Inspiré d’un fait divers, ce long-métrage à l’atmosphère singulière, teintée de fantastique et à la réalisation un peu maniérée, intrigue sans bouleverser.
Le film n’élucide pas les raisons de ce mensonge (Marco est-il un mythomane ou un salaud ?), mais comment l’étau s’est resserré autour de son auteur lorsque l’historien a été saisi d’un doute. Il instille un rythme de thriller, ponctué de flash-back, et parvient à nous faire trembler avec l’imposteur.
Après quinze ans d’absence, la saga cinématographique d’horreur la plus mortelle revient avec un nouvel épisode toujours aussi plaisant. De quoi se remémorer quelques-uns des plus beaux trépas présentés lors des cinq volets précédents.
Mais que sont allées faire des têtes d’affiche telles que Cate Blanchett ou Denis Ménochet (qui joue un président français hypercaricatural) dans cette farce politique grotesque ?
Malgré une interprétation délicate, le drame ne donne que peu de clés pour comprendre l’histoire et la psychologie du personnage principal et on comprend mal sa bascule, même progressive, dans la violence.
Les amateurs de films de genre apprécieront peut-être, mais cette débauche de violence et d’hémoglobine nuit à la crédibilité de l’histoire. Et on a finalement du mal à trembler pour ces trois héroïnes plus qu’ambiguës.
Le film est bien écrit et bien joué. Dommage que les personnages soient aussi manichéens : d’un côté, le cousin incorruptible et aimant, de l’autre, l’agent étranger cynique et insaisissable.
« Anges et Cie » est une comédie romantique sur un thème assez classique : le conflit entre la raison et la passion. Raphaëlle se préoccupe scientifiquement du « taux de compatibilité » entre les êtres, tandis que Gabriel, lui, obéit à Cupidon et veut relier les âmes sœurs. L’intervention des deux anges – la très rigide Raphaëlle et le très imprudent Gabriel - donne lieu à des situations et des gags assez drôles.
On sourit beaucoup au début, avant de rire jaune, puis de trembler de peur. Il y en a dix comme ça, et tous bénéficient de scénarios malins, d’une mise en scène inventive, et d’une grande qualité d’interprétation de la part de comédiens inspirés.
« Un monde merveilleux » est une comédie très drôle, où Blanche Gardin joue un rôle qui lui va comme un gant. La comédienne est formidable en mère aimante, trash et cash, qui préfère vivre en marge d’un monde qu’elle ne reconnaît plus.
Ça fait un peu de mal de l’écrire, mais il s’agit sans doute du moins bon film de la longue carrière du Canadien David Cronenberg, et on comprend pourquoi il est reparti bredouille de la compétition cannoise l’an dernier.
Si le film distille un rythme nerveux et efficace et nous fait partager de façon réussie le quotidien de ces Sri Lankais parisiens, le jeu de certains comédiens amateurs laisse parfois à désirer et la mise en scène tape-à-l’œil et déjà vue mille fois a tendance à fatiguer lors de certaines séquences.
« Une pointe d’amour » aborde la question de la sexualité des handicapés, mais ici, on n’est pas dans le film sociétal, réaliste et cru… Plutôt dans la bluette légère et plaisante. On se laisse cependant cueillir par l’émotion à la fin de l’histoire, même si elle est attendue, grâce à l’interprétation tout en délicatesse de Julia Piaton.
Dans cette géométrie des désirs et des sentiments, on cherche en vain un centre de gravité. Reste que « Les Indomptés » est un long-métrage très bien réalisé, romantique et sensuel, souvent lyrique, où brillent la craquante Daisy Edgar-Jones (vue dans la série « Normal People ») et le sublime Jacob Elordi (de la série « Euphoria »).