Je commence par les points positifs de la série :
Une bonne qualité cinématographique, une histoire originale, des décors imaginatifs. J'ai bien aimé la première saison.
Je continue avec les points négatifs :
D'abord, pourquoi souhaite-t-on se distraire en regardant une série ?
Pour éprouver du plaisir, pour rire...
ou bien pour pleurer face à la beauté ou à la profondeur de quelque chose...
ou encore pour s'instruire, pour en apprendre plus sur la psychologie humaine, pour découvrir une époque...
Or, absolument rien de tout cela avec Stranger Things.
L'histoire est absolument plate et sans aucun intérêt, chaque personnage est stéréotypé, superficiel et complètement inintéressant.
A partir de la saison 3, plus aucun intérêt n'est porté à la psychologie des personnages. Ils en deviennent énervants, en particulier le bogosse californien psychopathe et superficiel, ou encore le pseudo-père d'Elfe au machisme extrêmement stéréotypé et peu convaincant.
Faute de personnages attachants (ou au moins psychologiquement intéressant), on pourrait croire que l'histoire serait intéressante, or, c'est encore pire. On se croirait dans un film d'horreur bas de gamme. Je n'avais jamais vu de communistes aussi caricaturaux, ridicules et manichéens à part dans les 5 premières minutes de La Cité de la peur (qui d'ailleurs est une excellente comédie).
D'ailleurs, l'intérêt de tout bon film d'horreur, c'est que pour la majorité d'entre eux, ils finissent bien (le héros est sauvé, le méchant tué, comme dans Scream, Chucky, le spectateur éprouve donc au final du plaisir d'avoir vu le film). Or, dans Stranger Things, le glauque et l'horreur n'en finissent jamais, les situations sont de pire en pire (et de plus en plus tiré par les cheveux) chaque saison, donc le spectateur n'en finit jamais d'éprouver de la peur sans jamais aucun contentement. C'est une véritable torture psychologique (sans parler du fait que la série nous force à faire du binge-watching en coupant toujours les épisodes au pire moment).
Enfin, j'ai lu à beaucoup d'endroits que les années 80 étaient bien restituées. Mais cela me fait assez rire, j'étudie beaucoup la couleur dans les années 80 aux Etats-Unis (présence de magenta aux JO de Los Angeles en 1984, etc), et j'ai rarement vu un film aussi anachronique. On voit du rose et du magenta partout, sur les gens, dans les centres commerciaux, etc. Or, à cette époque, ces couleurs étaient réservées au marketing télévisé (où on évitait le rouge assimilé au communisme) ou aux magazines de mode.