Saison correcte, un peu en deçà de celle de "Daredevil" mais le format fonctionne toujours dans ce côté mature que propose Marvel, se démarquant de celui proposé au cinéma, et c’est toujours bon à prendre, plus sombre, plus violent, plus psychologique … L’héroïne en elle même est assez intéressante de prime abord par sa marginalité, ça me la rend sympathique, même si le jeu de Krysten Ritter est parfois un poil dans l’excès, le passé et la trajectoire rendent le récit de la jeune femme plutôt séduisant, après tout ce qui se passe autour l’est moins, enfin met un certain temps à convaincre, le rythme et les enjeux de la première moitié de saison sont assez poussifs. Enfin pour moi le problème de "Jessica Jones", et ça vaut aussi pour la majorité des séries de ces dernières années, c’est que la mise en scène se contente du cahier, les producteurs n’engagent plus de directeurs, préférant des esthètes et/ou des techniciens, ce qui donne quasi inévitablement un rendu passablement plat et sans vraies prises de risques, c’est dommage. Il n’y a que David Tennant qui tire réellement son épingle du jeu au niveau du casting, il arrive à donner une dimension singulière au méchant de l’histoire, psychotique et machiavélique à souhait, chacune de ses apparitions font mouche, tout comme D’Onofrio dans "Daredevil", les vilains des séries Marvel font un sans faute pour le moment, c’est à signaler, histoire de foutre la pression au suivant. La seconde partie lui doit beaucoup d’ailleurs, le rythme s’en retrouve guérit, il y a aussi des scènes assez perturbantes (donc bonnes), notamment celle des lacérations sur cette pauvre Carrie-Anne Moss, un peu d’humour noir aussi, et le final ne déçoit pas, assez pour rendre de par cette brochette de 13 épisodes un constat assez positif pour passer un bon moment … même si, soyons réalistes, c’est pas la hype non plus.