Du début à la fin du "Déluge", le réalisateur a l’air de clamer : voyez comme je suis original, notez mon audace, applaudissez ma singularité. Il en fait trop.
Admirateur de Murnau, Robert Eggers tisse un sublime livre d’images gothique qui dépouille le vampire de ses oripeaux romantiques pour revenir à l’épouvante pure. Mais le cinéaste peine à apporter du sang neuf.
Situé entre le blockbuster de S-F américain et le film de genre à la française, ce percutant thriller d’anticipation possède certes quelques défauts de fabrication, mais il restitue parfaitement l’angoisse que peut ressentir un être humain égaré dans le néant d’internet.
Hiroshi Okuyama a la délicatesse de ne jamais s'appesantir, préférant nimber ses personnages d'une part de mystère qui laisse au spectateur une place pour l'interprétation.
Richard Gere est parfait dans ce rôle. Joie de le retrouver, de scruter son visage saisi par des gros plans très rapprochés. Mission accomplie. Ses aveux ont quelque chose de discrètement bouleversant.
Avec ce portrait haut en couleur de la comédienne, Guillaume Nicloux montre qu’il est un cinéaste éclectique. Et Sandrine Kiberlain une actrice talentueuse.
Dans ce nouveau film Disney qui raconte les aventures du père du Roi lion, la technologie abolit la frontière entre réalité et fiction. Et c’est agaçant.
Dans ce film malin et foutraque, Antonio Fischetti, le journaliste scientifique du journal satirique, rend un hommage personnel à ses camarades morts en janvier 2015.
Christy Hall saisit à merveille le processus d’abandon qui mène à autant de confidences avec un étranger : l’effet hypnotique de la route, les allures de divan psy d’une plage arrière où seul le dos de votre interlocuteur émerge. Chaque angle, chaque reflet de rétroviseur est étudié. Jamais la lassitude ne s’installe.