Quelle réussite ! Le premier film de Gustave Kervern sans Benoît Delépine, salué au Festival de fiction de La Rochelle, est un bijou, aussi hilarant que percutant.
« GTMax » affiche non seulement une intrigue musclée, mais aussi un casting alléchant, avec Gérard Lanvin en patriarche à la tête d’une famille de fondus de moto, Clémentine Célarié en sœur discrète du patron, Jalil Lespert en méchant aussi charismatique qu’impitoyable.
José Garcia a beau être très crédible dans ce rôle, l’intrigue est trop prévisible. Et le film sympathique, mais ponctué de scènes pas toujours crédibles ou qui tombent à plat.
Grâce à la puissance de l’interprétation de l’acteur et à la justesse des dialogues et des autres comédiens – dont on n’entend que la voix -, « le Choix » est un drame très prenant, parfaitement maîtrisé, qui nous embarque du début à la fin.
Multipliant les audaces visuelles, bourré de hits musicaux du début à la fin, ce film certes hagiographique mais remuant, coloré et très inventif en met plein les yeux et les oreilles.
Aux commandes du film, qu’on peut situer au croisement de « Hitcher » et du « Duel » de Spielberg, un jeune réalisateur français, Arthur Môlard, qui gère parfaitement l’affrontement à huis clos dans la cabine du camion de Vincent, tout autant que les scènes d’action qui parsèment l’histoire.
Sans jamais regarder son héroïne avec mépris, le film nous fait vibrer avec cette battante écorchée vive, en quête d’ascension sociale et d’amour. Il critique un système, mais jamais ceux qui tentent de l’utiliser et en sont parfois victimes.
Formidablement servi par ses trois comédiens principaux ― le jeune Elliott Heffernan, l’épatante Saoirse Ronan, et le musicien et chanteur Paul Weller dans le rôle du grand-père ―, « Blitz » tient du grand spectacle de cinéma (...).
Mais le pire dans « On aurait dû aller en Grèce », en plus de Charlotte Gabris qui imite l’accent corse, c’est l’indigence du scénario et cette prise d’otages grotesque. Heureusement, la piscine est belle et la villa somptueuse.
« Finalement », 51e film de Claude Lelouch, qui fait la part belle à la nostalgie, à la romance, aux émotions et à la musique, déconstruit en permanence sa chronologie, voire part dans tous les sens. Un aspect « ovni » qui peut déconcerter mais qui fait tout le charme du film.
Adapté d’une pièce de théâtre, ce film démonte les clichés sur l’autisme et expose les difficultés quotidiennes d’une mère célibataire confrontée à l’éducation d’un enfant « pas comme les autres ». Jamais plombant, souvent drôle, il oscille sans cesse entre légèreté et gravité et touche au cœur.
À la manœuvre, Ridley Scott signe une mise en scène époustouflante, multipliant les scènes ahurissantes de bataille et de combat, reconstituant de façon bluffante la Rome antique, s’essayant à des idées novatrices — pas toujours servies par les effets spéciaux, notamment lors de deux scènes animalières ratées avec de singes et des requins, notre seule réserve sur le film.
À la manœuvre sur le bateau, bricoleur astucieux et obstiné, gagné par des coups de blues sans jamais lâcher, Samuel Le Bihan est plus que convaincant. Il réussit à nous embarquer, qu’on aime ou pas la voile, dans les pas de ce héros vrai, seul maître à bord, qui force le respect.