Marie-José Nat se fait connaître en gagnant un concours lui permettant d'apparaître dans un roman photo aux côtés de Claude Pascal. Publiée dans le magasine Femmes d'aujourd'hui en 1956, cette première expérience lui permet d'être engagée comme mannequin. D'apparitions en petits rôles notamment dans Crime et Chatiment (1956) aux côtés de Jean Gabin et Bernard Blier ou dans Donnez-moi ma chance (1957) de Leonide Moguy, elle commence à faire partie du paysage cinématographique français.
Si Marie-José Nat est découverte par Raymond Rouleau en 1957, son premier rôle d'importance lui est confié par Denys de La Patellière pour Rue des Prairies (1959), dans lequel elle joue la fille de Jean Gabin. Un autre rôle la met en valeur : celui de la sœur de Brigitte Bardot, menacée de prison dans La Vérité (1960) de Henri-Georges Clouzot. La même année, Michel Drach lui propose un rôle dans Amélie ou le temps d'aimer.
S'en suivra une collaboration sur plus d'une décennie entre la comédienne et le réalisateur, parmi lesquels La Bonne occase (1965), Safari diamants (1966), Elise ou la Vraie Vie (1970) et Les Violons du bal (1974), qui lui vaut le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes. Dans ces films, l'actrice incarne principalement l'épouse pudique et sensible.
Sur le tournage de Passé simple, Marie-José Nat rencontre Victor Lanoux qui devient son mari. Elle se consacre alors au théâtre (notamment à ses côtés dans Voisin, voisine en 1985) et à la télévision. Nombre de ses téléfilms et séries sont des succès publics (parmi eux, Terre indigo et Colette, une femme libre). Si la comédienne se fait plus rare au cinéma, elle apparaît notamment dans Train de vie (1999) de Radu Mihaileanu et Le Cadeau d'Elena de Frédéric Graziani (2004).
Auteur : Corentin Palanchini