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    Penny Dreadful
    Anecdotes, potins, actus et secrets inavouables autour de la série "Penny Dreadful" et de son tournage !

    De James Bond à "Penny Dreadful"

    Avant de devenir producteurs délégués de la série, le scénariste John Logan (Gladiator) et Sam Mendes (American Beauty) ont déjà travaillé ensemble. C'était pour le cinéma, pour la saga James Bond : tous les deux étaient effectivement l'auteur du script (avec Neal Purvis et Robert Wade) et le metteur en scène de Skyfall. Autre lien entre Penny Dreadful et les aventures cinématographiques de l'agent 007 : Timothy Dalton (Sir Malcom) a incarné le rôle de James Bond dans deux films, Tuer n'est pas jouer (1987) et Permis de tuer (1989). Trois autres acteurs sont dans le même cas : Eva Green (Vanessa Ives) a joué dans Casino Royale (2006), Rory Kinnear (la créature) apparaît dans Quantum of Solace (2008) et Skyfall, alors que l'actrice anglaise Helen McCrory (Madame Kali) joue elle aussi dans Skyfall

    Une grosse stratégie de communication web

    Pour préparer le lancement de la série aux Etats-Unis, la chaine Showtime a lancé en décembre 2013, un blog entièrement dédié à la production du show. Sur penny-dreadful.com, près de cinq mois avant la diffusion du premier épisode, le public était ainsi invité à découvrir les coulisses, du début du tournage en Irlande. Le site propose par ailleurs plusieurs vidéos, également disponibles sur une chaîne YouTube.  Parallèlement, grâce à un partenariat avec Goodreads, un "club de lecture digital" a également été mis en ligne. Son but : permettre au public (et aux membres de la production) d'échanger autour des inspirations littéraires exploitées dans Penny Dreadful (Frankenstein, Le portrait de Dorian Gray, Dracula…). 

    Les Britanniques en force derrière la caméra

    Producteur délégué de la série, le réalisateur Sam Mendes (Les sentiers de la perdition) devait également réaliser son premier épisode. Empêché par des contraintes d'emploi du temps, celui-ci a laissé sa place à un réalisateur espagnol… et trois autres venus d'Angleterre et d'Irlande. Metteur en scène des épisodes 1 et 2, Juan Antonio Bayona est notamment connu des cinéphiles pour avoir dirigé le film L'Orphelinat (un film d'horreur multi-primé de l'autre côté des Pyrénées) mais aussi The Impossible. Dearbhla Walsh (épisodes 3 et 4) est, elle, une habituée des séries de Showtime : Shameless et The Tudors. Coky Giedroyc (épisodes 5 et 6) et James Hawes (épisodes 7 et 8) ont, quant à eux, apporté leur touche personnel sur The Hour, Blackpool et Doctor Who.

    Un décor irlandais plutôt qu'anglais

    S'il a été annoncé très tôt que le tournage de Penny Dreadful se déroulerait en Angleterre (l'annonce a été officiellement faite en mars 2013), les producteurs de la série ont ensuite précisé quelques mois plus tard, qu'il aurait lieu à Dublin et non à Londres, comme il en a d'abord été question. Un changement directement lié à des considérations financières (l’Irlande a mis en place tout un dispositif d'incitations fiscales pour les tournages) ? Officiellement, la production avance un autre argument pour justifier son choix. Si l'équipe s'est finalement installée du côté de Bray's Ardmore Studios, c'est parce qu'elle n'a pas trouvé de décor suffisamment grand pour le tournage de la saison 1. Plusieurs films à gros budget étaient effectivement tournés à la même époque dans la capitale anglaise.

    Hartnett, le retour à la télévision

    Connu du grand public pour les nombreux films dont il est une des têtes d'affiche (Rencontre à Wicker Park, Hollywood Homicide, Pearl Harbour ou encore La chute du faucon noir), le comédien californien Josh Hartnett ne vit pas sa première expérience dans une série télévisée en rejoignant Penny Dreadful. L'interprète d'Ethan Chandler s'est effectivement prêté à l'exercice au tout début de sa carrière. Dès 1997, l'acteur incarne en effet le jeune Michael Fitzgzerald dans le remake américain de Cracker. Dans cette production, Hartnett joue le fils du héros, interprété par le comédien Robert Pastorelli (Murphy Brown). L'expérience, cependant, tourne court. Alors que Cracker est un gros succès en Angleterre, sa version américaine ne dure que deux petites saisons.

    Une célèbre expression britannique

    Le titre de la série renvoie à un type de publications célébrant, au XIXe siècle, les histoires sombres à découvrir semaine après semaine dans un recueil qui coûtait un penny à l'achat. Avec le temps, le sens de l'expression "A Penny Dreadful" (que l'on pourrait traduire en français par "un roman à deux sous") a évolué : il désigne l'ensemble des publications célébrant les fictions privilégiant les sensations fortes et vendues à un prix plus que modique. Imprimés sur une pâte à papier peu chère, les Penny Dreadful s'adressaient prioritairement aux adolescents des classes ouvrières. Lancées dans les années 1830, elles constituaient une réponse alternative (et moins onéreuses) aux oeuvres de fictions grand public (comme celles de Charles Dickens) qui coûtaient alors un shilling (soit douze pennys).

    Logan, Frankenstein et le sentiment d'être différent

    Interrogé en janvier 2014 par le Collider, le scénariste-producteur John Logan, créateur de Penny Dreadful, explique que l’idée de créer la série lui est venue en relisant de nombreux ouvrages, dont le Frankenstein de Mary Shelley. Il a trouvé dans ces ouvrages une résonance toute particulière entre ce qui arrive aux créatures de ces livres et ce qu'il a vécu en tant que jeune homosexuel. "J'ai grandi à une époque où c'était bien moins accepté socialement qu'aujourd'hui. Je sais ce que c'est de se sentir différent, de se sentir comme s'il n'y avait personne d'autre comme vous. J'ai beaucoup pensé à ça et aux films des années 1940, où Dracula croisait Frankenstein et le loup-garou. Je me suis demandé ce que ça ferait si on traitait ces personnages de façon 'sérieuse'. Et c'est comme ça que tout a commencé."

    Le choix d'une époque

    John Logan a choisi de situer l'action de Penny Dreadful pendant l'ère victorienne car, selon lui, elle rappelle assez précisément l'époque que nous vivons aujourd'hui. "Ce n'est pas parce que c'est une époque visuellement attrayante (…) mais parce que toutes et tous étaient sur le point d'entrer dans le monde moderne", confie l'intéressé. "L'économie agraire est alors remplacée par l'industrie, les hommes se tournent vers l'Allemagne et l'Amérique. Ils sont aussi aux prises avec des questions élémentaires, comme ce que c'est qu'être humain (…) Aujourd'hui, quand je m'assois devant mon ordinateur, j'ai la sensation que nous vivons un peu la même chose : je ne comprends pas vraiment le monde qui arrive droit sur nous. Si tous les personnages de la série sont à l'aube d'une ère moderne, cela vient de là."

    Le conseil du patron de Showtime

    Nominé pour l'Oscar du scénario pour les films Gladiator et Aviator, John Logan n'a jamais travaillé pour la télévision avant de se lancer dans la production de Penny Dreadful. Ce qui l'a amené à s'interroger durablement, avant que David Nevins, le Président de Showtime, ne lui donne un précieux conseil. "Il m'a dit que les séries télévisées parlent essentiellement de famille. Il me parlait tout le temps de The Brady Bunch. J'ai fait le lien entre ça et l'équipage qui se retrouve sur le pont de l'Enterprise (le vaisseau de Star Trek, NDLR). Pour moi, c'est très exactement ce dont parle la première saison de Penny Dreadful. Cela raconte comment on construit une famille (…) Plus la saison progresse, et plus les personnages ressemblent à ceux d'une famille irlandaise hautement dysfonctionnelle."

    De "Doctor Who" à "Penny Dreadful"

    Si la présence de Billie Piper (Brona Croft) au générique de Penny Dreadful ravit tous les fans de Doctor Who, elle n’est cependant pas la seule comédienne à avoir travaillé sur les deux séries. C'est aussi le cas d'Helen McCrory (Madame Kali) qui a joué dans l'épisode 6 de la saison 5 des aventures du célèbre Docteur. Amusante coïncidence : dans cet épisode, il est aussi question de créatures fantastiques, puisque notre Seigneur du temps est confronté à une horde de vampires suceurs de sang. Cette fois, cependant, l'histoire ne se déroule pas en 1891 en Angleterre, mais dans le Venise du XVIe siècle. En coulisses, le directeur de la photographie Owen McPolin a lui aussi travaillé pour les deux séries. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu'il a officié sur d’autres productions britanniques, comme Secret State et Mr Selfridge.

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