Autre défaut : le recours à la seule langue anglaise, gênant pour cette histoire si foncièrement russe où, à travers le destin de Limonov se lit aussi une partie du destin national. Malgré tout, Ben Whishaw excelle en tête brûlée, équivoque à souhait, trash et narcissique, ouvert à tous les écarts.
Cette métaphore sociopolitique au cœur d’un conte fantasy d’allure aussi sucrée qu’un chou pâtissier, est l’autre bonne surprise de ce long premier volet – ce n’est que l’acte 1, et il dure deux heures quarante !
Shambhala, le royaume des cieux séduit aussi par son féminisme inattendu, porté par l’héroïne du film (...) Mais l’odyssée de de ce beau personnage laisse une trop grande place à la description détaillée des rituels religieux, façon bouddhisme tibétain pour les nuls. On espérait un grand film d’aventures en terre (presque) inconnue, on a souvent l’impression d’assister à une conférence de Connaissance du monde…
Servi par des acteurs non professionnels, le film est brut et insolite, teinté d’absurde. Il révèle un monde grotesque où ceux qui détiennent le pouvoir semblent souvent plus dérangés que les réprouvés.
Huit ans après avoir raconté la renaissance du village (Un paese di Calabria, 2016), les réalisatrices y reviennent pour filmer la résistance d’une partie des administrés, les pressions de la Ndrangheta, mafia calabraise, et le long combat judiciaire de l’édile pour retrouver sa dignité et sa mairie, conquise entretemps par un lieutenant de la très droitière Georgia Meloni…
Le réalisateur de Mercuriales et de Sophia Antipolis scrute avec douceur l’errance de ce jeune homme placide au milieu d’une galerie de personnages incongrus, s’attardant largement sur les décorations de Noël, travaux et grues dévorant la principauté : le spleen urbain comme seule échappatoire ?
Entre la philosophie de comptoir et le gentil badinage pimenté d’un zeste de sexe, le film déroule sagement son programme d’introspection, ultra classique pour ne pas dire rétrograde – la réalisatrice et scénariste, pourtant jeune, a clairement raté le train #MeToo.
Titre original The Magic Reindeer: Saving Santa's Sleigh
Avec, au cœur de l’intrigue, une guerre intestine opposant deux rennes autrefois amis, ce film de Noël sans Père Noël ni réel intérêt graphique se révèle finalement moins creux que prévu. Autour des thèmes de la famille et de la réconciliation, il fera patienter les plus petits avant les fêtes.
Les Boukherma s’en acquittent avec style, qu’il s’agisse d’opposer les garçons dans un duel de western, lors d’une scène splendide au suspense douloureux, ou de leur offrir une étreinte muette sur une moto qui file.
Futur retraité du cinéma d’action, l’acteur de “Taken” incarne ici un homme de main du crime organisé à Boston, ancien boxeur atteint de troubles de la mémoire, qui cherche à renouer ses liens familiaux. Pathétique, au sens noble du terme.
On aime bien le style du jeune écrivain et réalisateur français. Alors on est indulgent devant ce thriller carré, au scénario indigent, mais à l’interprétation remarquable.
L’atmosphère horrifique va crescendo, avec, certes, quelques répétitions. Mais elle s’accorde parfaitement au vrai sujet, si violent, du film : le corps féminin soumis à la bestialité, et assoiffé de vengeance…