Dépassant ainsi le simple hommage geek-cinéphilique, l’artifice du monde de Rankin accouche d’une vérité qui aurait été impossible à saisir dans le réel le plus brut.
De grandes images de cinéma qui nous hurlent depuis les tréfonds un funeste “memento mori”. Parvenu jusqu’au spectateur, ce cri peut aussi retentir comme un conseil : rappelle-toi qu’il faut vivre pour rapporter de telles aventures.
Au cœur de cette exploration profondément réflexive et morale, Paul Schrader se regarde en tant que cinéaste et interroge la facilité avec laquelle on peut mythifier la vie d’un·e autre.
La performance de Sandrine Kiberlain ne fait pas de "Sarah Bernhardt, La Divine", un chef-d’œuvre, loin de là, mais elle rend son spectacle supportable, voire agréable, et c’est déjà pas mal.
Malgré une grande signature d’auteur (le Barry Jenkins de “Moonlight”), la suite du “Roi Lion” live de 2019 est une quête d’hyperréalisme animal inconciliable avec le conte et vouée à l’échec.
Comédie burlesque, film fantastique, drame social, chronique féministe : Merlant embrasse tout, au risque parfois de s’éparpiller, mais sa joie est communicative.
L’enchantement enfantin provoqué par les lumières multicolores ou les premiers baisers adolescents sous la neige apparaissent dans ce film comme les miroitements d’un fascinant kaléidoscope mémoriel.
Il y a ici quelque chose de vibrant, de mouvant, de galvanisant, un humanisme sans sentimentalisme, chaleureux, qui procure un plaisir de cinéma intense.
Dans un geste qui ne relève ni de l’autoportrait déformant ni de complètement autre chose, Serebrenikov moque tendrement le jeune poète de Kharkiv, envie la liberté du trentenaire fauché de New York – où se déroulent les séquences les plus virtuoses et romantiques du long métrage.
"Conclave" séduit par la justesse de son portrait de ces hommes de foi, déboussolés entre la recherche désespérée de certitude et tentant d’agir dans le véritable but de l’Église dans le monde.