Quel bonheur de retrouver un cinéma attentif aux mots et aux émotions humaines, très proche au fond du Vanya 42e Rue de Louis Malle avec une touche de John Cassavetes dans le rapport aux acteurs. De quoi démontrer que le cinéma américain contemporain est moins uniforme qu'il n'y paraît.
Si l'intention de Burman de mêler légèreté et profondeur est louable, le résultat manque, hélas, de la finesse narrative qui caractérisait ses meilleurs films.
C'est cette histoire, à laquelle le grand écrivain Javier Cercas avait déjà consacré un livre remarquable en 2015, que racontent les réalisateurs basques Aitor Arregi et Jon Baraño. Leur film, récompensé aux Goya pour la magistrale prestation de l'acteur catalan Eduard Fernandez dans le rôle de Marco, questionne la manière dont un homme perd tout lien avec la réalité.
Dans la lignée d'On connaît la chanson d'Alain Resnais (avec Pierre Arditi, Sabine Azéma, Jean-Pierre Bacri), l'effet est parfois surprenant, mais on se laisse vite prendre au charme de Juliette Armanet, qui connaît bien la chanson, face à Bastien Bouillon, toujours dans la bonne tonalité.
L'humour est parfois grinçant, inconfortable, et laisse la place à des moments émouvants comme la confrontation centrale entre la mère et le fils. Un film attachant qui révèle un réalisateur à suivre.
La caricature des discussions politiques, légèrement surréaliste, fait mouche. Mais avec ses zombies, et une sacrée dose d'images absurdes (comme une cervelle posée dans la forêt), on a le sentiment que Guy Maddin et les frères Johnson cherchent à gagner du temps pour que leur excellent court-métrage atteigne la durée réglementaire du long.
De Thunderbolts*, il n'y avait rien à attendre, si ce n'est un bon divertissement. Ça tombe bien, c'est (enfin) ce que le MCU nous a proposé, après deux années cinématographiques bien mornes pour la franchise, incapable de renouer avec l'engouement suscité jusqu'à Avengers : Endgame.
Un médecin pour la paix flirte parfois avec une mise en scène quasi messianique du personnage, tant il incarne seul le rôle de guide moral. Reste que dans le contexte tragique du conflit israélo-palestinien ravivé depuis les massacres du 7 Octobre, ce témoignage résonne comme un appel nécessaire à la tolérance et à l'espoir d'un avenir partagé.
Pour son premier long-métrage, Christopher Andrews signe en langue galloise un thriller rugueux et impitoyable qui expose la brutalité des hommes, leur silence et leur détresse sociale.
D'une durée de 2 h 25 ( !), Ne Zha 2 fait preuve d'une imagination infinie, depuis ses dieux animaux jusqu'à ses plans larges épiques jusqu'au vertige. En résumé : on n'a pratiquement rien compris, mais c'est très beau !
Filmé à bout portant, ce petit bijou de cinéma est servi par une distribution remarquable : Barbara Ronchi, Francesco Gheghi, Marco Cicalese et l'exceptionnel Francesco Di Leva dans le rôle du père. Un film dur mais magnifique.
L'histoire et les personnages (dont celui de Thirske, un solitaire qui se méfie des dynamiques de groupe, joué par l'acteur américain Caleb Landry Jones) ne sont malheureusement pas traités avec le même soin, et l'on finit par s'ennuyer ferme.
Tout cela pourrait prêter à sourire si Sinners n'était pas un remix honteux et médiocre d'Une nuit en enfer de Robert Rodriguez (1996) avec George Clooney et Quentin Tarantino, qui avait également écrit le script.
Plus proche du téléfilm que du film de cinéma, Aimons-nous vivants ne manque pas de charme, soutenu par des acteurs qui ont du métier, mais n'évite pas les baillements à force de rester à la surface des choses et dans les bons sentiments.