On reste dans le domaine du drame sentimental sans rien apprendre de la personnalité complexe de l'auteur de La Métamorphose et du Procès. C'est une des faiblesses de ce bon film qui reste à la surface des choses.
Diamant brut, qui porte bien son nom, est intense, pas manichéen pour un sou, ne juge jamais et se contente de filmer au plus près ses acteurs, leurs rêves, leur rage, signant l'éclosion de deux talents, une réalisatrice et une comédienne dont on n'a pas fini d'entendre parler.
Un peu long et parfois trop opaque, le film est loin d'être parfait, mais réussit dans ses meilleurs moments le portrait déchirant d'une jeune femme en souffrance. Il signale aussi le talent de la metteuse en scène, Yoko Yamanaka.
Entre le plaidoyer pour l'inclusion et le portrait d'une mère courage, jouée avec beaucoup de justesse par Audrey Lamy, cette comédie dramatique au scénario un peu convenu ne trouve pas son équilibre et reste à la surface des choses sur un sujet délicat qui tient difficilement en 90 minutes.
Comme toujours, le cinéaste tente de capter le mystère de nos existences, mêle, dans le désordre, Dieu, l'amour, l'argent, le destin et les petits riens du quotidien. C'est sa marque de fabrique, sa petite musique. À l'image de cette émouvante comédie aux airs de fantaisie musicale orchestrée par le trompettiste Ibrahim Maalouf.
À mi-chemin entre le film de gangsters et la tragédie filiale, Le Royaume est un suspense affûté comme un couteau Vendetta. Il transpire la tension, la peur, mais surtout l'authenticité : à ne pas manquer.
Même Denzel Washington paraît reproduire des mimiques et un registre proches de ceux de son personnage de flic mafieux dans Training Day. Forcément spectaculaire, souvent divertissant, mais jamais convaincant, Gladiator II ressemble avant tout à un coup d'épée dans l'eau.
Le sujet est passionnant ; son traitement un peu moins tant la mise en scène manque de tonus, joue les situations convenues, malgré les efforts d'Alexandra Lamy et de Grégory Gadebois, crédibles mais empêtrés dans des dialogues souvent plats. On reste sur sa faim.
L'élégance de la mise en scène, tout en plans-séquences, et le jeu subtil de trois actrices remarquables font de ce film poétique l'un des plus réussis de son auteur.
À travers cette rencontre inédite, deux générations sont confrontées à la banalité du mal définie par Hannah Arendt. Difficile de « pardonner ce qui est arrivé », selon Anita, qui confie malgré tout : « Il faut passer à l'étape suivante. Il ne s'agit pas de ce que nous avons fait, mais de ce que nous faisons maintenant. » Le conseil est d'actualité.
Fargeat pousse tous les potards à fond, sature à mort la bande-son et, si vous êtes prêts et consentants à trente minutes ultimes dans le tambour de la machine à laver, le dernier virage vous électrisera autant qu'un tour de grand huit sous amphétamines. Dans le cas où, au contraire, vous seriez plutôt d'humeur Downton Abbey, un seul conseil : fuyez, pauvres fous !
Un thriller romanesque qui oscille entre le film d'action et le mélo sentimental, sans vraiment choisir l'un ou l'autre, quitte à se perdre un peu en route.
(...) un rapport radicalement critique et engagé sur l’État de droit qui manque parfois de perspective, et dont la forme, tapageuse, qui abuse des musiques à suspense et des flashbacks en noir et blanc, enlise plus le propos vers des allures complotistes qu'il ne le soutient. Dommage.
Le film ne se perd jamais dans un pathos exubérant – Aloïse Sauvage joue avec justesse – et c'est là sa plus grande qualité. Mais il s'éprend parfois d'un peu trop de bons sentiments, que l'on sait, dans le registre, rarement payants.