station eleven », malgré ses bonnes intentions, peine à en faire bon usage. C’est d’autant plus dommage qu’elle est parvenue à envelopper son histoire d’un halo mystérieux qui contribue à la rendre atypique et envoûtante.

    Disponible sur Syfy

    https://seriephiledudimanche.jimdofree.com/2022/11/26/station-eleven/
    Pat S
    Pat S

    2 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 29 mars 2022
    Belle surprise. Fan de Shakespeare j'ai aime sa "presence" au fil de l'histoire....decors sp lendides. J'ai fui toute les series trait ant de pandemic sauf celle la et je ne le regretted pas. Magnifique. A voir
    Abvwyl
    Abvwyl

    1 abonné 51 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 25 février 2024
    En terme de construction du récit, je n'ai rien vu d'aussi brillant depuis The Leftovers. Une série post-apocalyptique sombre, lumineuse, bouleversante.
    Salwa C.
    Salwa C.

    5 abonnés 1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 30 avril 2024
    Au début, j'étais sûre que j'allais m'ennuyer. Mais j'ai finalement été happée par cette belle série. Poétique sans être pédante, des acteurs talentueux, une histoire qui se tient. À voir !
    Thierry Martin
    Thierry Martin

    4 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,5
    Publiée le 27 septembre 2022
    Cette série est ennuyeuse et alambiquée.
    Lorsqu'on se rend compte- assez rapidement- qu'il ne s'agit pas d'un film d'aventure, on espère être entraîné dans un voyage, qu'il soit intellectuel, psychologique, émotionnel,...
    Je n'y ai rien trouvé de tout cela.
    La nature prétendument artistique de la série est aussi toute relative. Ce qui la caractérise surtout, c' est son intellectualisme excessif.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 26 mars 2022
    Beau comme du Verlaine et doux comme de l'agneau!
    Une dystopie post-apocalyptique réalisée par une femme et ça se sent...je me suis posé la question en cours de visionnage.
    Une série dont la trame est bien de notre temps avec une pandémie de grippe qui rase l'immense majorité de la civilisation telle qu'on la connait.
    J'ai été happé par l'excellent 1er épisode au tout début de la pandémie, un début Epouvante qui part très vite dans une direction plus ésotérique ensuite, avec une troupe de comédiens qui joue du Shakespeare (Hamlet), par contre j'avoue que cette histoire de BD m'est passé au travers.
    Tirée d'un roman, c'est une mini-série à part qui n'est pas aussi pompeuse et prétentieuse que l'était The OA à mon sens mais que j'ai trouvé assez déroutante.
    J'étais content de la voir elle dénote un peu dans le paysage des séries en 2022 sans faire tâche pour autant mais sans être non plus inoubliable et encore moins exceptionnelle.3/5
    Mathieu C.
    Mathieu C.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 20 mars 2023
    Très belle série, beaucoup de points de vue différents sont abordés sur cette situation qui semble de plus en plus probable... Il faut savoir réfléchir un peu car on sort des séries où l'on suit une histoire de manière linéaire et être à vivre avec des protagonistes différents. Les grincheux n'ont pas compris et ne comprendront jamais, beaucoup plus d'incohérences dans leurs propos que dans la série, sans compter que mettre 0.5 c'est quand même absurde pour noter une œuvre, Même que l'on aime pas.
    A voir et revoir donc pour cette superbe création.
    Binco N.
    Binco N.

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    2,0
    Publiée le 21 avril 2022
    Réalisation et acteurs excellents.
    On prends le temps d'installer les personnages.
    Mais l'ensemble est ennuyeux et prétentieux.
    Vmagie
    Vmagie

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 5 novembre 2022
    J'avais lu le livre, que j'avais beaucoup aimé sans toutefois être enthousiaste : lecture un peu ardue, cette difficulté se retrouvant dans la "lenteur" de la mise en place et le récit fragmenté des premiers épisodes. Alors oui, il faut passer les premiers épisodes pour se laisser ensuite emporter par la poésie, l'intelligence et la profondeur des émotions. Beaucoup trop de séries post-apocalyptiques jouent le "jeu" de la violence inévitable et forcément exclusive, c'en devient lassant : "Station Eleven" nous rappelle que l'humain, c'est aussi, et inévitablement, le besoin de créer, de transmettre, de réinventer... et la fragilité (celle de la zone de confort que l'on ne se résout pas à quitter, comme certains personnages ici / celle de vouloir suivre son instinct, pas toujours infaillible / celle de l'abandon, pas forcément synonyme de lâcheté. / des relations humaines, de la fascination pour un certain pouvoir..).
    Bref : un bijou qui m'habite encore plusieurs jours après avoir terminé la série ♥
    sebastien voiland
    sebastien voiland

    1 critique Suivre son activité

    Critique de la série
    2,0
    Publiée le 5 novembre 2022
    Bon je suis à l'épisode 8 et malgré les bonnes critiques je ne suis pas fan. C'est dommage le premier épisode était très bien, mais après on se perd dans une histoire alambiquée, sans queue ni tête avec des personnages qui ont des problèmes qui ont plus avoir avec un psychanalyste new yorkais qu'à une situation de survie. Je dois être trop con, car il est difficile de comprendre les réactions des personnages et le but de tout cela. Certains se haïssent sans que l'on comprenne pourquoi, en tout cas à ce point, d'autres trainent un malaise hors propos. Reste l'épisode 1, l'histoire de l'hôtel en asie et un bout de l'aéroport. Une branlette pour le reste.
    Oldelaff
    Oldelaff

    2 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 19 janvier 2023
    Station Eleven n'est pas tout à fait ce qu'on veut essayer de vous vendre. Il y a une profonde mélancolie et nostalgie presque réconfortante qui se dégage de ces 10 épisodes (un peu inégaux c'est vrai).
    Sa structure narrative complètement explosée, jonglant entre les époques peut paraitre confuse au premier abord, mais contribue au développement et l'attachement aux personnages. Si on rajoute à ça une bande son soignée, très indé (folk, rock) la série reste captivante et originale.
    On pourrait presque y voir l'anti-Walkind Dead. A mon gout, il devrait y avoir plus d'histoires post-apo qui proposent des récits différents de ceux habituels (zombies, barbarie, dictatures, etc...) ça veut pas dire que dans Station Eleven, tout y est rose et tout le monde il est gentil, mais c'est abordé avec plus de lumière que n'importe quelle prod post-apo. Ce n'est peut-être pas le plus réaliste, mais ça n'enlève en rien sa pertinence et sa force. Je suis curieux de lire le livre maintenant!
    Jean D.
    Jean D.

    2 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 1 février 2022
    Emouvant, profond, intéressant. Un petit bijou
    ........................................................................
    Thomas
    Thomas

    2 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 13 février 2023
    Une petite pépite !!! De celle qu’on ne s’attend pas… D’une grande justesse tant dans l’écriture que les dialogues que la musique que l’interprétation que les émotions qui se dégagent du tout !!! Le sujet traité (mainte fois) est devenu presque poétique… voire même théâtral dans cette fresque post apocalyptique.
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