Si la nostalgie guette les personnages, la vitalité l’emporte toujours. Elle émane du grain sensuel de l’image, des lumières modulées, du son dominé par celui des camions, qui distille dans l’inconscient du spectateur la sensation d’un mouvement perpétuel. Celui du temps qui passe et des actes inachevés, qui poursuivent leur chemin en secret.
Cinéaste du lien et des sens, Grégory Magne, après "L’Air de rien" et "Les Parfums", nous offre son film le plus abouti, sensible et drôle. Une ode magnifique à la beauté et au vivre ensemble.
Doté d’une mise en scène sérieuse et d’une rare maîtrise pour un premier film, "Les Fleurs du silence" évoque, sans jamais être édifiant, l’époque pas si lointaine où l’homosexualité était un crime que l’on pensait soigner par la science.
"Simón de la montaña" est une drôle d’aventure. La révélation fascinante d’un cinéaste qui regarde de biais la réalité du monde, et offre le portrait réjouissant d’une jeunesse revigorante.
Un film étrange et troublant, une élégie qui nous traverse par sa beauté pure, comme si l’on humait la douce odeur des foins, comme si l’on sentait la douce caresse de la lumière.
Renversant de beauté, traversé par un amour fou pour ses personnages, le premier long-métrage de Mo Harawe contient des scènes et des images inoubliables.
"Cassandre" est libre, riche, débordant, comme l’intériorité des personnages, comme la créativité avec laquelle Hélène Merlin donne à voir, entendre, ressentir dans sa chair le phénomène de dissociation. Restituer ce qu'on peut si difficilement décrire ou expliquer, c’est finalement le rôle de l’art. Réussir à le faire tout en cultivant le décalage, l’espoir, et un humour grinçant sans faire de concessions, c’est un talent.
À l’image de son héroïne, "Aimer perdre" est un film dont on se dit, au début, qu’il pique les yeux et fait mal aux oreilles. Cinq minutes et déjà quelques blagues bien senties plus tard, cela est entièrement porté à son crédit : on en veut plus du qui tâche ! Et puis sous la surface grossière (parfaite cohérence entre fond et forme), il y a une fine qualité d’écriture, une belle attention aux détails.
Cent trente ans jour pour jour après le premier film Lumière tourné le 19 mars 1895, ce documentaire conte sur grand écran le cinéma inventé, déployé et éternel. Magique et bouleversant.
Dans ce premier long-métrage imparfait, mais généreux, nous avons été sensibles à l’amour que la jeune réalisatrice porte à l’ensemble de ses personnages, à la générosité dont tous font preuve, à la grande drôlerie des dialogues et à la bande originale signée Dom La Nena.
Caméra d’or au dernier Festival de Cannes, "La Convocation" (anciennement titré "Armand") du Norvégien Halfdan Ullmann Tøndel séduit autant qu’il dérange, et nous interroge : ce jeune et talentueux cinéaste aime-t-il ses personnages ?