Si le témoignage de ces deux jumelles pianistes, empêchées de jouer par une maladie génétique est fort, la mise en scène excessive et complaisante fait perdre tout l’intérêt du récit.
Après le très touchant Sage Homme Jennifer Devolvere s’embarque dans une comédie sociale, touchante et sensible, où la part belle est faite au métier d’enseignant et surtout José Garcia trouve un rôle à la hauteur de son talent.
C’est toute la beauté de ce film que de fonctionner en rhizome, où chaque personnage, chaque action ne sont que des réverbérations d’un seul et même destin : une terre gorgée par le sang et les chairs de tous ses cadavres.
On retiendra finalement de cette œuvre éloignée de tout esprit kafkaïen (ici nulle situation oppressante, absurde ou cauchemardesque) la beauté de ses paysages nordiques et le charisme de ses acteurs principaux.
Filmer un homme seul dans sa voiture pour décrypter l’immensité des paradoxes humains, Gilles Bourdos l’a osé, Vincent Lindon l’a magnifié. Mieux qu’un immeuble en béton, tous deux bâtissent une œuvre dont la simplicité n’a d’égale que l’efficacité.
Pour son premier film au cinéma, l’américaine Inia Donaldson réalise une œuvre absolument originale où le malentendu, l’ambiguïté des personnages emportent les spectateurs dans une comédie dramatique, sensible et mystérieuse.
Sincère et engagé, « En tongs au pied de l’Himalaya » montre sans fard les difficultés que rencontrent tout parent en proie avec l’autisme de son enfant. Une réussite portée par une Audrey Lamy toute en nuances.
Quand presque en guise de conclusion d’une œuvre de plus de 50 films Lelouch fait du Lelouch, cela donne un film aussi drôle que décousu, et surtout formidablement attachant.
Dense et âpre, le premier film de Julien Colonna est une réussite incontestable grâce à une maîtrise absolue de la mise en scène et des comédiens époustouflants.
Une comédie familiale pleine de bonnes intentions qui se laisse regarder sans prise de tête : les clichés sur les Corses fusent mais l’autodérision est au rendez-vous.
Touffu, excessif, et formidablement mené, ce deuxième opus de Gladiator voit le retour triomphal de Ridley Scott sur les écrans après son plus que médiocre Napoléon.
Si l’intention du film est noble, à savoir le témoignage de la difficulté pour les instituteurs à la fin du XIXe siècle à faire vivre l’instruction obligatoire pour tous les enfants, la mise en scène assez emphatique enferme les acteurs dans un jeu caricatural qui nuit hélas à l’intérêt du sujet.
Habilement mis en scène et écrit, le dernier film de Robert Zemeckis est une merveille absolue sur le temps qui passe d’autant quand il est rattaché à un lieu. Une œuvre autant testamentaire que spirituelle.