Tourné dans le village natal de la réalisatrice, "Vingt dieux" brosse un portrait tendre et malicieux de la jeunesse rurale jurassienne, dans un style naturaliste bienveillant qui évoque le cinéma humaniste de Loach. Un premier film aussi charmant que fragile.
La tendre histoire de Tony et Shelly, deux enfants unis contre le monde sinistre des adultes. Accordant une grande place à l’imaginaire, ce film d’animation est une réussite, grâce, entre autres, à sa musique et à la qualité de ses effets visuels.
Revoilà la Terre du Milieu, avec ses intrigues de pouvoir, ses gros mammouths et ses combats épiques. Ce prequel rend hommage au monde de Tolkien, avec un travail spectaculaire sur l’animation, mais on regrette un scénario un brin paresseux.
En optant pour un traitement visuel audacieux et un casting de choix, Pablo Agüero réussit, avec "Saint-Ex", à créer une œuvre intime et surprenante, qui oscille entre mythe et réalité, en hommage à l’onirisme de Saint-Exupéry.
Antonio Fischetti, journaliste scientifique à Charlie Hebdo, a échappé au massacre de la rédaction en 2015. Son film, d’une grande sincérité, cherche, avec les outils de la psychanalyse, a trouver une juste place à ce passé dans son présent.
En 2016, un accord avec le gouvernement colombien amène les FARC à cesser la lutte armée. Le film retrace cinquante ans d’histoire du mouvement et accompagne certains anciens combattants dans leur retour à la vie civile. Mais la paix s’avère fragile.
Le second film de Noémie Merlant prend la forme d’une comédie horrifique et féministe déjantée, emportant ses trois héroïnes dans un tourbillon rocambolesque souvent hilarant et libérateur, mais qui n’échappe pas à un certain didactisme.
Adapté de la comédie musicale à succès, "Wicked" ressuscite le monde kitsch et coloré d’Oz au fil d’un récit interminable heureusement ponctué par des séquences musicales spectaculaires. L’occasion de redécouvrir "Popular", "Dancing Through Life" et "Defying Gravity".
À rebours des temps mauvais, ce documentaire militant retrace l’histoire de Riace, village de Calabre qui a fait de l’accueil des migrants sa raison d’être et sa force vive. En 2018, l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite va mettre à mal ce modèle. Éloquent.
Présenté en compétition à Berlin, Shambhala dresse le portrait d’une femme forte, prête à tout pour sauver son honneur. Malgré quelques longueurs, on retient la beauté et l’atmosphère singulière du film.
Loin de la plongée intime et sociologique dans la France de l’entre-deux de Nicolas Mathieu, cette adaptation de son livre offre une exploration pleine de souffle de l’adolescence, et du passage à l’âge adulte, portée par un Paul Kircher plein de grâce.