Un étourdissant tourbillon de nostalgie, qui enchante avec sa ritournelle mélancolique qui chatouille les larmes et fait pulser le cœur. C’est simple comme une chanson d’adolescence qu’on n’a jamais vraiment arrêté d’écouter. C’est doux, c’est fort, c’est un film à fredonner longtemps.
D’un bordel de Delhi à un village isolé, jusqu’à une route ouverte symbolisant l’espoir d’une liberté naissante, Konstantin Bojanov filme cette histoire d’amour brut avec sensibilité, évitant les clichés queer, pour explorer des liens à la fois tendres et conflictuels.
Dans un éclat de néons et de pulsations, l’ascension fulgurante et la chute tragique du duo pop éponyme, dans une reconstitution électrique des années 80. Rêves brisés et illusions du show-business.
Cette science-fiction douce amère fait songer lointainement à Robot and Frank (2012) de Jake Schreier, dans lequel un robot aide un vieux monsieur solitaire à commettre des braquages.
Le jeune acteur du film, Achraf le survivant, est joué par Ali Helali. Il est bouleversant. On n’est pas près d’oublier son visage, sur lequel se lisent la perte et la souffrance.
L’amour se pointe, comme prévu, sur la grande route de l’amitié. Et comme prévu aussi, ça file assez droit, avec quelques zigzags d’humour sur la carte de la tendresse pour arriver au cœur.
« Pascal Demolon hilarant en archétype du bourgeois conservateur au look de dandy poussiéreux (pipe, costume rétro) qui frôle le ridicule, arc-bouté sur ses principes désuets.
Cillian Murphy élève son personnage pour se mettre à la hauteur de sa grandeur d’âme modeste, figure sanctifiée qui se défait de son manteau dans une altérité quasi biblique.
Son naturalisme brut, presque documentaire avec les acteurs non-professionnels de la communauté qui jouent au milieu d’une distribution tamoule aguerrie, renforce une dramaturgie tendue, où l’ultra-réalisme côtoie la stylisation.
L’amour se pointe, comme prévu, sur la grande route de l’amitié. Et comme prévu aussi, ça file assez droit, avec quelques zigzags d’humour sur la carte de la tendresse pour arriver au cœur.
Que cet Emma Bovary moderne, dans l’Amérique des années 1950, mue en une romance aux accents queer, n’est pas pour rien dans la curiosité que fait naître ce film, au casting sexy.
Steve Tientcheu joue les monte-en-l’air avec facilité et utilité - pas un grand rôle, mais ses (trop) rares apparitions sont impeccables. Il aurait mérité plus de temps d’écran.
Le récit dilue sa force politique initiale dans un mélodrame qui braque une empathie facile et décentre la gravité du film vers un sentimentalisme finalement peu engageant.